Encore une fois  » fair is foul…. »

J’aime les « vrais » Cabinets de Curiosités de la Renaissance.Celui du château d’Ambras etc… Ils sous-ententent l’érudition, le sens du merveilleux, les « vraies » merveilles etc…
Pas la fausse étrangeté, les faux monstres, les Hersatz que l’on nous sert souvent sous cette appellation et qui ressemblent plus à des bric à brac « vintage recustomisé »qu’à autre chose qui irait bien dans la vitrine du Deyrolle post-incendie…. Grrr ça m’énerve ces oeuvres avec des coquillages, une note griffonnée et un animal empaillé. Je vais poursuivre  ou peut-être que dans 5mn je suis passée à autre chose…
Le autre chose serait: Qu’est ce qu’une merveille aujourd’hui.? Là maintenant… Héhé
Dans le domaine je crois n’approuver que les oeuvres de Hubert Duprat, il y a déjà pas mal de temps, ces gangues d’or faites par des araignées d’eau je crois..

Mais je ne réponds pas à ma question. Qu’est ce qui nous ferait l’effet d’une corne de licorne? 

Un papillon immense me fait je pense le même effet qu’à l’homme du XVIème siècle. Sauf que c’est sur un écran que le contemple où dans les museums s’ils n’ont pas été massacrés par quelque architecte peu inspiré. Sauf que lorsque je le contemple je ne m’interroge pas sur une terra incognita. Disons que je localide l’espèce, que j’ai des cartes à disposition. Ca enlève pas mal de mystère.

Nan mais sérieux..; Qu’est ce qui appartient à  notre monde contemporain et qui est merveilleux ? Bon je vais y réfléchir.

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etincelles

Fig. 6 – Etincelles directes obtenues par la bobine de Ruhmkorff ou la machine de Wimshurst dites « Figures de Trouvelot », Etienne Léopold Trouvelot, vers 1888. Epreuve positive sur papier aristotype. Inv 35732-11

« L’image telle qu’elle se produit dans l’écriture automatique » est moins souvent citée ou reproduite que la célèbre triade « Explosante-fixe », « Érotique-voilée » et « Magique-circonstancielle » (fig. 4 à 6), qui forme l’illustration de la notion de «beauté convulsive». Elle est pourtant tout aussi mystérieuse. Pour comprendre en quoi cette forme renvoie à l’écriture automatique, il faut d’abord l’identifier en la comparant aux photographies d’étincelles électriques réalisées à la fin du XIXe siècle, comme celles de Ducretet (fig.3 [E. Ducretet, photographies d’étincelles électriques, 14 x 11 cm, 1885, coll. CNAM]). Cette métaphore est loin d’être nouvelle chez Breton. On la retrouve dès le Manifeste de 1924, lorsque l’auteur identifie l’image surréaliste.C’est dans «le rapprochement en quelque sorte fortuit de deux termes, qu’a jailli une lumière particulière, [p. 72] lumière de l’image, à laquelle nous nous montrons sensibles. La valeur de l’image dépend de la beauté de l’étincelle obtenue; elle est, par conséquent, fonction de la différence de potentiel entre les deux conducteurs8». Et, ajoute Breton, c’est l’atmosphère créée par «l’écriture mécanique» (comme un gaz raréfié permet d’obtenir de meilleures étincelles) qui permet la production «des plus belles images». En ce sens, l’image trouverait sa condition de possibilité dans l’expérience de l’écriture, susceptible d’intensifier les différences de potentiels [p. 73] nécessaires aux étincelles les plus fortes. En d’autres termes: pas de substance imageante, de «lumière d’image», sans une contradiction extrême. Breton aura dû attendre pas moins de dix années pour publier une photographie qui épouse sa définition de l’image surréaliste, image du surgissement sous la forme d’un tracé lumineux, d’une écriture par la lumière. Cette métaphore mise en image procède donc d’une substitution du référent de l’étincelle électrique par celui de l’opération toute théorique du surgissement de la pensée. Ce qui demeure toutefois, c’est l’écorce du référent, la résonance que conserve l’iconographie scientifique, et qui intéresse Breton: cet amalgame de l’objectivité de l’enregistrement scientifique et de l’émerveillement que suscite le phénomène physique. Autrement dit, il s’agit de parer du prestige de la science une pure abstraction théorique.

  • 9 Louis Aragon et A. Breton, [Projet pour la bibliothèque de Jacques Doucet],OEuvres complètes, Ga (…)
  • 10 A. Breton,L’Amour fou, Paris, Gallimard, 1937, rééd. 1964, p. 25.

5La métaphore de l’éclair n’appartient cependant pas en propre à Breton. Elle illustre en particulier la conclusion de l’ouvrage phare de l’épistémologie du début du siècle, La Valeur de la science (1906) d’Henri Poincaré. Poincaré, dont Breton recommande les ouvrages à [p. 74] Jacques Doucet (avec ceux de Freud, Einstein ou Bergson) pour son projet de bibliothèque9. Poincaré auquel il recourt encore, à l’heure de définir dans L’Amour fou, la notion de «hasard objectif….. »

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Fig. 7 – Etincelles directes obtenues par la bobine de Ruhmkorff ou la machine de Wimshurst dites « Figures de Trouvelot », Etienne Léopold Trouvelot, vers 1888. Epreuve positive sur papier aristotype. Inv 3532-10

 

Allez hop. Fini les images je file….

SES AFFAIRES

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Je suis émerveillée par cet « arrangement » des choses. Evidemment on , enfin je, me dis:

—Mais qu’est-ce qu’il y a là-dedans, et à qui cela appartient-il. Première question , je ne sais pas, deuxième question, réponse.:La fille est mince et doit avoir dans les 50? Tout est propre. Propre comme pour un départ. Ces jours-ci, tout a disparu. Elle est « ailleurs ». Mais comment fait-elle pour transporter tout « ça ». Ca me rappelle bien sur cette incroyable histoire des Frères Collyer, Homer et Langley. Eux étaient les champions du genre, rayon disposophobie en maison sur la Fifth Avenue si mes souvenirs sont exacts. { ce qui est bizarre c’est que je ne trouve plus ce mot-disposophobie que j’ai mis pas mal detemps à retenir – dans wiki-chéri et je ne l’ai pas inventé quand-même?…} En fait ( mais zut…) ça s’appelle la  syllogomanie.

