
Dessert Copistes à Pompidou Metz
20 JUIN
Je retrouve ces photos du dessert à Metz. Je n’ai pas eu le courage de photographier toutes les assiettes mais il semblerait qu’il y ait eu ce soir là peu d’iconophages
Comme à chaque arrivée c’est :1 Le coup de soleil généralisé et 2 les herpès douloureux autour de la bouche qui vont dans deux jours faire de moi une martyre embrassée par un chien. J’oublie les yeux gonflés qui font de moi une grenouille
Donc prix de beauté assuré à nouveau.
Arrivée Lundi et R. aussi. Mardi la mer. Avec la déconvenue de trouver la route des Mayons effondrée et non réparée ce qui va nous rallonger de 15 bons kms et nous mettre dans des embouteillages.
Je m’interdis de travailler et ce n’est pas facile. Coté atelier Paris, le petit oiseau s’est sauvé et une pie l’a remplacé. Ce qui me fait beaucoup rire. Je dis à Y que c’est sans doute le petit qui s’est déguisé.
Le départ a été retardé car je voulais partir tranquillement après rendez vous santé R. Moi IRM genoux. Ou plutôt genou car on n’en fait qu’un à la fois. Dentiste. Âge… Bouh… . Je sens ces saletés de genoux quand je dois peindre le bas des peintures; Les réjouissances commencent : mal ci mal là.
Pas encore essayé ma nouvelle monopalme. Aujourd’hui suis maussade à vrai dire. Lecture du polar conseillé par François Angelier ( le premier l’abonné de la ligne U est un peu désuet d’où son charme- Paris dans les années d’après guerre, mais une peu tarabiscoté. Vieillot à vrai dire; Je préfère largement Boileau Narcejac dans le genre. Plus concis, plus simple, plus efficace.. Relu les 7 filles de Simenon qui trainait ici. Il y a très peu de livres dans cette maison où je ne viens qu’une fois par an. Beaucoup plus dans le Forez.. Le deuxième polar est très bien-Casse de voitures et compressions contenant des corps , mafia oblige avec l’Apiculteur. Commissaire allergique à la vue du sang- il s’évanouit. Psychanalyste. Doigts coupés lors d’interrogatoires. Enveloppe à déposer. Chien à trois pattes. Enlèvements et corps dans des coffre de bagnoles. Ai commencé la Pléiade de Poe. Avais oublié le gorille la rue Morgue mais HOP FROG m’était familier puisque le nom apparait dans une peinture ancienne. Par contre ne me souvenais plus du nain et de sa partenaire, du lustre et des 8 gorilles en feu . Magnifique. Est ce qu’il faut en faire quelque chose? Je réfléchis à Metz.
Metz, c’était très sympa. On a bien ri avec Bertrand Lavier que je n’aurais pas imaginé si amusant. Notre Karaoké n’était pas mal! : « Sous aucun prétexte je ne veux « juste après Jeff Koons . En parlant e lui quand même la crevette gardée par deux filles sur un stand ( gagosian? ) à Bâle…. Bref. Où ai je lu quelque chose à propose de Fagotin et de Turlupin. Regarde des masques du Tibet. Le voisin siffle. C’est Samedi. Retrouve dans mes photos des captures des Niebelungen , vu avant le départ sans doute sur ARTE.
Hier c’était majorettes sur la place. Une tente sert de loge, la sono est lamentable. Tout d’ailleurs est médiocre mais on ne peut reprocher à personne de tenter quelque chose pour clore l’année. On se demande d’ailleurs qui est encore intéressé par cela. Je demande à mon ami Wiki et je pense que Donald E Russell, paléontologue qui surgit du fond de je ne sais quoi sur l’écran de mon téléphone n’a rien à voir avec cette affaire.
Les majorettes ont un bâton qui est « manipulé en circonvolutions artistiques «. Hum hum. Bon tout cela était aussi laid que sympathique, aussi approximatif qu’un peu ennuyeux, et peu gracieux à une ou deux petites exceptions près. Rêve du Who’s Who dont une représentante me demande si je peux certifier que je connais des gens « connus « . Je me fâche.
Bon. Tentons de nous reposer .
Etre infecté de misanthropie Le scarabée d’or . Je me délecte mais la lettre volée m’ennuie je je confesse. R me dit qu’il faut lire ce qu’en dit Lacan
En arrivant aux explications de la présence sur le morceau de parchemin, du dessin de la tête de mort apparu près d’une source de chaleur, je me suis souvenue de certains de nos jeux dans la cuisine . Il y avait là une table centrale en matériau « moderne » et elle pouvait se replier ce qui évidemment comme pour toute table pliante de ma connaissance ne fût jamais fait. J’avais reçu à Noel un bureau de poste bleu outremer , sorte de boite-guichet avec tout le matériel Nécessaire aux envois de toute sorte, de la simple lettre au télégramme. Il y avait des billets, des pièces, un petit pèse-lettres une mappemonde je crois. Des tiroirs. Des tas de tampons. ( C’est ce que je préférais ) Donc nous étions tantôt la postière tantôt le client. ( je suis la gantière, je suis le bottier ) De fil en aiguille nous avons un peu abandonné la poste, nous concentrant sur les lettres. Et un beau jour nous avons commencé une correspondance. Il s’agissait, dans le noir et à la lumière d’une bougie d’écrire avec une plume de je ne sais de quel volatile, sans doute un faisan, à l’époque où mon père chassait. Le plus beau était de rendre ces lettres secrètes car nous avions réquisitionné du jus de citron pour ce faire. Il faut dire que nous étions devenues spécialistes en épistolaire amoureux. Je donnerai cher pour en voir aujourd’hui le contenu !!!!
Dimanche déjà une semaine que j’ai quitté Paris …
Les coups de soleil s’éteignent gentiment et mon nez pèle. On est réveillés par les oiseaux qui piaillent copieusement. La voisine m’a prêté une nappe pour le repas d’hier soir et un flamand rose vert aux pattes oranges lève le bec vers moi.
Hier chaleur accablante. Nous sommes allés retirer de l’argent au Crédit agricole local en courbant l’échine. Le soir nous avons ri en imaginant un couple qui passe ses vacances d’un lieu climatisé à l’autre: Distributeur de billets, entrée de supermarché, et autres lieux publics. Voiture évidemment. Les vacances seraient ainsi une sorte d’Odyssée plate mais où il ferait bon prendre le frais ou même le froid. J’ai imaginé quelques dialogues Beckettiens ou quelques situations de théâtre de Boulevard. Il faut imaginer deux personnages en manteaux assis dans ces lieux de passage impersonnels. Hier à la boulangerie ( grande avec 10000 pains et autres pizzas, gâteaux, trucs sucrés ) j’ai acheté un pain et on m’a dit que le deuxième était gratuit. Ma première réaction fut de décliner l’offre: Je n’ai pas besoin= ça finira aux poules. Puis j’ai pensé aux voisins. C’est incroyable cette incitation à consommer. On a imaginé acheter une voiture et en avoir deux, une maison… Un râteau que sais je. La vie en double en quelque sorte.
On n’a pas eu le courage d’aller à la fête de la musique à Gonfaron et on est restés sur la terrasse.
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