ILS M’ONT OUBLIÉ

Capture d’écran 2015-07-29 à 07.57.23

Ils sont partis… Ils m’ont oublié… Ce n’est rien… Je vais me reposer un peu… Et Léonide Andréitch, a encore, à coup sûr, oublié de mettre sa pelisse. Il est parti en pardessus… Ah! la la jeunesse inexpérimentée! Voilà… la vie est passée, comme si je n’avais jamais vécu… Je vais me coucher un peu…Il ne te reste plus de forces mon vieux… rien ne te reste, rien… Ah, là, là! espèce de… propre à rien. (L’on entend un bruit lointain, aérien. Le bruit d’un câble qui se brise. Le silence tombe, et seul, au loin, dans le jardin, le bruit d’une cognée abattant un arbre.)

RIDEAU

Je réfléchissais , vues les circonstances- dans ma vie avec qui je m’étais fâchée, avec qui j’avais haussé le ton. Eh bien zut, je ne trouve pas grand chose. Avec ma soeur peut-être pas revue depuis plus de 15 ans- une ou deux personnes / mais lesquelles? / qui me semblaient vraiment pénibles. Mais pas d’éclats, pas de fâcheries, pas d’embrouilles même enfant. C’est fou ça, je m’en aperçois. ( je ne saute qu’à la gorge-j’adore- de gens inconnus à cause de leur attitude, de leur téléphone etc et là, j’adore ce sport d’attaque qui ne prête pas à conséquences. Surtout pour le plaisir de raconter ensuite). Ah si mon con préféré , c’est Ghezi à Argenteuil. Celui-là je me le garde. Celui du Repenti n’est pas mal non plus. Mais ça ne compte pas.

A Taiwan M., ça oui. Elle en a pleuré.

Bon maigre chasse. Et je suis bien bien contente de ça. Tout cela sans doute parce que je me fiche d’avoir raison ou tort et que je n’ai pas le temps.

Hou la cette nuit, on croise une procession Catholique avec croix noires immenses et chaines. ( On revient de Montarcher et cette foule est dans l’autre sens ) Encore une ville où je ne me retrouve pas. Les Beaux-arts où je me perds dans des décors. A la maison d’Amiens, les chambres ont été données à des étudiants. Je leur dis de ne pas aller dans la chambre de ma mère. Qu’elle y dort… ! hum…)

Des adolescents regardent par la fenêtre.

En lisant Doblin sur la terrasse avec mon café, je repense soudainement à ce qui m’a le plus mis en rogne dans ma vie. C’est S. Oui c’est lui le gagnant. Presque 40 ans d’emmerdements avec lui. !!! Car je me suis mise en position de pare-feu pour que R. ne soit pas atteint ! J’ai la chance de tout oublier, sauf les choses indélébiles, dont on voudrait se débarrasser -se soustraire à la rancune est un vrai exercice difficile- Pas simple.

Bon je retourne dans mon livre. Il faut que je rejoigne ma femme à Rodez et il n’y a pas de trains. 1940

Voyage et Destin

alfred-doblin-web36

Retour en haut