Le 18 nous sommes partis pour Quimper voir le spectacle Peter Pan au théâtre de Cornouailles. On avait décidé de rester 3 nuits en Bretagne , et de louer une voiture. Le spectacle m’a plu: Beau et sobre, pas si facile d’adapter cette histoire. Juste avant visite du Musée des Beaux-arts. Une exposition ( une autre à Albi, une autre à la Piscine ) dédiée à l’ami de Joe Bousquet, René Iché dont je n’avais jamais entendu parler. Il y a là autour de l‘inconnue de la Seine, des masques mortuaires ( Eluard, Breton … ) des lettres, des dessins, un portrait dessiné de Max Jacob par Picasso ( moche le dessin ). J’ai photographié son incroyable Guernica 1937 qui est une sculpture étrange et dérangeante, un squelette ni os ni chair mais os et chair tout à la fois.Un petit squelette ( et tiens je repense à cet enregistrement que j’aime tant : la ballade des squelettes je crois de Ginsberg? ). Dans le musée il y a beaucoup d’oeuvres interessantes ( le petit Courbet ) bien mal mis en valeur, des Serusier, Jean-Baptiste Deshays, Boudin ( qui ne m’a jamais passionné) , peinture Italienne et Flamande, tartines mythologiques…. intéressant et bien mal éclairé et accroché. Sur la place de la Cathédrale, j’aime le grand magasin Bouchara.( Grand Bazar en 1900 ). Théâtre et un verre, pas deux. On est Lundi. On ferme. Par bonheur j’avais acheté des trucs aux pommes et nous les savourons dans la chambre d’hôtel. Mardi visite du Musée d’art Breton. Folklore et compagnie. J’aime beaucoup. J’ai prévenu Hertz que je prendrai la voiture un peu plus tard que prévu, et Avis m’appelle et demande à quelle heure je viens. Je n’y comprends rien et me souviens que sur mon adoré????site de la SNCF, après ma réservation un bug m’a avertie d’un problème. De ce fait j’ai loué autrement mais ma réservation a quand même été enregistrée…Pfff. Pénible. Bref à nous les routes dans la Fiat 500 orange belle comme un jouet. Il pleut sur la route de Locronan où j’avais accompagné il y a 1000 ans R sur le tournage de Chouans…
A la maison le parquet craque un peu partout. J’ai écouté la respiration de mon frère au travers de la porte ce qui a arrêté ma lecture de Modiano. Je l’ai suspendue aussi au moment où il parle du Temps des rencontres. Ce terme m’a semblé juste. Je disais l’autre jour à R mon peu de souci à “rencontrer” des gens. Finalement mon peu de curiosité d’où ce peu d’intérêt pour les dîners, la conversation etc. Ecouter, mais pire parler à des gens qu’on ne reverra sans doute jamais. J’exagère sans doute. C’est vraiment resserrer le cercle, réduire la voilure pourrait-on dire et peut-être tout simplement vieillir. Je me suis presque esclaffée page 34 car j’ai eu l’impression d’avoir déjà lu celle ci ( ce qui colle assez bien avec les réminiscences fantomatiques de Modiano, le livre lu ou pas, le récit qui existe ou non… ) alors que ce livre vient de sortir, que c’est un cadeau qu’E a reçu et qu’elle me l’a prêté. Je dois vérifier car dans ce passage il s’agit du Turc amateur de danse et dans l’autre livre le nom de ce dernier était écrit en tout petit. Je l’avais déchiffré et soudain fait un effort de mémoire comme on dit car ce nom me disait quelque chose mais quoi? Souvent je dis: Attends, ça remonte, comme un poisson d’un autre âge qui se serait caché au fond des mers. Ca remonte et ainsi Matatias Mouillas qui est mon seul point commun avec Modiano était “remonté”, resté flou jusqu’à présent et toujours flou d’ailleurs. L’homme qui apportait des pâtisseries aux acteurs après le spectacle. Je cherche. Oui j’avais noté la le 26 novembre dernier alors que nous étions à Viviers: Donc , au moment où Modiano parle du souvenir qu’il a d’un homme au nom Turc qui dans les années 60 donnait une fête chez lui pour les danseuses et les danseurs (Noureev, Béjart, Babilée, Yvette chauviré , etc…)/ PS Je dois demander à Jean G…./ puisqu’il est écrit au stylo à bille bleu dit Modiano: 11, quai de la Gironde 11 ème arrondissement/ amram R.Combat 73.14/ ( sais pas ce que ça veut dire ) Mouyal Matathias…. Et pour m’assurer que ce souvenir était bien réel, j’avais cherché dans un annuaire le nom et l’adresse de cet homme,Mouyal Matathias! Mon sang ne fait qu’un tour car soudain je me souviens de Roger, hilare répétant en imitant une voix et un accent: Mouyal Matathias. Mâttttathiâssss Mouyâlllll…
(“Depuis 1949, le Parisien Matathias Mouyal va chaque soir au spectacle. Et retourne voir inlassablement ceux qui lui plaisent. «J’ai assisté 25 fois au “Don Carlos” monté par Margarita Wallmann, 50 fois à Jeanne au bûcher’, avec Jean Vilar. Les artistes m’avaient surnommé Le Fidèle”. Comme les autres «accros» du chant, cet ancien chef comptable fréquente assidûment loges et coulisses, en fin de soirée. Avide d’autographes, de dédicaces et de photos avec les stars. Parfois, la constance ou l’insistance lui permet d’accéder au rang d’ami “( dans un article: Les groupies des divas )… Ça y est je me souviens! Il apportait aux acteurs dans leurs loges et dans celle de Roger des délicieuses pâtisseries orientales . Ce dernier les rapportait à la maison et à ma mine étonnée me disait: —C’est de la part de Matathias Mouyal ! Mâttttathiâssss Mouyâlllll !!!! et on riant en léchant nos doigts plein de sucre. )
Voilà. J’aime beaucoup ce livre, LA danseuse et commence a ( je crois) réellement apprécier Modiano.
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