Je découvre aussi le mot Scopophobie: « La scopophobie peut être associée à une peur pathologique d’attirer l’attention sur soi. »

Si je puis me permettre , ce n’est assurément pas la maladie du siècle. Bref. Haha!!!!!

Mais zut ça m’énerve la disposophobie… Je m’imagine que soudain un mot du vocabulaire n’existe plus. Par exemple vous dites  » chaise » et personne ne vous comprend. De plus le mot quand vous le cherchez n’apparait plus et on vous suggère Chinoise… Bon, bon. La voici ailleurs.

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Hier la dame assise à la tignasse incroyable m’a renvoyé un sourire et mon salut. Je ne suis pas peu fière car c’est une dure à cuire. J’adore cette expression!.

Hier A. toute la journée après la piscine à 8H30. ( V. s’est dégonflée!!!) Mais c’est la bonne heure. De 2 à 5 sans la ligne matériel.

Donc ça y est l’emploi du temps sport est organisé. Dimanche tennis 10-12h, Mardi idem, et Jeudi 9h-11h. Vendredi piscine.

Je me dis que c’est peut-être beaucoup? Mais ça fait un bien fou pour évacuer ordi, peinture et last by not  least  ( ˈlɑːst bʌt nɒt ˈliːst/ mondanités!!!!

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MR tête en cire du XVI je crois

Hier finalement je trouve le courage d’aller à la MR alors que 2mn avant je prévenais que je ne me sentais pas le courage. Très bonne soirée et je ( nous C.G et V.S )rencontre Erro qui est délicieux. Pas facile, facile de le comprendre… Il est classe. Il nous invite à son expo en Mai à l’unesco (? c’est moche l’Unesco, nan? Enfin c’est une époque…. Mais ya mieux pour lui? Ca vieillit bien je trouve….)

Puis on mange une pizza avec C. et V.

Enlever l’étiquette

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chez CG/ Catalogue de la vente je ne sais pas où d’oeuvres de Yue Minjun

Ca coute une blinde. Bref

Donc cette nuit ça beuglait et j’étais derrière l’ordi à 7h à corriger les photos. Il fallait que l’on en discute et j’ai filé à la galerie avec mon pneu arrière qui est foutu et que je ne peux pas regonfler. Pourquoi ai-je pris le vélo dans l’état où j’étais. Mystère. Mais il fait si doux. J’ai ramé comme s’il y avait des côtes partout. Mais ramé. Pathétique.

On a déjeuné à côté de la galerie,( croque -Madame et bonne salade et pourquoi j’ai pris un dessert?????)  pris RV avec G. pour les tirages. 17h30 – 18h OK…

Et je suis rentrée à la maison lamentablement avec mon pneu à moitié à plat… Ma sonnette à fond pour lutter contre le piéton à écouteurs….

Un bain ( j’avais froid…) et je m’allonge 5 mn tu me réveilles si je m’endors?

J’ai sombré et quelle angoisse de devoir repartir. Aller à Saint-Germain .

« Ca », ça m’a accablée.

Je voulais faire plaisir à C.T, et aller voir ses dessins présentés chez Ralph Lauren*  ( J’avais jamais fait attention que RL était Boulevard Saint-Germain). Bon m’y voilà. Mon nom? Oui. Bon, je sors mon beau ( simple et vraiment beau ) et luxueux carton. Il y a un personnel de dingue-bonjour madame-un plateau présenté par des gants blancs.

Je monte.

Des fringues yen a à la pelle et dans les escaliers des croutasses qui vous mettent dans une sorte de fausse ambiance  » on est bien près du feu après avoir chevauché sur la lande ».

C »est super bien vu, le côté cosy-chic, décontracte-classe., moins « coincé du cul » ( pardon )que  Arnys ( qui n’existe plus-à Sevre Bab qu’on se souvienne de ces fringues chic et mauve, aussi réactionnaires que ridicules dans leur « élégance » germanopratine..

Je chope au premier étage un petit machin:

—Girolles

Va pour Girolles mon chou. C’est bon ce micro truc. Je croise des gens assez raides avec leur verre de champagne à la main. L’espace est surchargé à mon gout. Il y a des belles choses qui m’angoissent. Et ces gens, tous les mêmes…Mais je suis venue voir C. et ses dessins, pas des pulls en je ne sais pas quoi, poil de poussin, ou de jeune cheval … C. est très charmante et tout de noir vêtue. Ses dessins sont beaux.

Mais ce mélange dessins-fringues me laisse perplexe. Qui sert quoi??? Je ne peux sincèrement pas croire en ces choses. Ce que j’espère c’est que les dessins ont été achetés. Et que le dessin représentant le dernier étage n’est pas justement celui qui a été acheté pour peu ( genre être ici c’est bon pour vous!!!) alors que c’est si on peut dire une commande ( je suppose… Mais je suis un vieux singe et… Vous connaissez la suite…)

Sinon c’est effroyable d’utiliser des jeunes artistes qui ne sauraient évidemment pas refuser d’être une sorte de dindon, d’une sorte de farce. En parlant de farce, les girolles étaint super bonnes. Faust Ah Faust….

J’ai tourné, j’allais dire dans l’expo, mais disons dans le magasin, viré, touché des pulls des chaussures. Un type essayait un manteau, et derrière un dessin apparaissaient des vestes. A coté d’un autre des jeans chic et un casque de moto.

Le vintage est au dernier étage… Je déteste, ce « on est bien chez vous à la Nescafé« .

Croisé X et X, surgis d’un autre monde… Celui de leur temps où ils étaient courtisés,  » où ils servaient à quelque chose ». Fini. Personne autour d’eux. A eux  de chercher les autres,  de parler d’eux.  Hum….

Me suis sauvée en souhaitant bon,vraiment bon courage à C. Elle va en entendre des conneries ce soir. Déjà j’ai surpris un  » Vous mettez combien de temps…  » Bref .

Je file, car je veux faire plaisir à V. qui est à la galerie Agnès B. pour Drawer. Les filles du Drawer sont sympas et les gens aussi. Mais j’ai l’impression de faire les magasins. Manque plus que Vuitton, Chanel, etc…

* voir sur mon FB le bazar aux beaux-arts avec les ateliers des étudiants vidés pour la fête de RL , le mécène…

Ca pète d’ailleurs toujours aux BA. Tant mieux.

