Inventaire invisible

photo Anne Laure Mino

Semaine déménagement et rangement atelier en prévision de l’inventaire. Puis départ à E. pour mesurer, retrouver, vérifier… Temps effroyable. Pluie…

C’est amusant le gens qui resurgissent et proposent de boire un café, comme si on s’était quittés hier pour certains ( hier en l’occurence était 1985 ), et comme si on se connaissait bien pour d’autres. Je n’aime pas ce type de revenants avec qui ,au fond, on n’a jamais eu de contact. Revoir par contre des amis d’enfance qui se déplacent pour vous écouter c’est cool. Ah oui il y a eu la rencontre ( ZE TALK !!!) à la galerie ( déjà une semaine ) . C’était plein, plus de 100 personnes. J’ai du mal à le croire. ensuite repas à la maison: calamars… moins bons que ceux pêchés par Martine mais pas si mal…

Je peins un peu en décousu, c’est à dire pas assez. Et puis c’est moche. Je vais ou trop loin ou pas assez, ce qui veut dire que je dépasse la ligne où c’était peut-être bien et ça se transforme en Carabosse fade. Mais ce rangement est salutaire. Vivement que ce soit terminé ! Un coup de propre en plus ne fera pas de mal. Retravaillé pour la Biennale. Ecouté les oiseaux, ai marché dans la boue…Ai réécouté les oiseaux. Ai repataugé… C’est fastidieux de regarder des choses anciennes. Pas mal de trucs à jeter. Expo/Beaucoup de presse. Couverture de Art Press, qui l’eût cru. On a vu Daaaali que j’ai beaucoup aimé. Les temps ne prêtent ni au rire ni au sourire ce qui est d’autant plus agréable. Edouard Baer est le plus beau des Dali. Je vient de me tordre le pied et sens une déchirure musculaire sur le côté extérieur gauche. Pour Rome la semaine prochaine, j’espère que ça va s’arranger, je n’ai pas envie de trainer la patte. Bon il a fallu aussi corriger les articles pour éviter de radoter et de répéter les mêmes machins; Dans Artforum, Harper’s bazaar et Art press. Ai montré à R Judith Scott R. ainsi que Hilma af Klint, Walter de Maria … J’aime pas ce temps, j’aime pas cette humidité, j’ai hâte de sentir le soleil.

Allan m’offre un livre de Jean Cau / croquis de mémoire. C’est délicieux ces petits portraits de Giacometti, Giscard Destaing, Coco Chanel et Ezra Pound pour le moment. … A suivre …

Cauchemar / j’étais sous forme de je ne sais quoi dans la gueule d’un monstre à dents pointues et l’autre prisonnier était une sorte de souris aux couleurs de perroquet. C’est peut-être du delirium tremens !!!. Une ancienne étudiante devait montrer un film, puis j’ai pris ma mobylette et me suis rendue compte que je n’aurais jamais assez d’essence. Ai rebroussé chemin, traversant des forêts dans la montagne. Bref.

Au repos le pied n’est pas douloureux. Mais… Pourvu que je puisse marcher Mardi à Rome puis Naples.

Je me fâche régulièrement dans le métro ou le bus car je ne supporte plus les gens qui ne font aucune différence entre espace public et espace privé, ou qui sont totalement décérébrés et soit: téléphonent en mode haut parleur ( c’est de plus en plus fréquent ), soit écoutent de la” musique “sans écouteurs. Non seulement c’est dérangeant, mais le son qui sort des téléphones est immonde. Dans ma liste de fâcheries: Les gens qui ne laissent pas descendre de la rame et sont plantés devant voulant entrer ( eux d’abord )// un classique/ Le type qui n’enlève pas son sac à dos/ La personne qui se place devant le portillon et cherche son passe Navigo, les individus qui restent assis sur les strapontins quand il y a affluence/ Les groupes qui montent un escalier et ne vous laissent pas la place pour descendre. Quand j’ai un parapluie je le pointe en avant c’est assez efficace/ Le MacDo et son odeur dans le métro.J’ajouterai: Le type qui a fait le plein d’essence et prend bien son temps pour ranger son ticket, mettre sa ceinture, bricoler je ne sais quoi et enfin … démarre. Idem pour celui qui au péage est trop loin du truc où l’on insère le ticket, idem pour celui qui doit reculer car il n’ pas vu que la voie était réservée. J’ajoute: Dans une file d’attente la personne qui vous colle, au cinema désert celle qui vient s’assoir devant vous ( idem à la plage ). Expérience récente chez le fleuriste, la fille qui compose un bouquet et ça N’EN FINIT PAS : combien coute celle ci, j’hésite sur la couleur, peut on acheter la moitié de cette botte. Enfin un vendeur se libère et je dis à toute vitesse: Bonjourcettebottedemimosavolàmacartehopcestfaitc’estpayéboncourage . Les gens qui touchent les fruits où les avocats. En province la conversation chez les commerçants est une coutume plutôt pas désagréable si on accepte de se détendre et d’être un peu tolérant. Quoique.!!!

