3 AOUT

3 AOUT

Déjà! Rien de rare . Peinture/Tomate/Mer/Tapenade/Chaleur

Pas de journaux, nouvelles par FC. Pas de télé donc pas d’ouverture des jeux olympiques. Ce qui ne nous a pas beaucoup manqué. Je ne suis pas les épreuves non plus. Lecture. Les oiseaux de Daphné du Maurier et le délicieux livre de William Boyle que j’ai confondu avec William Boyd. J’ai oublié le titre de ce livre qui rassemble des personnages de Brooklyn. 

RV à Nice à l’hotel Windsor. Calme, une jungle en extérieur, une volière et une piscine. On a envie de ne jamais en partir. Nous parlons de l’installation Nicole Stephane à la Villa Ephreusi de Rothschild. Pour D, visite du Musée Chagall / Des peintures atroces selon moi, un peintre sans beaucoup d’intérêt et sur-évalué excepté évidemment ( et il n’y a que ça ) les références religieuses, la guerre. Mais … Seuls les documents relatifs à l’art dégénéré m’intéressent et quelques petits dessins au crayon d’avions. Bref, pénible et accrochage moche.

Puis Musée Matisse. Je ne me souvenais pas de son ampleur. Matisse-Miro. Soit . Les duos sont à la mode. Bonnard-Matisse à la fondation. 

Déjà 5 semaines que je suis ici. Peinture chaque jour, un peu ou beaucoup. Pour le moment aller aider à couper les légumes pour la soupe au Pistou. 

RV avec V qui rétablit tous les trucs de la retraite que je n’avais pas fait et dont la demande avait été annulée. Ouf. 

Hier promenade et mini bain à la rivière, l’Argens. C’est très joli et inattendu. Mais ça ne me plait pas tant que ça. Puis nous roulons dans les vignes . On se prendrait presque pour des grappes de raisin, tant la route est petite. 

Au rayon processions, nous sommes allés à celle de Besse. Cette fois ci on zappe la messe qui dure quand même 2 heures et on suit le cortège, les 5 prêtres, la Châsse et le reliquaire. L’un des prêtres porte uns soutane blanche qui m’intrigue car dans le dos il y a des fils noirs reliés aux manches  qui flottent ( j’explique mal ).

Un moinillon rasé, des santons et des salves tirées au fusil à chaque station puis des danses folkloriques sur la place avec un apéritif à côté de Marie Madeleine qui bientôt repartira dans l’église contente de sa sortie annuelle.

.La semaine suivante, direction Rocbaron. Nous arrivons, et pour cause, je ne reconnais pas l’église . Elle est petite et peu profonde. La messe est commencée . Nous entrons à pas de velours en haussant les sourcils. Le saint est posé à droite sur des tréteaux. Je ne me souviens que d’une forme élancée, une silhouette fine, cape pourpre au vent et qui m’avait bien fait rire lorsque portée par quatre hommes et montant une pente cachée par un muret, les porteurs disparaissaient et le saint semblait voler ou s’élever comme saint joseph de Copertino lui même. Ce que je vois là est un saint-tronc pourrait on dire. Saint Sauveur. Il est un peu moche, de facture assez grossière. Doré, bleu sans subtilité, et rouge. Oui c’est un saint-tronc posé une un socle . Il fait un signe de bénédiction et de l’autre main tient le globe crucifère ( orbe crucigère ) et moi je n’y comprends rien . Cette église qui a rapetissé ,ce saint coupé en deux, ce prêtre que je n’ai jamais vu. On ressort et on rejoint C et L. Je suis désolée. La messe n’en finit pas et elle n’est pas théâtrale comme à Pignans. C’est un peu raté et nous allons voir dans la fête foraine installée, une répétition pour le spectacle du soir. Je surveille la sortie de messe. Ca y est. Le demi-saint vogue comme une figure de carnaval. Les porteurs sont habillés «  normal » et tout cela est un peu ordinaire. Je me ronge les sangs ( expression que j’envoie immédiatement à Yulong ) pour trouver où était la procession l’an dernier , accompagnée de la cérémonie du cep de vigne et des danses. ( la cuillère de mon café posée sur la table est envahie de fourmis minuscules ). La procession compte une trentaine de personnes assez âgées. On suit un peu puis on abandonne et on s’en va. Direction Puget ville pour un apéritif Das les vignes. C’est très beau, on est seuls! Et moi de chercher encore ma belle procession de l’an dernier. Ca me revient, c’était à Sainte Anasthasie.

Nous partons dans quelques heures. La cérémonie du roulage des 8 peintures s’est déroulée bien plus facilement que d’habitude. Déjà un mois et demi que nous sommes arrivés. Tout appartient au passé et se reproduira à l’identique dans un an. Qui serai-je, que ce sera t’il passé cette année. Tout devient plus inquiétant évidemment. Oiseaux. La petite grenouille au vert su tendre est installée derrière ma plante qui est en plein forme. Temps gris aujourd’hui , quel bonheur après le 44 degrés des jours précédents. Sieste obligatoire moi qui n’aime pas trop cela. 

Lu le Général du roi/ très ennuyeux, en train de lire LA maison près du rivage.