Parfois je me demande ce qui se passerait si on ne devait plus joindre d’images dans les blogs, FB etc… Une sorte de restriction, de couvre-feu visuel….

En sortant du labo, j’ai demandé à Barbes s’ils changeaient la vitre de mon iphone brisée. Oui . 20 mn , 25 euros. Je paye. Revenez plutôt dans 30 bonnes minutes. Je vois. Je reviens  et évidemment le type qui normalement devrait être abominable vue la clientèle n’a pas commencé. Renevez dans une heure.

—Surement pas. Rendez-moi les 25 euros.

—OK 10 mn

—OK

C’était impossible de gueuler. Ce type au visage intelligent, russe -je crois qui passe sa vie dans les PIN, SIM, déblocage, téléphones volés et tout le bazar. Ce type qui a devant lui en permanence des mecs en survet pour qui le portable, c’est toute la vie… Et vous m’imaginez dans cette ambiance, zen avec mon bouquin de Cocteau bleu pâle qui parle de sa tapisserie Judith et Olopherne??? Un de ces mecs, je l’aurais emmené chez Ralph Lauren serait devenu criminel . C’est certain.

Je suis repartie bien contente avec ma belle vitre de téléphone et la queue derrière moi. Dans le métro un mec hurlait  » Ya quoi???; Ya quoi???? » sans cesse.

Bon après tout ça, j’ai filé et me suis retrouvée rue Quincampoix. Décidé de rentrer à pieds pour me laver des marques, des étiquettes, des rayons hommes, femmes, chaussures, soir etc….

Bu une Bière en terrasse au Café des Artistes à l’angle du Boulevard

Hendrick Van der Zee

tarasque

Petite réflexion absurde et non cinéphile

Hier je souriais en regardant le magnifique Pandora: Tout au début les marins ont ramené sur la plage deux corps dont on ne voit que les deux mains enlacées. Deux mains prisonnières du filet de capture. Et juste à côté sur le sable un livre ouvert à peine humide. Un livre intact malgré le séjour dans l’eau. Et juste échappé de leurs mains!!!.

Plus loin je me disais que ce bateau était vraiment minuscule vu de la côte. Mais quand Pandora y pénètre il est 100 fois plus grand!!! J’avais oublié le portrait, encore un, à la Chirico. Et le Torero c’est quelque chose….

Noter ce que l’on a dit plus ou moins avec E. hier.

Elle veut poursuivre l’histoire de la radio.

Elle a enfin lu le Walter de la Mare que je lui avais passé, me rapporte « Démarche d’un poète  » de Cocteau et emporte le journal du film La Belle et la Bête.

Je lui ai montré pas mal de choses, de la Tarasque aux gueules cassées.

Aux dernières nouvelles elle ne sait pas dire les Alexandrins!!!! On dit que l’on va présenter une théière et que sera cela la conclusion de l’affaire. Je lui montre celle que j’aime tant:

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Levée très tôt après avoir ouvert la fenêtre pour hurler de partir aux gens qui hurlaient eux aussi. Ils sortaient du Scandale, bar étrange où l’on ne voit personne entrer mais d’où parfois le matin sortent des habitués. Donc impossible de me rendormir. Grrr.

Orange pressée et café et les inrocks qui trainaient là avec des choses sur Chéreau

fb

On a du mal à croire qu’il n’y a pas que des conneries sur face Book. Mais il n’y a pas que des conneries:

André Markowicz

Philippe Mianes

CAFE SOCIETY

Pascal Zamor

et sans doute plein d’autres. Je n’y passe pas ma vie.

Mais c’est vrai que je pense toujours qu’il n’y a que des images de gens à l’Happy-hour super heureux, happy-happy on est contents-cools, des tranches de pizza, des grimaces tordues, des trucs prétendument « marrants », des gens qui se photographient en tenant la pyramide du Louvre ou la tour Eiffel dans la main, des nouveaux-nés, des albums de famille, des animaux… heu…. Et bien c’est tout.

J’ai envie de ne rien faire. Et il faut préparer ce fichier pour Paris-photo.

J’ai envie de regarder un film et comme personne ne me voit pourquoi pas Dragonwyck pour la centième fois?

Lever 8 h

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Avant de partir j’avais revu l’Homme invisible de Whale ( vu il y a longtemps sur les boulevards) , histoire de me donner du courage.

Je suis contente de m’en être tenue hier soir au Perrier et au coca. Je n’avais pas trop envie de parler. Plutôt être là et regarder. Mais surtout ne rencontrer personne, ne pas raconter ce que je fais… Quoiqu’en général je préfère écouter sans parler sérieusement de moi. Objectivement dans ce type de soirée j’ai l’impression que tous les gens sont vieux.

—Et toi ?

—Moi et bien c’est vrai que ça va devenir un désastre de croire que je viens de passer mon bac ou que je sors du cours de gym!!! R. a la même sensation en général. Et il  en a 25 de plus que moi !!! Je me souviens de notre fou rire il n’y a pas si longtemps à X. Coincés, impossible de partir une fois qu’on s’était rendus compte de l’assistance « chanceleuse », (du verbe chanceler).

Puis il y a les carrières ou la carrière, le bazar. Le sérieux… Eu plaisir à parler avec Frederic. Et restée sur le canapé à coté de D. Pas eu le courage de parler à des amis pas vus depuis longtemps… Il y a des jours comme ça.

J’ai esquivé une fois le  » Qu’est ce que tu prépares ? » de J.J. Mais « il y est revenu » et j’ai dû …. Incroyable tous les gens qu’il a croisés.( c’est très intéressant son « Hors Champs » du 19.02.2013. ( je ne trouve pas les autres ….)

Ah si là…Il connait la Comtesse Marcello!!! C’est dingue ça. Me parle de son mari Timothy qui était peintre, de sa maison à Hydra, du portrait du doge Marcello par le Titien. Il était aussi très étonné que je la connaisse. Il faut que j’y retourne absolument cette année.C’est prévu. E. s’occupe du dérushage. Je ne sais plus du tout ce qu’il s’y dit. J’ai retrouvé sur Final Cut, l’extrait où elle parle de la fausse séance Mescaline avec Matta et Michaux. C’est drôle.

