Ça fait 1000 ans …

The don’t show show/ Aarau 2019
I HÂTE MY PAINTINGS
JE DÉTESTE MES PEINTURES
I HATE MES PEINTURES
JE DÉTESTE MY PAINTINGS

A vrai dire je n’avais pas depuis Juillet envie d’ouvrir l’ordinateur ( au moment où j’écris, c’est la pluie et les deux oiseaux qui piaillent comme des Klaxons, bougent et bougent). Je me parlais en me disant que j’écrivais et quelquefois j’ai noté des petites choses. Que s’est il passé depuis le 20 ou 30 juillet. Beaucoup de choses agréables, de moments plaisants et beaucoup de travail aussi. A vrai dire tous les jours: D’abord au Repenti, dans la chaleur et puis ensuite dans le Forez où l’atelier est immense. J’ai gardé la régularité et à présent j’aimerais partir quelque part sans ordinateur et avec uniquement des livres et de quoi écrire.

La mer? Deux fois. A chaque fois que nous y allons je pense à Anne qui s’est noyée là. J’ai retrouvé dans la bibliothèque un livre à propos de Derrida et l’hospitalité si je ne dis pas de bêtises et n’avais pas vu ( depuis le temps!! ) la belle dédicace . Clara a sorti son album et va chanter bientôt à ce que j’ai compris. Cet été personne n’est venu ( Maria T 3 jours ) et c’était bien aussi de n’avoir à penser à rien, de manger quand on en avait envie, de faire tout ce que l’on voulait. J’ai pas mal écouté la radio et hier je râlais en entendant Finkielkraut et machin là, Regis Debray. Ils sont quand même “ c’était mieux avant”. j’ai plutôt d’habitude, de la sympathie pour l’expert médiologue!!! mais là j’ai trouvé qu’il pontifiait. Et les deux d’être entre eux en parlant de Macron. Bouh. Super agaçant.

Emissions sur Nietzche, sur Truffaut. Réchauffement climatique à fond et si on se laissait aller, entre Trump et Hong Kong on sauterait par la fenêtre après avoir bu un Martini-glyphosate. Les saloperies aussi pour les “pauvres”, les aliment dégoutants qu’on leur donne. Quelle honte. Feminicide, Snowden sort son bouquin et l’autre qui arnaque les présidents en demandant des fonds pour libérer des otages. Incroyable! Puis cette peur de l’autre qui va croissant puis… tout. L’affaire Balkany est un épisode plutôt marrant et folklorique dans le genre mensonge à tous les étages. Elle, est terrible.

On a acheté le Monde tous les jours. J’ai découpé des articles sur les abeilles, lu ce que l’ICOM, si je ne me trompe propose comme nouveau vocabulaire des musées ( au secours le ridicule de l’affaire ). Puis on oublie. On oublie ce qu’on a lu, la critique d’un film, les résultats d’une élection, les troubles, le méthane. Une fois, pas de Monde, pas de Libé. Alors j’ai pris Le Figaro. Misère!!! Quelle horreur. L’article sur le livre d’Anne Hidalgo, les réflexions du genre: Le logement social dans le 16 eme rendrait les gens malheureux car ils n’auraient pas les moyens de faire les courses et devraient sous louer au black à des étrangers!!!! Gonflé quand même!!! Puis Yann Moix cette saloperie qui existe on ne sait comment, dont on/je/ ne devrait pas parler. La victime antisémite ( mais c’était avant quand il était bête ) , re le Finkiel qui prétend qu’on ne pense pas par soi même à 16 ans. Oh… Douleur!!!

Quand on revient à Paris ( à peine arrivés j’ai foncé à Saint Germain en descendant à Sèvres Bab. ) ce qui choque c’est l’argent, les vitrines Prada après les vaches et le bistrot local, c’est violent. un fille à la boulangerie, agacée de la lenteur d’une jeune serveuse, levait les yeux au ciel. Une imbécile vulgaire en sac Chanel et baskets en brillants. Mas pas du truc de chez Kiabi. 9a sentait le cher. Je dirais que ça sentait assez mauvais le cher bling, le cher qui démontre que. Passée devant Vuitton où jeté un oeil à la queue devant le magasin. J’ai soupiré aussi dent chez Berluti en me disant , même si j’adore la mode, mais plutôt celle des défilés, mais bazar à quoi ça sert. On en viendrait à désirer un habillement- uniforme pour tous, genre la combinaison de Rodchenko unisexe et en deux matériaux: laine pour l’hiver et coton pour l’été/ Au choix deux couleurs!!! (tiens je n’avais pas lu Tintin chez les Siviets, c’est drôle les méchants communistes ) Bon d’abord ça ferait un peu ambiance Metropolis, mais de toutes façons on en est pas loin. Le pire c’est que les gens ont l’impression de choisir.

Tiens en parlant de ça et sans en parler, hier j’ai voulu emmener R. pour son anniversaire au bistrot des Dames. j’aimais bien cet endroit. Zut. Fermé définitivement. Il y avait un jardin et ce n’était pas mauvais. On a rebroussé chemin et décidé d’aller bourgeoisement au Wepler manger quelques huitres ( il ne vaut mieux pas avoir envie de 4 douzaines parce que … )Bref c’était une petite fête. J’aime bien regarder les garçons ficelés dans leur grand tablier. A notre droite deux jeunes Anglais avaient commandé poulet rôti et escalope panée. Bou… Sans accompagnement avec une bière. Deux coréens se sont enfilés côte à côte un énorme plateau de fruits de mer. Et les américains un peu plus loin à gauche regardaient en sirotant leur coca, des trucs sur leur phone mais avec le son. Cç me rend dingue. Comment peut-on aller au restau pour regarder la télé. C’est terrifiant. Bien sur il y avait le bruit d’ambiance mais j’ai demandé à la fille de bien vouloir couper le son. R. avait peur que je ne sois désagréable, ce que je sais faire. Bon je n’ai jamais reçu de claque, mais par contre j’ai une sorte d’oeil au beurre noir car je me suis cognée je ne sais comment je ne sais où by night. CA fait super mal et ça noircit.

J’ai encore rêvé de la maison d’Amiens dans le noir et ne voulais pas y retourner. Bon je vais lire.

Notes

Il faut s’agrandir pour lire / Victor Hugo

Description: This image comes from “Sylvae Sacrae,” dated 1594, bound with “Solitudo, sive, Vitae patrum eremicolarum”. Saint Zoerarde, also called Saint Andrew Svorad(11th century) practices extreme penitence with chains, and devices to prevent sleep. The names of the artist responsible for the design, Maarten De Vos, and the engraver, Johannes Sadeler I (Jan Sadeler), are at the lower right.

Ce ne sont pas des mémoires. C’est trop tôt. Ce n’est pas un journal. Je ne vois pas assez de choses. Et ce ne sont pas non plus des pensées. Je ne suis pas assez sûr de moi. Ce sont des notes, des notes dont je veux me souvenir et que seul, peut-être, j’aurais du plaisir à relire.  Maurice garçon 1912

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