En revenant de l’Aigle Vendredi soir je n’en croyais pas mes yeux. Nous étions deux groupes de 4 personnes assises en carré, et …. Tout le monde lisait des vrais livres. Ça m’a réconciliée avec l’humanité. Pas un bruit malgré le monde et la concentration propre à la lecture.

Je cherche  Charlotte Perkins Gilman dont on m’a reparlé hier ( RV pour le film de PC où il est question que j’apparaisse au sens propre du terme dans le papier peint.) J’ai lu il y a longtemps ce livre ” le papier peint jaune ” et viens de commander: La Glycine géante, Herland, et Benigna Machiavelli. J’attends également le livre Shadows of Reality: A Catalogue of W.G. Sebald’s Photographic Materials, Eds. Clive Scott & Nick Warr, Boiler House Press, Paperback, pp. 468.

Hier soir passés boire un verre avec C.

Aujourd’hui Dimanche gris

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Notes/ excès/divers

Cecil B Demented/ Johnny Waters

J’ai eu beaucoup de plaisir à me rendre chaque jour à l’atelier. Lu un polar série Noire qu’A. m’a passé. On a déjeuné ensemble ( exception déjeuner Lundi dernier ) puis je suis allée au Petit-Palais. Mais je me trompe dans le temps je crois… Bref.. Expo dirons nous, classique, mais toujours plaisant de voir et revoir et aussi de découvrir entr’autre Edgar Brandt que je ne connaissais pas Je n’avais pas réussi à me débarrasser de mon vélib et il est donc resté pendant 3 heures à la galerie qui est somme toute un bon parking du Lundi. Céramique l’après midi( faudrait savoir si c’était céramique ou Petit-Palais !!! ) En général, le soir je suis fatiguée. On papote mais on se couche assez tôt. Mercredi le gars de chez M a livré. Je lui ai dit que j’allais le payer s’il montait les trucs, ce qui va de soi. Bref, je ne le sentais pas comme on dit. Avec mon aide il a trainé la patte … Et m’a tout laissé à l’entrée malgré le généreux pourboire. J’ai pas insisté. Ca me déprime ce genre de chose. Je ne demandais pas la lune, mes ces 4 rouleaux de toile de 3 m sont lourds+ le reste . Ca m’énerve. D. m’a aidée à tout monter ( les châssis entoilés de 200 par 180 qui passent juste etc. ) Travail pour le RV téléphonique de demain et préparer la soirée du 17. Demain aussi RV à France Inter pour enregistrement. M. est venue diner Jeudi et Vendredi c’était la visite des amis du Palais de Tokyo. Hier, passée chez C. en renfort. Il y avait là un garçon américain qui parlait tellement fort qu’à un moment ça m’a rendue grognon. Ca m’échappe ça, qu’on fasse si peu attention aux autres. Pas eu le courage hier matin d’aller chez Maitre Liu (????). J’aurais dû. Me reprendre en main. recommencer le sport. Mais pourquoi je n’y arrive pas.

Dimanche-Mubi/

Je viens de regarder Cecil B Demented de Johnny Waters et ça m’a beaucoup amusée. Un peu d’excès ne nuit pas. Beaucoup non plus d’ailleurs . J’ai dû voir Pink Flamingos pendant le Covid, mais je ne me souviens plus. Je regarde.

splatter film is a subgenre of horror films that deliberately focuses on graphic portrayals of gore and graphic violence. These films, usually through the use of special effects, display a fascination with the vulnerability of the human body and the theatricality of its mutilation. The term “splatter cinema” was coined by George A. Romero to describe his film Dawn of the Dead, though Dawn of the Dead is generally considered by critics to have higher aspirations, such as social commentary, than to be simply exploitative for its own sake.

Puis le tragique”Man on the Moon ou L’Homme sur la Lune réalisé par Miloš Forman et sorti en 1999.Kaufman était cet OVNI du monde du spectacle qui avait choisi de lire l’entièreté de The Great Gatsby de F.Scott Fitzgerald, à son public, laissant le public quitter, un à un la salle, lorsque celui-ci a réalisé qu’il avait payé pour entendre un homme lire un livre.” 

