Ce soir , assise entre deux coussins noir et blanc, je rédige “dans l’air”. Je suis immobile. le feu ne prend pas. R. lit. Je me lève et brise à nouveau une brindille. Non, vraiment ce bois livré cet hiver n’est pas assez sec. J’aime l’odeur de cette fumée que je retrouverai à Paris en enfilant tel ou tel pull. Le silence est total après quelques voix sur la rote d’en bas. Je me soulève un peu; C’est un groupe d’une des maisons plus bas. promenade d’été, promenade d’un soir sans télé où l’on regarde les insectes voler et le jour tomber.
22h Jour. Le frigidaire fait un petit bruit.
Tout à l’heure avant de m’endormir au soleil dans les herbes hautes, les orties, j’ai entendu un coucou.
Sur l’autoroute, Offenbach me fait rire. Les textes me font pouffer. :
“Il est ré, il est cal, il est ci, il est trant… Il est récalcitrant.”.
Mais l’extermination des papillons est ce que je préfère.
Pas de net. Téléphone coupé. Je demanderai à C. de relever le courrier.
En roulant, je me demande pourquoi, il y a toujours sur un pont un type seul en plein milieu , appuyé sur ses coudes et qui regarde des minutes entières passer au dessous les voitures. J’aime bien imaginer ce qui se passe dans la tête de ce type immobile… J’aime bien me demander d’où il surgit. Plus de chaussons aux pommes. Donc aux poires, mais ce matin je fais la grimace en reconnaissant le goût de la pâte d’amande, frangipane où je ne sais quoi…
Déjeuner avant le départ avec D.P. Course. J. dans des soucis familiaux. Résurrection de YM pas vu depuis 85. Kenya. Nairobi. Mombasa. Je me souviens d’une grande bagnole qu’on avait louée, du gnon dû à une manoeuvre malheureuse, des masaïs sautant sur un pied, de notre arrêt buffet au milieu de rien, dans la poussière séche. Un groupe, un feu, . J’ai encore sur les doigts l’odeur terrible du mouton bouilli sans sel. Une horreur à mâcher. .
Le fu meut un peu plus.
Le projectionniste assemblait 7 bobines et son père était lui même projectionniste de village.
Une petite dame avec un petit chapeau traverse la place.
le voisin coupe du bois comme toujours et toujours. Nous le saluons et il pleure. Sa femme est à l’hôpital et son frère ne veut plus sortir. Lui qui par tous les temps passait sur le tracteur, allait dans les bois, .
Passé avant de partir à la présentation du livre de F.L.
Je crois qu’il y a comme une mécanique de l’écriture, un dessin” tout seul”. Je ne suis pas fanatique de l’automatique, des visions, des écritures tremblées et … artistiques et surgissant d’une enfance perdue ou un truc dans le genre… Parce que le pathos est caché pas loin et contamine l’inconscient si l’on n’y prend pas garde. Et puis pourquoi faire 100 dessins au lieu de 10. La machine s’emballe.
En parlant de machine, le vélo sera pour demain. ne pas faire la même erreur que la fois dernière et demarrer top fort.
Le temps est abso-lu-ment magnifique.
Days / Faire un truc par jour
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Faire un truc par jour
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« C’est comme si je me sentais plus léger en notant tout sincèrement » – S Maraï