
The Fall of Man and The Redemption.
Johann Georg Leinberger
Voilà! J’ai deux dents en moins. J’appréhendais ce moment ( qui ne le fait pas ? ). Ayant commencé » ma carrière d’édentée quand j’étais enfant ( une dent et pourquoi? ),par une hémorragie la nuit . Mon frère m’avait promis un cahier noir si j’ allais chez le dentiste mais aujourd’hui me semble-t’il je confonds cette promesse avec une autre: Aller au conservatoire de musique en échange du cahier noir ( rien à voir avec Joe Bousquet ou Heidegger !!! ) . Je détestais Madame Kaufmann professeur de solfège. En matière de cahier noir, j’en ai récolté 5 posés sur les sièges à côté de moi avec leur crayon, chez Chanel l’autre soir. Ils sont jolis.
Je trouve ce que dit E. de De Empoli, juste. En lisant Calasso ( traduit par Manganaro ) je vois ce qu’est un grand auteur, un auteur rare me semble-t’il aux connaissances infinies et admirables. Je découvre à l’instant Abraham a Sancta Clara ( 1664-1709 ) et mon ignorance fait que j’ai cru à un lieu, tout comme Iphigénie en Tauride ou en Aulide. Bref. J’apprends que notre Abraham est un antisémite fanatique : « Ce maudit scélérat doit être pourchassé partout où il ira […] À cause de ce qu’ils ont fait à Jésus, les narines de leurs enfants mâles s’emplissent de vers chaque Vendredi saint, ils naissent avec des dents de porc… Hormis Satan, les hommes n’ont pas plus grand ennemi que le Juif… Pour leurs croyances, ils méritent non seulement la potence, mais aussi le bûcher […] Les juifs qui sont des canailles, responsables de la peste avec les sorcières et les fossoyeurs. » Hum, hum… Heu où en suis-je… je me suis perdue dans l’observation du tableau de Leinberger.
Suis passée chez M. signer les estampes. Puis à la grande épicerie pleine de monde. Je n’y vais jamais mais avouons que l’on a envie de tout manger. Je me sens fatiguée. L’épreuve de ce matin pour une » doudouille » comme moi a été fatigante. ( Enfant l’infirmier chargé de cuties m’avait traitée de poule mouillée alors que je tentais de lui expliquer ( de me défendre surtout face à cette plume d’acier ) , lui faire entendre que j’étais asthmatique donc pas de ça pour moi. Je continue :Aucune douleur ( ni avant ni pendant ni après ) et la dentiste trop sympathique chantonnait en faisant son sale boulot. C’est le bruit en fait qui est le plus pénible. Et la tension. La peur tout simplement. Suis restée tranquille jusqu’à 16h, ai regardé un film mexicain genre série B et des documentaires sur Picasso et un expressionniste dont j’ai oublié le nom. Mais les commentaires, même si sur Arte ils volent plus haut que sur Muzéum (qui détient la palme de l’indigence), sont souvent à vous faire soupirer tellement ils sont pleins de poncifs du genre où d’images plan plan ( des pinceaux , des palettes, quelqu’un en train de peindre…. ). Me suis agacée au Bon marché car il n’y a plus que des caisses automatiques. Bref. J’ai repris ma lecture de Calasso . Ces temps ci j’ai regardé avec stupéfaction les processions en Espagne, Malaga et Séville avec les centaines de porteurs et les pénitents. C’est impressionnant ces cortèges de la Passion. Douleur, douleur, douleur…
J’ai repris la peinture « régulière » après l’exposition. M’ennuie un peu sans réussir vraiment ce que je veux. Mais comme j’ignore ce que je veux…Suis allée voir Paris Noir , exposition confuse à mon sens avec peu d’oeuvres remarquables. Je dirais beaucoup de croutes en matière de peinture et qui souvent ( à part exceptions ) sont inspirées d’artistes européens blancs s’il faut préciser la couleur. Accrochage chargé. Les films sont ce qu’il y a de plus intéressant. En peinture Beauford Delaney
« Extrêmement riche et infiniment inégale, l’exposition Paris noir — Circulations artistiques, luttes anticoloniales 1950 — 2000 au Centre Pompidou oppose à toute tentative de réduction une surabondance d’œuvres et un éventail de directions laissant, au final, le visiteur abasourdi par les raccourcis et admiratif de la somme de travail accomplie.« //// »Une exposition finale (avant travaux) à l’image donc de son institution, jouant du trop-plein et de la frustration mais pleine de trouvailles et de secrets dont la valeur ne se mesurera qu’à la capacité du public de s’en emparer et d’en poursuivre l’intention initiale, qui méritera à l’avenir une problématisation plus précise et une radicalité plus marquée ou, à tout le moins, plus séquencée et moins éclatée. Pour n’en refléter que mieux le plus éclatant.«
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