Yervant Gianikian & Angela Ricci Lucchi
On a passé une soirée ensemble il y a quelques années à B. chez DH et j’avais été sous le charme.
Rétrospective de leurs films au Centre Pompidou depuis Vendredi.
Je poursuis la lecture de “la conjuration des imbéciles ” et il est vrai qu’Ignatius est un personnage incroyable. Lui en vendeur de hot-dog, avec son costume blanc et son épée, c’est une sorte de Don Quichotte obèse. Et à la fois on a envie de terminer le livre et de passer à autre chose. C’est assez glauque.
Moi je ne suis pas obèse, mais comme j’ai de loin cet été privilégié le travail cet été, je n’ai pas beaucoup nagé, couru etc. Je me retrouve aussi souple que l’Homme de fer blanc dans le Magicien d’Oz. C’est dire. Le tennis ( avec un tennis elbow qui menace depuis un mois ) n’était pas glorieux. Et moi de toutes façons il n’y a que les cours de tennis qui m’intéressent: Courir à en crever et bien m’appliquer. Mais y aura t’il un prof cette année. Il faut vraiment reprendre le sport.La perspective d’une salle de gym et sa clientèle ( pas cher on est avec la secrétaire, cher on est avec la secrétaire de direction )me sourit à moitié. J’y ai passé tant de temps. Mais arrêter de bouger c’est la mort. Berk . C’est moche en plus.
Après ( Toole, qui me laisse une sensation désagréable et une admiration pour ce personnage odieux…. Hum… Pas mal de dialogues ennuyeux entre M et Madame Levy. Un peu trop caricatural et ” d’humour” dirais-je. Bref ce n’est pas un livre drôle du tout . C’est absolument sinistre!!
Je pense que je vais me relancer dans un Thomas Mann . Oui Tonio Kröger.
Note Camille Flammarion:
« Cher Maître,
J’accomplis ici le vœu d’une morte qui vous a étrangement aimé. Elle m’a fait jurer de vous faire parvenir, le lendemain de sa mort, la peau des belles épaules que vous avez si fort admirées « le soir des adieux », a-t-elle dit, et son désir est que vous fassiez relier dans cette peau, le premier exemplaire du premier ouvrage de vous qui sera publié après sa mort.
Je vous transmets, cher Maître, cette relique comme j’ai juré de le faire et je vous prie d’agréer…..
Docteur V….. »
« J’avais admiré, en effet, ces superbes épaules le soir des adieux, raconta l’auteur des Merveilles célestes dans une interview, et je les avais là, maintenant, sur le bureau de ma salle à manger, m’inspirant d’autres sentiments. Que faire du cadeau ? Le renvoyer ? J’en avais bien la tentation. D’autre part, après réflexion, pourquoi ne pas remplir le vœu d’une femme dont le souvenir m’était agréable ? J’envoyai la peau à un tanneur qui, pendant trois mois, l’a travaillée avec le plus grand soin.
Elle m’est revenue blanche, d’un grain superbe, inaltérable. J’en ai fait relier le livre qui était en cours de publication : Ciel et Terre. Cela fait une reliure magnifique. Il est maintenant dans ma bibliothèque de Juvisy. Les tranches du livre sont de couleur rouge, parsemées d’étoiles d’or, pour rappeler les nuits scintillantes de mon séjour dans le Jura. Sur la peau des épaules de la comtesse, j’ai fait graver, en outre, en lettres d’or
« Pourquoi ne pas remplir le vœu d’une femme dont le souvenir m’était agréable ? J’envoyai la peau à un tanneur qui pendant trois mois l’a travaillée avec le plus grand soin (…) Elle m’est revenue blanche ; d’un grain superbe, inaltérable. J’en ai fait relier le livre qui était en cours de publication : Ciel et terre. Cela fait une reliure magnifique. (…) Les tranches du livre sont de couleur rouge, parsemées d’étoiles d’or pour rappeler les nuits scintillantes de mon séjour dans le Jura. Sur la peau des épaules de la comtesse, j’ai fait graver, en outre, en lettres d’or : Souvenir d’une morte ».
Mais je ne sais pas d’où vint l’extrait . Mémoires de Flammarion?
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