Le sifflet et le pied à coulisse

Ce sont les deux objets dont je parlerai./ Plus tard

J’ai acheté Un cabinet d’amateur, de Perec livre que je ne connaissais pas et d’ailleurs pas très bien Perec. Il y est question de le peinture de Kurtz, un cabinet d’amateur. Je n’ai pas terminé, mais la diabolique et vertigineuse description des tableaux dans le tableau et ainsi de suite me ravissent jusqu’au frisson au moment de la mort de notre collectionneur Hermann Raffke, représenté lui aussi dans le tableau.” Son corps naturalisé par le meilleur taxidermiste de l’époque, que l’on fit venir tout exprès du Mexique, fut revêtu de la robe de chambre grise à liseré rouge qu’il portait sur le tableau de Kûrtz, et installé dans le même fauteuil que celui dans lequel il avait pris la pose. Fauteuil et cadavre furent alors descendus dans un caveau qui reproduisait fidèlement, mais à une échelle sensiblement réduite, la pièce où Raffke avait accroché les toiles qu’il préférait…”!

Des vérifications entreprises avec diligence ne tardèrent pas à démontrer qu’en effet la plupart des tableaux de la collection Raffke étaient faux, comme sont faux la plupart des détails de ce récit fictif, conçu pour le seul plaisir, et le seul frisson, du faire-semblant… /////…. Ce chef-d’œuvre constitue-t-il donc une illustration de la théorie sérieusement avancée par Nowak, selon laquelle « toute œuvre est le miroir d’une autre » ? … /////…. « Toute œuvre est le miroir d’une autre », avançait-il dans son préambule : un nombre considérable de tableaux, sinon tous, ne prennent leur signification véritable qu’en fonction d’œuvres antérieures qui y sont, soit simplement reproduites, intégralement ou partiellement, soit, d’une manière beaucoup plus allusive, encryptées. Dans cette perspective, il convenait d’accorder une attention particulière à ce type de peintures que l’on appelait communément les « cabinets d’amateur »(Kunstkammer)

Je retrouve une image d’une installation qui était pas mal impressionnante. Montrée à la Conciergerie il y a des années/ Auteurs : Sun Yuan&Peng Yu et qui si je ne me trompe pas montrait des dignitaires soviétiques ???? Raté!!!!!cacochymes et se déplaçant en fauteuil roulant parmi les visiteurs de l’expo : This work featured thirteen hyper-realistic life-size sculptures of elderly people. Each withered old man looks suspiciously similar to world leaders, including politicians, bishops, admirals, generals, and dictators. They display signs of mental weakness and are placed, drooling, in electric wheelchairs that roll on a slow collision course, clashing around the gallery at a harmless snail’s pace. Like a grotesque parody of the United Nations, the work is a powerful critique of aimless international conflicts that are determined by a few senseless leaders. 

Galerie hier. Visite de CM, de FC, mot de BM , etc.

Hier j’étais contente d’aller voir Peplum Médiéval au 104, lieu que je n’aime pas tellement à vrai dire et où je ne vais jamais. (Même si c’est sympa de regarder des gens danser, s’entrainer, répéter… Jongleurs et voguing.) Rien de bien rare ou personnel mais je suis une sale bête. Voir les acteurs de Catalyse à nouveau c’était un plaisir. Grâce à la canne de Robert on a remonté toute la file d’attente et on s’est retrouvés les premiers au contrôle ! Le décor est séduisant un peu comme un Playmobil( ce n’est pas ironique ) et Guillaume toujours incroyable de grâce. Mais au bout de 20 mn ( sur 1h 30 et au moins 20 de trop ) j’ai commencé à m’ennuyer et à être lasse de ce que je voyais et qui m’avait séduite au début. ( Le plus réussi à mon sens est la blancheur ) Costumes et drapeaux, blasons et chevaux multicolores, accessoires, c’est chargé … De toutes façons depuis la Ville Blanche, je trouve que tout est trop ( sans oublier ma peinture !!!! ) Puis cette langue moyen-âgeuse vieux français inventée à laquelle je n’ai rien compris/ de quoi parle t’on ? / est-ce un rêve /oui/un conte/oui … Poésie? La barbe… les étoiles fort présentes et au bout d’un moment la poésie de ces mêmes étoiles me casse les pieds et me fâche. Cette langue- en moins bien me rappelle mon ennui dans les pièces de Novarina . Tristan roi, belle image, Sylvain, Jean-Claude cher Jean-Claude que fais tu là , que faites vous là Emilio et Manon et Guillaume avec des vrais acteurs. Rien à voir ici avec Catalyse et le travail incroyable de Madeleine et Jean François . Ils ne sont plus des personnes décalées, sans filtres et accompagnés d’éducateurs… J’ai soudain l’impression qu’ils sont utilisés. Je me demande alors si mon jugement sévère n’est pas une jalousie de qui n’a pas fait la scénographie comme dans deux précédents spectacles ( Le dernier voyage de Gulliver et le grand théâtre d’Oklahama ). R me rassure lui qui n’a pas beaucoup aimé cela non plus. Ici c’est davantage patronage. J’avais vu il y a 100 ans le metteur en scène interpréter Monsieur Jourdain dans le Bourgeois de Benjamin Lazar à la Bâtie d’Urfé. C’était magnifique mais R n’avait pas aimé son jeu ( Olivier Martin Salvan )