Je racontais que j’avais l’après midi même trouvé des images sur you tube de Timothy Hennessy. Et une espèce de document où on le voit dans un lit à la fin se sa vie…

Nous en venons au magnifique film de Mekas? sur les derniers moments de la vie de Ginsberg. Brr… La cérémonie Boudhiste, le lit…. J’en ai déjà parlé quelque part.

J’ai filé à l’anglaise. En sachant que l’o dit en Angleterre  » to take French leave « Tiens je regarde d’où vient cette expression , ça m’intrigue depuis un moment: « L’expression proviendrait de l’ancien verbe « anglaiser », pour « voler ». Par la suite on aurait utilisé « filer à l’anglaise » pour désigner la façon discrète dont part un voleur qui vient de faire son coup. Par analogie, on a aussi vu apparaître l’expression « partir comme un voleur ».

Hum. C’est pas très marrant.

F. a qui je confiai mon désir de m’éclipser me racontait qu’u XVIII il était inconvenant de saluer en partant. Rt bien je suis la reine du 18. Comme punition j’ai pris le métro en sens inverse. GRRR.

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1962/ J.J Lebel Galerie Cordier

Et avant de partir au tennis , un petit tour au Rijksmuseum

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Melmoth…

Charles Robert Maturin, Melmoth the Wanderer: A Tale

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Je meurs d’envie d’en poursuivre la lecture… Hum , le portait étrange au regard perçant…. Mais je me le garde pour le séjour à l’école à la fin du mois. C’est délicieux d’être près de la cheminée et de lire, surtout si on a fait 3 h de vélo avant. Il faut d’ailleurs que je commande du bois.

En revenant de mon premier mariage de garçons, j’ai commencé  » le club des parricides » de Ambrose Bierce. La première histoire est formidable. Elle commence ainsi:   » Une journée de juin 1872, au petit matin, j’ai tué mon père ».

Je n’avais plus envie de sortir du métro.

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« elle pleure tout le temps »

Je ne voulais pas parler de ça, mais en suivant le lien que m’envoie MM sur France-Musique pour écouter son Mouvement, imprévus, et … pour orchestre, violon et autres machins* , création mondiale, 2012-13, bon… Je tombe sur une photo de Anne Queffelec. Grr me dis-je, elle n’a pas 20 ans. Alors que ce matin, l’écoutant ou plutôt l’entendant je me disais qu’elle en avait 35. Même si je sais bien que non… Oui , pourquoi ne pas imaginer cela. Et pourquoi Ô grands et petits Dieux , pourquoi , une fois encore les photos à la radio?. France-Culture aussi. Grr et re-Grr, c’est pour cela que j’ai caché nos visages à ES et à moi pour l’ACR.

Ca gâche tout de VOIR.

Non ce que je voulais cafter c’est ce qu’a dit un type au sortir de Blue Jasmine:

— » On m’a dit , tu verras Cate Blanchett elle est top. Ben oui, ben oui c’est une bonne actrice sans doute mais là elle pleure tout le temps« .

C’est pas mal non? Moi je trouve .

Au Louxor, le film passe salle 3. On descend , on descend et c’est une petite salle. Pour ressortir on remonte on remonte et on pense à la sécurité. En me faisant réchauffer un truc à l’instant , je me disais que souvent, avec toute l’admiration et le respect que je dois au savoir que je n’ai pas, et bien je me disais que les cinéphiles étaient souvent chiants. Ben oui. Souvent. Ce qu’ils racontent est parfois un décorticage très intelligent, plein de références et bazar… Heu qui parle de cinéma et qui m’émerveille? Heu…  Et, ce qui est pénible ( c’est idem quelle que soit la discipline ) c’est l’air entendu, le entre-soi , enfin je vois ce que je veux dire.

J’aime beaucoup Woody Allen et j’aime beaucoup aller seule au cinéma, lire dans la demi-pénombre en me disant qu’on n’y voit rien ( non pas D. Arrasse… Ha ha!!).

J’ai croisé hier soir Bertolucci interviewé par Laure Adler mais à ce moment là j’ai trouvé une place pour me garer. La vie est ainsi faite.

Coup de fil de ES qui préfère qu’on invente autre chose qu’une nouvelle émission de radio. OK dac. Super ,suis dacdac.On se verra Mercredi.

Peint toute la journée. ( BRRRR) Au passage, acheté du jambon et de l’alcool à brûler ( pour les pigments trop volatiles-pas le jambon, l’alcool )

Demain matin piscine et maintenant je devrais en théorie chercher les images que je souhaite mettre dans ce fameux dossier. Mais pas le moindre courage.

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Celle là était suspendu de façon magique à mon pinceau!!! Le temps de m’approcher délicatement de l’appareil photo avec le pinceau-canne ) pêche, le fil s’est brisé. Là c’est avant de mourir sous mon pied. ( Sa famille  fera un film de cet assassinat avec des insectes-sculptés. C’est pas drôle du tout , mais je me comprends. )

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Il y avait une drôle de scène sur le trottoir . Je ne sais pas comment la décrire. Trois personnes dont une étrange dans l’obscurité: Un jeune garçon que je décrirais comme albinos, avec au dessus d’un crâne lisse et rasé une sorte d’étoffe noire. Autour deux autre ados. Ce n’est rien , presque rien et pourtant je me suis demandée ce qui se passait là, à ce moment là.

De toutes évidences là où je suis la plus mauvaise au tennis, c’est sur la terre battue. Sur un autre terrain bien dur je cours beaucoup plus vite . Sur terre je me sens lourde. Sais pas pourquoi. Les services sont mieux mais ce n’est pas pour demain le grand soir.

Travaillé toute la journée puis suis passée donner un coup de main à D. Je lui installe Pages qui est quand même plus marrant que Word que je déteste.

Voulais aller voir le Woody ce soir à 20h… Trop tard. A 22 h au Louxor? Hum. Surtout qu’il y a sur Arte le film de Rythy Panh… Et au fait où est ma carte jaune Louxor?

En parlant de cela, j’ai croisé V. en bas et lui ai sauté au cou pour le féliciter de sa nomination comme conservateur en chef des Antiquités Egyptiennes au Louvre. Je crois que c’est à un moment ou un autre le rêve des petits garçons, d’être égyptologue, mot mystérieux mais prometteur de dangers, momies horribles, monde des morte et j’en passe. Et bien c’était à lui aussi son rêve et bing. Ah !!! je suis vraiment contente..

