Rodrigo, tu as eu une crise cardiaque hier dans une fête au Mexique. Cette fin ne m’étonne pas vraiment car elle t’était je pense destinée ( au sens propre du terme ).
Pas besoin de Sybille ou de Pythie, de boule de cristal, pas besoin d’aller à Delphes pour deviner ce qui se passerait. Je crois que tu étais un de ces types des années 80 qui ne cessèrent jamais de ‘ »faire la fête ». Parler, boire, et boire et parler. Quelques films et la vie passe. Revues People et soirées et encore soirées.
Delphi-chryselephantine
Gold and fire-blackened ivory fragments of a burnt Archaic chryselephantine statue
Quand AM t’as rencontré lors de son voyage annuel à Bogota, vous étiez magnifiques. Toi d’une grande beauté, elle n’en parlons pas… une sorte de Piero de la Francesca.
Elle nous à tous quittés pour toi et peut-être qu’on t’en a voulu un peu à l’époque!
Tout le monde t’aimait.
On a passé tant de soirées à rire, à boire effectivement. A s’esclaffer, à hurler, à s’embrasser, à danser à décider qu’on traverserait le Maroc genre un thé au Sahara. A Rome avec Marco, à Bogota… Sous la neige. On a traversé Paris la nuit, on a marché en titubant, en sautant sur des voitures… On a ri et chahuté et discuté. Ton intonation en Français, ton accent si particulier en Français. Tu étais de ces mecs » épuisants » qui ne s’arrêtent jamais, car je pense que pour toi la vie était trop angoissante même si tu étais, peut-on dire du bon côté. Le café Costes était Place des Innocents à cette époque et aussi ce restaurant heu, il y a bleu dans le nom?? Je ne sais plus… aux Halles aussi. Avec toi on savait qu’on ne se coucherait pas à minuit. Un soir tôt à la Palette/ je n’avais pas suivi après et dans mon souvenir je n’avais encore rien commandé/ ma chaise est partie en arrière et je suis tombée à la renverse, Vrrrac!!!
Je pense à tes enfants Juan, à Manuela et bien sûr à Anamaria. A ton père bien vieux et que je ne connaissais pas.
Je pense à nous: Rurik, Christian, dont je ne trouve plus le mail, Mariaté etc…
Je pense à moi en m’apitoyant un peu sur le temps qui passe. Je jette un oeil dans la pièce à côté et nous vois un des ces soirs, il y a longtemps.
Tu fais des tas de polaroïds et tu les grattes ensuite en y dessinant des fleurs.
Besos.
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