Lu l’auberge de la Jamaique

Les nouvelles qui accompagnent les Oiseaux. Le pommier, le petit photographe au pied-bot. C’est méchant et délicieux et ça donne furieusement envie d’aller en Cornouailles; 

La chaleur nous a fait créer une station balnéaire avec soins. Deux seaux, un rouge et un vert et le jet d’eau font de nous des nababs sur la terrasse protégée des regards par un tissu accroché avec des épingles à linge. Ca nous fait rie de luxe «  romanichel » !!!J’adore ça. C’est genre campement dépourvu de tout chic. D m’envoyait hier cette phrase: Ce n’est pas à mon âge que je dois m’habituer au confort car je veux garder ma liberté. ( Bonnard )en refusant  un coussin pour mettre sur son siège de travail. )Ca me fait rire e repenser aux photos que l’on m’a envoyées de la maison d’été de JMO et YC. Pour moi une pure horreur bien que ça semble assez beau. Mon Dieu quel angoisse. Les lits, les objets les tableaux, la déco «  pourrie de chic « !!! Notre pauvre terrasse est pour moi une merveille avec ses fourmis, son hirondelle et sa rainette. Il n’y a rien de pire que le standing et le contentement orgueilleux de sa maison-apparat. PAs de déco = pas de sujet de conversation ( vous avez trouvé ça où/ Réponse dont on se fiche d’ailleurs / s’esclaffaer=c’est sublime=incroyable) Bref ça m’ennuie autant que ça me hérisse le poil. Au rayon agacement ( rien à voir ) il y à les gens qui ne savent pas conduire sur la route de LA garde frenei, un peu montagneuse et qui freinent sans cesse. Un enfer. 

Hier au retour de la mer un enfer de voitures dans l’autre sens. On se console en se disant qu’il faut donc partir. 

Il y a eu aussi le spectacle du groupe Aioli sur la place et un autre concert au Cannet. C’est sympa ces moments et il fait un peu frais/ à peine. R. À « terminé » sa chemise blanche qui a désormais une estafilade dans le dos et qui va bien avec le pantalon bleu que j’ai reprisé deux fois. 

été 2024-3

Mardi 9

Villa Matas à la radio.  Ah, j’ai oublié d’écouter il me semble qu’il s’agissait de Don Quichotte.

La dangereuse extreme droite du RN et de Bardella s’est pris un raclée. C’est inespéré. Au hameau, sur les panneaux d’affichage il y a un double portrait de Marion Marechal. Je ne lui ai pas encore barbouillé le visage en noir. C’était au moment des résultats, le repas d’anniversaire de N à côté. Omerta totale, personne ne parle des élections. Vu les résultats du Var, je préfère ne pas trop chercher à savoir les convictions de chacun. Surtout dans un hameau…Nous on a eu du mal à ne pas exulter.

Hier Lundi assez déprimée avec ces croutes douloureuses et encore une nuit qui avait été pénible. Et soudain hop, je décide d’aller installer l’atelier. J’ai aussi terminé le choix du son pour la Biennale.

Samedi soir nous avions spectacle sur la Place avec Pizza de chez Toinou: Le sosie de Michael Jackson. Plus épais que l’original mais pas trop mauvais à vrai dire, avec ses deux danseuses dont celle de gauche pesait à mon sens le double de celle de droite. La dame qui tourne sur la place en quête de quelqu’un à qui parler est infernale et déprimante. On l’a un peu envoyée nager car elle restait devant notre table en attendant qu’on lui propose de s’assoir, ce que nous n’avons pas fait car ce serait suicidaire et suicidaire tous les jours. Elle m’a dit qu’elle ne me saluerait plus ( quelle punition cruelle ! ) et j’ai répondu qu’elle faisait bien. Elle à poursuivi comme un insecte, son chemin, s’asseyant là et là et là, tournant, se retournant disparaissant pour ressusciter quelquepart où on ne l’attendait pas. On ne savait pas qu’elle avait Elseihmer

La mer à Gigaro. Partir à 7h, traverser les Maures et entrer dans l’eau délicieuse. A 8h 30 il y a très peu de monde, des habitués. Je retrouve un peu la forme et j’ai eu envie de nager contrairement à Saint-Raphael . C’est drôle ce passage à l’été, le corps qui crache ses saletés de boutons de fièvre… 

Commencé à peindre. Hou la la comme c’est affreux. J’espère que ça va s’arranger.

Je n’ai pas écrit le texte que je dois rendre aujourd’hui à la revue Magma

Notre passage à La Brigue m’a enchantée; c’est quand même un petit voyage car il faut y monter depuis Vence c’est deux bonnes heures de route. C’est la montagne au dessus de Menton ( Sospel, Tende … et des villages dont j’ai oublié le nom ). J’avais réservé un hôtel sur la place , La fleur des alpes. Simple et vue sur l’église et la chapelle octogonale. Simple et plaisant. Pas de touristes, pas arrivés . J’ai bien fait de réserver à l’avance car il n’y a que 6 chambres je crois. Le restant affichait complet. Cuisine délicieuse. Ca fait plaisir et Robert le patron un peu gros difforme est vraiment sympa. J’aimerais y retourner pour marcher . J’ai traversé le village en me demandant comment les personnes un peu âgées pouvaient entrer et sortir de chez elles vu les escaliers extérieurs aux marches irrégulières. Ce qui est dingue c’est le faste de ces églises de montagne. GR52A

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