C’est décidé je reste bien tranquille ici. Devais aller à A. mais pas le courage. Demain hop finir cette peinture. ( hum hum)

J’écoute l’interview du type qui a fait une film sur le graph ( ? ) Vandal…C’est quelque chose qui me laisse relativement de marbre le street art, mais j’ai trouvé le type  (Hélier Cisterne-bizarre ce nom??? ) intéressant. Tiens je vais jeter un coup d’oeil bande-annonce.

Par contre Invader me barbe. Ce qu’il raconte ne m’intéresse pas trop et j’avoue que ces hauts-faits de collage sauvage de mosaïque… Heu… Heu…

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Croûtes

Je pense souvent aux peintures utilisées dans les films. ( Vraiment je suis passionnée par ce sujet)

Et j’ai une sorte d’émerveillement face à certaines croûtes.Genre le portrait « corrompu » de Dorian Gray , réalisé par les frères Albright. Il me stupéfie.Quel truc dingue et laid mais O combien efficace…

Mais pourquoi? Je n’y comprends rien. Rien. C’est hideux. C’est une croûte. ( bis)  C’est un élément de décor. Pas plus. Et pourtant…

En plus l’atelier de ces frères jumeaux Américains me stupéfie. Une ancienne église je crois…

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Je repense aux années 80 ( pour moi 86 ) et aux « Glamoureux » frères Lamore, jumeaux Américains, peintres de croûtes eux aussi ( je ne m’exclue pas) -magnifiques garçons, Jean surtout et François aussi , dans leur atelier bâché de plastique.

Leur chien de race féroce , les canons de filles qui les accompagnaient et cet atelier convenaientt à la revue Actuel , en vogue à l’époque.

On retrouve sur le net ceci:

Grands agitateurs, les frères Lamore ?/ Actuel / hors série, avril 1985/ Brigitte Cornan

Et aussi le site de François.

L’autre soir je me disais qu’enfin avec l’âge certaines personnalités du monde de l’art comme on dit, surtout rayon critique, et qu’on a connues munies d’une certaines arrogance… se la fermaient un peu…

Et oui !!! C’est le lot de chacun , et ici je brûle de citer des noms… On vieillit comme on dit, et on devient OUT, héhé et on ne l’avait pas prévu!!!. Et d’autres frais poussins sont IN puis seront OUT , puis IN puis OUT !!!!!

Prévoyons sans tarder le out!!! Et pour le prévoir soyons toujours OUT ce qui rendra le futur moins douloureux !!! Hhahahahah !!! HAHAHAHAH !

Demandez à un mec des beaux arts qui est Brigitte Cornan, qui est ….

DG

R. m’envoie: « Chereau mort »

Sans commentaire. Je vais vers la chambre et R. me dit:  » Chereau est mort… »

Message accablé d’A.H qui rentre en taxi ( j’entends un fond de radio)/

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Je ne sais pas d’où vient cette image. Du Musée de Chicago où sont les portraits de DG?

Ceux de Henrique Medina et Ivan Albright

“Artist Albright, the ‘Master of Decay,’ is Dead, Chicago Sun-Times, Nov. 19, 1983, ill.

Ivan Albright
American, 1897-1983

Picture of Dorian Gray, 1943–1944

Oil on canvas

215.9 x 106.7 cm (85 x 42 in.)
Signed lower left: Ivan Le Lorraine Albright

Gift of Ivan Albright, 1977.21

© The Art Institute of Chicago.

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Le café à « la fleur en papier doré »

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Bien que je ne passe pas mon temps à boire du thé ou du café dans les tasses que m’ont offert les descendants de Oscar Wilde *, le temps fuit et je ne prends plus une seconde pour écrire.

J’écris pour moi, je l’ai déjà dit et mon nombre de lecteurs est infime.

Bon. Je ruminais aujourd’hui, mon Cocteau contre Proust sous le bras. Pourquoi? Parceque je me disais qu’il serait intéressant de démasquer les assassins des muséums d’histoire naturelle. Bien sur ils doivent être planqués en Amérique du Sud , visage refait, pupille repeintes. Je n’illustrerai cette phrase par aucune image.

En 6 mois j’ai visité deux Muséums: Celui de Venise. Une catastrophe qui a cependant des éclaircies ( belles vitrines, parfois mais rarement, présentation qui semble n’avoir pas bougé, momies et crocodile assemblés, compositions anatomiques en papier mâché dans de grandes vitrines d’époque) .

Quant à celui de Bruxelles , c’est le pur scandale. Horreur totale, bâtiment massacré, plafond rabaissés, vitrines ignobles, pédagogie désuète. Tout fait pleurer ou pouffer de rire. C’est immonde. Atroce, bête , laid….

Paris a eu sa dose aussi avec son troupeau de bêtes qui cherchent toujours l’arche, ses variations de lumière et son accompagnement sonore.La galerie des espèces disparues , ouf est là, et la galerie de l’évolution et ses fuites d’eau, ses rampes d’escalier qui se cassent le nez, n’a pas changé. Faute de moyens sans doute. On y perdra quelques spécimens mais quelle beauté!.

 Mais qui sont ces assassins, ces pauvres types à qui on a scandaleusement confié des rénovations. Moi, si j’avais commis un quart de cela ,je convoquerais la presse et  je sauterais par la fenêtre, une tête d’éléphant empaillé sous un bras, un perroquet de l’autre…

A Bruxelles ils ont épargné les Dioramas. On se demande pourquoi. Une chance….

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Je rajoute un mot sur le moche Musée Magritte. Tout est dans le noir, il faut prendre un monte charge jusqu’au troisième étage, et ON N’A PAS LE DROIT DE PRENDRE DES NOTES MANUSCRITES !!!!

Bref . Il y a des oeuvres qui m’intéressent beaucoup ( évidemment pas celles de la fin) . Film terrible ( hoho ) du réalisateur??? qui???? qui pose en Magritte. Ca vaut son pesant de parapluies volants!!! J’ai honte pour lui  de cette idée de poser comme Magritte avec son jean craqué et son tee-shirt…!!! Me demande si ce n’est pas Henri de Gerlache…. Hoou Hou!!! Emoji féroce, émoji féroce!!!!

PLOUF!!!

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Aujourd’hui Argenteuil. Pris connaissance du problème aux beaux arts, et de la page Ralph Lauren dans le monde.

Même si le mécénat permet bien des choses, ils sont gonflés de présenter cela de cette façon!!!!

