les carouges à épaulettes / ceci ne parle pas d’Offenbach

Je n’ai plus les articles papiers de ce moment. je n’ai pas intercepté à temps la pile dans la poubelle et R a oublié de me les garder.Je voulais aussi des images des gens qui sont obligés de s’isoler car trop sensibles aux ondes etc..

Le document imprimé est rédigé en “français d’époque” mais reste parfaitement compréhensible… En substance, l’auteur relate un combat dantesque de plusieurs heures entre des oiseaux de toutes espèces qui auraient ensuite été retrouvés morts par milliers entre Salins(-les-Bains) et Dole. Évidemment, on devine que l’auteur en rajoute (description des oiseaux, quantité d’oiseaux morts…) afin de dramatiser le récit qu’il fait d’événements auxquels il n’a vraisemblablement pas directement assisté. Difficile donc de savoir ce qui s’est réellement passé en 1676…

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Extraits retranscrits par mes soins dans un français plus contemporain (sous réserve d’erreurs) :



(…) Mais il y a bien du temps qu’on n’a entendu parler d’une chose aussi surprenante et prodigieuse que de ce qui arriva le 26 du mois passé, entre Dole et Salins en Franche-Comté. Sur les neuf heures du matin il parut des légions d’oiseaux si nombreuses que l’air en devint obscur, et comme s’ils s’étaient donnés là le rendez-vous pour leur champ de Bataille, après avoir tournoyé en confusion l’espace de deux heures, de même que s’il était arrivé quelque querelle ou démêlé entre eux, ils se séparèrent en deux corps avec un espèce de défi dont l’effet suivi bientôt, car après avoir donné le signal par des cris et des sifflements terribles et dont tous les lieux aux environs retentirent, ils vinrent fondre les uns contre les autres avec toutes les formes qui s’observeraient entre deux armées ennemies, conduites par des chefs également braves et expérimentés ; ils commencèrent par des escarmouches et étant venus des prés, aux prises, ils combattirent durant plusieurs heures avec tant d’ardeur et d’animosité de part et d’autre, qu’on en trouva plusieurs milliers sur la terre, tant d’étouffés qu’à demi-morts, qu’ensanglantés, que déchirés et le reste des deux partis ennemis en battant des ailes (…) se retirèrent sans qu’on ait su où ils se sont reposés. Première remarque : le point n’était pas un signe de ponctuation répandu à l’époque… Seconde remarque : on fumait quoi naguère?



(…) Les buissons de la hauteur d’un homme s’en sont trouvés couverts et on en a trouvé la terre couverte à monceaux en beaucoup de lieux, plus de cinq cent pas en longueur où le fort du combat s’est donné, sans plusieurs centaines que l’on a trouvées dispersées çà et là, outre ceux qui sont allés mourir en plusieurs lieux, selon la vigueur qui leur restait où ils sont tombés.


etc

Pluie d’oiseaux morts en Franche-Comté… en 1676 – Besacontin sur LePost.fr

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Musée des Beaux arts strasbourg

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