Photo de Kubrick
Note:
William Van Genk et ses imperméables.
Je passe des bonnes journées aux Beaux-Arts. Ca me fait une récréation, je m’oublie. Néanmoins ( même si c’est amusant ) la semaine est chargée avec les concours d’entrée. Quand on entre dans la salle où l’on va se réunir, c’est juste atroce. On se dit ( emoji adequat..): —Nan!!! pas tout ça. De notre côté c’est un peu moins de 500. Côté Première année c’est 750.
Parfois je me dis-souvent je me dis- que c’est vraiment difficile de juger ( sauf évidence ). Il y a des trucs biens et aussi épouvantables. Pour moi l’épouvantable n’est pas si terrible quand on se présente en première année.Ca ne devait pas être bien brillant mon dossier quand j’y pense…. Il faut voir la personne. Mais on ne peut pas voir 750 personnes. La limite d’âge qui saute, je trouve que c’est une mauvaise idée ( pour les études en cours ) . Mais il n’y en a pas tant que cela. Ce qui m’étonne c’est le désir d’études longues ou plutôt prolongées. C’est marrant ça. Moi, quand j’étais au BA, mon idée était d’en finir rapido. J’ai très vite ( au bout de six mois) plié bagage et travaillé seule ( avec RV réguliers à l’école ) ; j’avais de la chance , je le pouvais: Un deux pièces très simple et une pièce pour la peinture. Trop bien. J’ai quelque part des diapos de cet endroit et des photos jamais développées. On se retrouvait à la Charrette qui était un endroit nickel et sympa. Gai je dirais, plein de monde avec le flipper en entrant à droite. Maintenant je trouve cet endroit sinistre et assez peu soigné à vrai dire.
Côté bobo-body, je fais moins de grimaces dès que je quitte une chaise. Finalement les exercices d’Olivier ont l’air efficace pour l’inflammation du psoas.
psoas
RV au Cabinet de dessins pour préparer l’an prochain. Je montre mon classeur afin que E. et M. comprennent ce que je fabrique dans le cours. Nous nous mettons d’accord pour des Rendez-vous avec des thèmes spécifiques. La collection est tellement riche qu’il serait dommage de ne pas en profiter. Je ne savais même pas qu’il y avait l’Encyclopédie ( en vrai ). C’est vrai qu’il n’est pas facile de faire venir des étudiants dans ces lieux où ils pensent qu’ils vont s’ennuyer sec.
Bon. A suivre.
Hier soir je retrouve R. On regarde les gens. Je vois mal le monsieur du Mardi ( il est arrivé m’a dit R. à 18h45 , je pense que c’est un rituel) mais je ne suis pas certaine qu’il ait commandé ses oeufs coque “oenobiol”!!!( voir plus haut quelque part ). Il observe. Il est élégant. Les gens ont leurs habitudes et les touristes en général sont en terrasse. Le monsieur est un peu décalé par rapport à Mardi dernier , et la dame qui ressemblerait presque à un Otto Dix, n’est pas à la même table non plus. Ce qu’il y a de pire au F., ce sont les enfants ( Cossery le disait déjà ). En général des sales gosses de riches habillés comme des voitures de sport. J’ai envie de les pincer. A chaque fois je souris en repensant à cette petite scène au Palais-Royal: Avec C. on tentait de tirer la langue à une jolie petite fille à capuche de fourrure. C’était risqué, avec les parents tout près. Alors Camille s’est approchée de la fillette de 9 ans environ , et avec un grand sourire à sorti cette question d’entre ses mâchoires crispées:
— ” Tu sais que tu vas avoir tes règles un jour?”
Bon d’accord c’est méchant, mais on en rit encore.
Les trois d’hier ( elles ont commandé chacune une eau minérale différente et maman à pris une coupe de champagne ) avec leurs téléphones et leur diadèmes étaient déjà minaudantes. La famille est partie et derrière j’ai découvert un laideron de 10 ans qui , agenouillée sur la banquette rouge-donnait sa commande au garçon. A la tables, des vêtement hideux et chers, brodés dans le dos d‘Abracadabra(s) Pouac. Je peux garantir que la formule bien connue n’a pas été efficace pour transformer la vulgarité.
CHANEL SAC À MAIN TIMELESS EN CUIR VERNIS MATELASSÉ BLEU”
L’autre jour, à la Galerie, sont arrivées deux femmes-pékinois. Ce sont ces femmes déjà liftées et blondasses qui, même si elles n’ont pas d’horrible petit chien parfumé dans les bras, l’ont quand même . Je ne sais pas si je suis claire. Bref elle faisaient des manières, des manièrettes. Je racontais en sortant que je ne VOULAIS pas parler à ces snobs ridicules, et D. ne comprenait pas pourquoi, disant que j’étais en quelque sorte raciste. Eh bien oui. On voit tout de suite ce qu’elles avaient dans la tête et dans leur sac-je ne sais pas quelle marque-cher en tout cas ( les signes de reconnaissance ) et je n’ai pas de temps pour des ex-pépés de Saint Trop. Ceci étant dit, je ne suis pas obligée d’être agressive. Mais là, et j’ai tort, c’est plus difficile. J’aurais tendance à chercher la castagne . J’ai vu que C. était crispé aussi. D. d’ajouter : “Mais si elles achètent quelques chose”? On a répondu ensemble qu’elle pouvaient se brosser. Qu’on avait RIEN à vendre.Non mais.
Et la probabilité d’un autre Abracadabra qui révélerait une perle cachée au fond de ces liftings bronzés est mince. Paf
Bon je continue mon tour de table. Dans mon dos, FM Banier* / Je mets maintenant une étoile quand j’ai idée de compléter en Private /vient de s’installer. Je le vois un peu dans le miroir. C’est R. qui est en face. Nous, on a le Monde, lui a un gros volume de la Pleiade de j’sais pas quoi et son appareil photo en bandoulière. R. va le saluer, s’assied à sa table et ils papotent. Je les rejoins. J’aime bien ce type. Il me plait. Il lit Sarraute, note et dessine sur des très beaux carnets. Je lui parle de Unglee à qui il a acheté des photos. Il nous propose de manger quelque chose, mais nous déclinons. Toute là journée en cours, je ne peux plus rien entendre.
Ce matin je regarde Le Frankenwinnie de 1984 ( Tim Burton) . Je n’aime pas tellement Tim B. Mais je souris. Et regarde avec intérêt sur:
http://www.apar.tv/cinema/700-films-rares-et-gratuits-disponibles-ici-et-maintenant/
C’est sympa ( j’ai horreur de cette expression c’est sympa )
Grr, j’ai sommeil.
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