Les étudiants sont virés de leurs ateliers et n’ont été prévenus qu’à la dernière minute… Hum Hum…

J’ai oublié à Bruxelles d’aller visiter » la fleur en papier doré ». Peut-être peur que les documents en noir et Blanc de la Bande de Magritte ne se transforment dans mon esprit en citrouille si le bistrot est « juste folklorique ».

PS: Bruxelles A room of One’s own/ Hotel Métropole

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J’adore cette chambre et son immense salle de bains.

Pouette pouette. Quelqu’un me dit : Mais les artistes peuvent se payer ça??

Gnark , Gnark/ No comment….

Et pourquoi on irait FORCEMENT chez Dédé la frite ou au formule un local???? Hein????

* mensonge

« La fleur en papier doré »

porcelaine singe1

porseleinmodelleur: Johann Gottlieb Kirchner
(ca. 1706 – na 1737)

 

Bon. Bon. de retour de Bruxelles ( départ Vendredi 7h22 , ouille) après la soirée acec E. à la maison ( on a écouté l’émission puis discuté= au lit à 2h).

Exposition très belle de Thomas à Bruxelles.

+ + tard..

Hier soir arrivée Gare du Nord puis expo Kudo à la galerie,  puis chez C. Puis retour Velib car zéro taxi because nuit blanche…

Puis tennis ce matin à 10h puis déjeuner à 14h , puis Elias Canetti dans mon bain ( j’ai toujours froid quand je rentre du tennis) , puis lit , puis réveil à 17H… Horreur. Puis ballade avec mailllasbande, puis Wepler, puis café des artistes, puis maison-je prépare repas, puis SMS divers, puis maintenant.

Plouf.

 

 

o dottore

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141 (Minaggio 101) The masked Trapelino, one of the « zanni » type of clown, was played by Giovan Paolo who retired in 1630.

The more celebrated Beltrame, a typical Milanese character, was created by Nicoli Barbieri, an author of both plays and works defending the theatre. In 1625 Barbieri performed at the French court where he was much admired by the king.

Je ne connaissais pas du tout ce « livre des plumes »The Feather Book was created by Dionisio Minaggio, the Chief Gardener of the State of Milan in 1618.

Bon, bon, bon. Nous devions nous voir avec Edith mais on a reporté le rendez-vous à Mardi. Je suis revenue dans un train assez laid : » Le train des impressionnistes ». Une chose est certaine c’est vilain mais sans doute un peu plus gai que le train de banlieue ordinaire. Quoi que…

Cela doit être de la famille des Baux de Provence où dans les carrières sont projetées des peinture de Van Gogh etc…

Je me disais que l’ordinaire se glissait partout. Hier j’étais contente d’avoir réservé mes places , et incité J. à en faire autant pour assister à la présentation publique du cours de Mario Gonzalez au conservatoire ( au consse comme disent les acteurs!!!)

Bon. Bon. Quelle déception. Tant est si bien qu’en sortant (enfin!) avec mes oreilles ( sauvées-celles-ci, les deux  par je ne sais quel miracle, Saint des Tympans bienveillant…) , oui tant et si bien que je me suis dit:

—  » A quoi ça sert »?

C’est horrible de penser ainsi. Non, je n’ai pas le droit. Mais que peut-on faire quand on assiste à des scènes somme toute ordinaire, dans lesquelles sont glissés avec complaisance des mots de tous les jours, des gros mots aussi  là où on ne les attend pas. Je ne suis certes pas un modèle du bien-parler mais disons, que  » ça va avec l’ensemble »… La complaisance à vouloir « rendre plus actuel » m’a toujours fait bondir. Je ne vois pas que Titus Andronicus ait besoin… Bref

Puis c’était moche nom d’une pipe en bois de masque. C’était moche. Et hurlé. C’était hurlé. Je me suis bouché les oreilles parfois.

Finalement en constatant que le masque n’apportait qu’un parfum déplaisant des Guignols de la télé, je pleurais le manque de mystère de tout cela. C’est pas possible nous disions-nous. Toutes les 4 du même avis.

Je disais cela à Edith Scob qui en connait un rayon niveau masque . Le masque c’est une chose rare, effrayante parfois. Pourquoi ce double, qui parle, qui est-il.?

Je préfère finalement le masque de la commedia dell’arte, bien tradi.

Dommage que le grand Mario Gonzalez que j’ai déjà vu jouer et qui n’est pas n’importe qui, ne fasse pas plutôt une Master Class. Ce serait plus intéressant de voir le travail . Et puis quand on est content ce n’est pas gênant , mais quand on est grincheux, les réactions des « copains » du cours, les rires, cette joie forcée sont insupportables.

J’ai eu un bon fou rire à la fin, trouvant qu’un masque ressemblait ( et c’était faux ) à Yannick Noah. J’ai réussi à entrainer C.

C’était pendant un Shakespeare.

PS oui oui il y a eu un téléphone portable invisible dans les mains d’un acteur. Qu’on se rassure.

Bloups. J’ai encore dans les pupilles le jaune atroce d’un costume,

Pis les masques, heu… pas que des chefs d’oeuvre.

C’est horriblement délicat les masques.

les ombres

En rentrant de l’atelier hier j’ai tourné la tête pendant le feu rouge et découvert ceci/

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J’aime bien cette image car je ne sais absolument pas ce qu’est ce local-entreprise à coup sur mais…- et que font ces personnes penchées. Des femmes découpées et des portes manteaux. Cela m’a fait penser à Blanc et Demilly .

blancdemilly

Je ne sais pourquoi.

Rangé en partie l’atelier et les immenses dessins et accroché les papiers pour commencer à peindre.

p92 de l’histoire d’une jeunesse de Elias Canetti.

On ne peut plus le quitter. Je trouve si juste ce qu’il dit de la peur:

Rien de plus vivace que la peur, sans elle, nous serions bien peu de chose. C’est une tendance caractéristique de l’homme que de s’abandonner à la peur. Point de peur qui se perde, mais les cachettes de la peur sont insoupçonnables. Parmi tout ce qui existe en l’homme, ce sont peut-être bien les peurs qui se transforment le moins. Quand je songe à mes jeunes années, ce sont mes peurs, infiniment nombreuses, que je reconnais avant tout. Il en est, parmi elles, que je ne découvre qu’aujourd’hui, il en est d’autres que je ne découvrirai jamais; en elles réside, me semble-t-il, le mystère qui me donne envie de vivre éternellement.

Il y a le deuxième tome qui m’attend puis aussi Melmoth que j’ai reçu d’occasion / Pauvert et qui m’intrigue autant qu’il est gros. Puis le petit livre sur Walpole. Et le matin laborieusement pendant une heure et comme une fourmi, j’ai repris la lecture du Sultan de Zanzibar en Anglais . Je passe plus de temps dans le dico que dans le livre mais bon. En attendant le professeur de mes rêves que je n’ai pas pris le temps de chercher, c’est mieux que rien.

Maintenant choisir des images pour Paris photo.

Je regrette mon frigidaire à sapin transformé en grand atelier, sans téléphone, sans ordi…

RV avec ES demain à 18h. Où???

Ce soir au conservatoire présentation publique des travaux des étudiants de Mario Gonzalez

Comme un dimanche

Ce matin départ 7h 30 pour Argenteuil. Finir un dessin et filer au tennis. Hier longue journée aussi et heureusement que V. est venue m’aider à installer tout pour le RV.

On a retrouvé sur la boite de la grande peinture des traces de pas et des rayures, des gnons. Elle était pourtant dans du bulle. C’est quand même dingue pour « des professionnels de transport d’oeuvres d’art ».

Je m’interromps pour lire le mail de E. et les bras m’en tombent.

Décidément entre les personnes bienveillantes qui ont envoyé au metteur en scène des photos où on  voit R. dans une fête!!! ( photo vieille de 3 ans ) pour prouver qu’il jouait les malades en fin de saison au théâtre !!! et ce que je viens de lire qui est abject, on en viendrait à dire comme notre ami:  » L’ami du genre humain n’est point du tout mon fait ».

Je pense que l’envie et la jalousie, la nécessité d’exister d’une façon ou d’une autre … Bref. C’est consternant. Je l’imagine là-bas dans cette tourmente aussi injuste qu’une rumeur.

Parce qu’E. n’est pas  » d’ici, de chez nous ». Parce que E. est intelligente, agréable et joyeuse. Parceque E. ne pèse pas une tonne et qu’elle est jolie… Parce qu’elle est notre  amie à moi et R. mais tous ceux qui sont passés à la maison.

j’ai la chair de poule en y pensant.

La meilleure solution mais comme c’est difficile et douloureux, c’est d’encaisser…

Et de partir un peu….

A la recherche du cahier vert…

J’ai tout retourné, rangé, trié. Ce qui n’est pas mal en soi mais pas de cahier vert. Grrrr…

Par contre le contrat etc… ( je sais de quoi je parle)

Hier tennis lamentable et ce matin piscine. Des physiques qu’on ne voit plus à la porte des lilas et le bistrot que j’aime bien.

J’ai du mal à retourner à Argenteuil. Demain oui oui c’est sur.

Préparer le RV de Lundi

MAasques-la nuit du 13

De Strauss à la terrine de lièvre en passant par la rue du Louvre

baiser du tueur Kubrick6

S. Kubrick – Le Baiser du Tueur – La Cinémathèque française

 

Après Liberace ( qui n’est sans doute pas un grand film-dommage-mais que j’ai eu plaisir à voir ( tout y est un peu superficiel, le personnage de la mère raté complètement.. Un peu poncif tel qu’on pouvait s’y attendre,( mais j’espérais le contraire ). Matt Damon qui ne m’a jamais intéressé est vraiment bien et Douglas aussi.

J’ai eu tout d’abord comme un sentiment d’ennui, de lenteur… Disons que je n’en suis pas sortie hystérique ( mais touchée c’est certain ). On ne voit pas grand chose des shows. J’espérais d’avantage de reconstitutions même si la plus belle fut dans doute celle d’U, un soir en tablier de quincailler.

Je n’avais jamais entendu parler de Liberace et il nous a, ce soir là fait toute la scène du lever-champagne-touche de pianos-piscine et ce jusqu’au manteau de fourrure, Rolls et arrivée sur scène. On avait beaucoup ri et moi le lendemain j’ai passé des heures à regarder des archives.

Une bière avec U. et T2P puis un taxi. Le chauffeur massif écoute des valses et je suis propulsée à Prague ou à Vienne dans les cafés fin de siècle. C’est agréable. Il engage la conversation: La musique, tout ce qu’on ignore, les chefs d’orchestre… Moi je lui parle du Palast Orchestra et de Max Raabe, des chants liturgiques, de Celibidache. Il me parle d’Epidaure et de son voyage organisé puis de la terrine….Mais comment arrive t’elle cette terrine???

Ah oui, je ne sais pas pourquoi j’en suis au secret du vernis des Stradivarius, à l’ambre etc….

C’est là que déboule le lièvre: Catégorie « secrets perdus à jamais ».

—Mon père ajoutait-il du veau ou du porc mais en qu’elle quantité??? Du Thym ou du romarin??? Mystère…. Il m’a toujours dit qu’il me montrerait, mais bien sur le temps passe et puis c’est trop tard, vous comprenez. Il a emporté son secret avec lui. Et ma mère niveau cuisine, c’était pour ainsi dire zéro. Elle a essayé pourtant….

—La terrine de lièvre-rien que dans parler hum… la terrine de lièvre c’est ma madeleine de qui vous savez, ajoute -il. Neuf euros dix.

—Rendez moi sur onze.

E.S

meissener porzellan 1731

Pas si facile de choisir ce qu’il faut mettre sur le site de France-Culture pour « illustrer » l’émission. On ne verra pas nos têtes c’est certain…

Edith Scob et Helene delprat, «soeurs fatales» ( titre provisoire)

 Des Yeux sans visage de Franju, à Holy motors de Carax, nous reconnaissons Edith Scob: Mystérieuse, impressionnante, irréelle, secrète,…

Mais la voici qui hurle, parle, chuchote, rit et devient ma «soeur fatale» en studio ou chez moi , dans l’appartement même de l’auteur* des Yeux sans visage!

Quelle coïncidence!!!

«Fair is foul and foul is fair*»: Horrible est le beau, Beau est l’horrible !

En avant!

 juin 2013

*Boileau

*Macbeth

Comment j’ai inventé Edith Scob

Vous ne verrez pas son masque noir des «Yeux sans visage» bien enveloppé dans un papier de soie.

Vous ne verrez pas ses lettres manuscrites d’Adamov, illisibles ….

Elle me les confie.

Vous ne la verrez pas examiner ma cagoule noire cousue de perles.

Vous ne verrez pas le morceau de papier peint léopard que j’ai arraché du mur chez Cocteau.

Vous ne verrez pas le bulletin scolaire d’Edith Scob: elle ne va jamais au cours de dessin.

Vous ne la verrez pas placer très sérieusement sur sa tête les oreilles d’âne que j’ai découpées…

Vous ne verrez pas non plus la photo de son grand-père, général de l’armée Russe avec sa belle moustache et ses décorations…

Vous ne me verrez pas à 6 ans avec des tresses, ni elle à 8 ans, en train de tirer à la carabine…

Vous n’entendrez pas nos éclats de rire…

Vous n’entendrez pas Maeterlinck

Vous n’entendrez pas Fantômas

Vous n’entendrez pas Mary Shelley

Vous n’entendrez pas Cindy Shermann

Vous ne verrez pas non plus, le petit carnet orange où elle note des indications de mise en scène, ni mes cahiers rouges à moi.

Ce que vous ne lirez pas, ce sont tous nos SMS et nos mails de juin 2012 à juin 2013

Vous n’entendrez pas le Le Cerf Coco, texte que j’avais écrit et  qu’elle avait enregistré .

Vous ne verrez pas toutes les photos que je lui ai envoyées: Andersen près d’une petite fille et d’une cigogne, les signes tracés par Helene Smith, un photogramme de La nuit du chasseur, une main coupée sanguinolente, Boileau et Narcejac, le travail de Fischli et Weiss.

Vous ne nous verrez pas suivre dans la rue un homme à loden brun et parapluie à carreau …

Vous ne verrez pas le classeur – dérushage de nos rencontres: en rouge le VRAC, en bleu: on raconte une histoire, en orange: mon travail, en vert: le sien, en gris: ce qui n’est pas intéressant.

Ce que vous entendrez c’est Edith Scob femme à barbe, Hélène Delprat qui joue son rôle dans les yeux sans visage…

Ce que vous entendrez c’est «Fair is fool and fool is fair»… Le beau est affreux et l’affreux est beau…

Ce que vous verrez ce sont ces deux personnes à tête féroce et longs manteaux…

Anna seghers-Netty Reiling

Oui ce que je voulais dire c’est mon émerveillement en lisant l’excursion des jeunes filles qui ne sont plus de Anne Seghers. ( Ou moins beau: L’excursion des jeunes filles mortes)

Cette incroyable façon de traverser le temps et la mémoire me sidère. Un si petit livre…

J’étais dans mon lit à Berlin et j’ai voulu pour me réveiller y jeter un oeil…

J’ai été littéralement emportée. Emue. De si petites choses qui en révèlent d’atroces à peine dites.

Brrr…

C’est très émouvant.

La preuve encore que la suggestion….

Mieux vaut se lancer sans savoir de quoi il s’agit ( je dis cela car en cherchant une image du livre je tombe sur un résumé… Ha non !!!! )

9782905964762,0-875648

BERLIN

michael muller entree

Entrée de l’exposition Michael Muller

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Altes Museum, hier matin, alors qu’il pleut et pleut encore…

« Mais j’ai peur que mon conte ne vous lasse — je voudrais apprendre — Pourriez-vous me dire comment grandir — ou est-ce intransmissible — comme la Mélodie — ou la Magie ? ”
(Emily Dickinson /Extrait de la lettre à Higginson du 25 avril 1862)

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Plafond de la New-York Public Library

Trop tard pour aller au Tadjik café, je suis rentrée. A.B m’envoie le ciel de son labeur pourrait-on dire, enfermée qu’elle est à la NYPL.

Entre parenthèses, un de mes sites préférés avec Ubuweb.

ABC c’est ABC. Je n’ai même pas envie de commenter ce que l’on connait . Des tonnes de trucs qui vont du pire au quelquefois bon… Des tonnes de truc qui vont du ridicule à l’épouvantable, du stupide au …

Vue une exposition qui m’a beaucoup intéressée. Michael Muller ( galerie Thomas Schulte)

michael muller

Dimanche

white owl: victorien

William J. Webbe

On a décidé dès l’ouverture des rideaux de filer à Versailles. Et on a bien fait. C’était splendide. La musique dans les jardins, ce n’est pas ce qu’il y a plus indispensable mais…

Je marche sans penser à rien , R. court devant . Pour venir nous nous sommes trouvés dans le grotesque cortège des Ferrari . C’est un genre de Rotary club du super riche me disais-je en râlant ( ceci étant dit, même lentement le bruit dans les tunnels est impressionnant.) Bref comme une anomalie nous roulions escortés de 92, 75, Luxembourg, Monaco, Corse.

R. me dit: Ce doit être le rallye des pauvres…. Je m’en fiche qu’on ait une ou plusieurs Ferrari ( J’ai une préférence pour tout mais pas la rouge/ La grise est plus discrète donc plus classe)

Bref. Je m’en fiche – bien qu’en horde…. Mais quand , alors que soudainement j’ai décidé ( on se demande pourquoi) d’être bien prudente et de respecter la limitation à 50 , qu’un type me colle agacé, je dis NON!!!!

J’aime bien regarder les avirons. J’ai toujours eu envie d’essayer.

REtour.

RV avec DH devant la fondation Cartier/ Heureusement  » qu’on est sur la liste « ( hum hum: Tu es sur la liste!!!! Ca me fait mourir de rire car ce n’est pas à Viviers que j’entends ça et ouf !), parcequ’il y a un monde fou.

Bertolucci, Varda, et les autres… On bavarde. Il fait humide. Du Hip-hop là-bas;;; Des contes en bas. On squatte une table et on n’en bouge pas à vrai dire.

RV au Flore avec R. On rit. On regarde les deux russes modèle blaireaux à foulard rose Vuitton- champagne et Vodka- la femme à impressions léopard, Moscovici -ah c’est lui?, une dame qui commence un pavé, un gros bouquin spécial Flore, un garçon de la famille physique Saint-Laurent qui regarde R. Celui -ci le salue. Ils se serrent la main et personne ne comprend rien dans un grand rire. Marcher, manger un truc. Rentrer en taxi et le chauffeur est Haitien. On parle.

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