J’ai choisi les trucs sonores que je souhaite pour France Inter qui sera diffusé le 15 à 20 h. Entendant parler du film, j’ai acheté La zone d’intêret de Martin Amis et ça m’ennuie même s’il est écrit que c’est un grand écrivain. Mais je dois passer à côté de quelque chose. Bref. Vais-je continuer. Pas certain.

“Axoplots”

Zhu Yu 2000

L’Axolotl, Ambystoma mexicanum, est une espèce de salamandre néoténique faisant partie de l’ordre des urodèles et de la famille des Ambystomatidae. Il fait partie des animaux ayant la capacité de passer toute leur vie à l’état larvaire sans jamais se métamorphoser en salamandre adulte

Apres un RV pour la Biennale avec ma maquette, un RV avec Télérama, et une soupe suis passée à la galerie CG où je m’amuse toujours beaucoup. On finalise ce catalogue du Musée Picasso qui sortira on ne sait quand. Les graphistes avec qui je n’ai jamais échangé un mot , donc qui ne s’occupent QUE d’images sont fatigants à ne pas vouloir entendre ce que je veux. Ou plutôt ce que je ne souhaite pas. C’est quand même incroyable et très fréquent. Retour maison. Fatigue . Je me traine un peu à vrai dire et je n’ai pas eu le courage d’aller à l’atelier. Je trouve dans ” de vivants piliers” de Regie Drebray ( acheté pour je ne sais quelle raison ) une phrase que j’aime beaucoup:

Une rébellion, moins elle est à l’affiche, mieux elle tient la route.

Je regarde Dans la ville blanche de Tanner. J’aime beaucoup. C’est ce type de film si on peut dire que j’aimerais faire. Soudainement j’ai eu l’impression que tout le cinéma était trop bavard. J’ai juste une réserve quant à la musique que j’ai trouvée trop présente. Ciné-Mélanges ? Pas lu.

Tic et tac

Je ne sais pourquoi je me suis souvenue du bruit du temps. Si! je sais très bien pourquoi. J’ouvre La description du malheur de Sebald et hop…elle apparait: L’horloge ( on disait me semble t’il une comtoise ) et son balancier ( soudainement je mesure a quel point cet objet n’est plus de notre temps, et pourtant il fut du mien ). Bon… J’étais chargée de la remonter avec la grande clé qui était je crois suspendue par une ficelle dans le corps du” meuble “. Je ne sais pas comment décrire cette tour en bois (mouvement Girod à la Palisse2 poids c’est ce que je trouve). Pardon tout est confus. Bon. Je tente de reconstituer: “-Il faudrait la remonter“. J’attrape, non, j’ouvre la partie supérieure ( celle du cadran qui était surmonté d’une partie dorée représentant quelque chose ??? Une allégorie, des laboureurs, le soleil, un coq / le fronton ) et Hop la clé. Cric cric cric, je remonte .” –Attention ne va pas trop loin, ne force pas…” C’est la voix du père. Cric. Il me semble qu’il fallait introduire la clé en deux endroits?. Puis je range la clé, je referme le machin du haut et si l’horloge s’était arrêtée, je bouge délicatement la grande et la petite aiguille; ensuite il faut ouvrir la partie basse pour relancer le balancier !!! Je ris de tant de désuétude ( je ne sais pas si le mot existe.) Ca c’était dans ce qu’on appelait “la petite salle “. Dans la cuisine il y avait le carillon. Le même que chez mes deux tantes et j’en déduis aujourd’hui qu’il devait faire partie du trousseau humble de ma mère. C’était moche ce truc en bois clair avec des fleurs gravées et je ne sais décrire ce que je me remémore comme son. Un son en trois parties… Ca m’évoquait des vieilles personnes et un temps qui me faisait peur, une sorte d’outre tombe.

Et pourquoi en dégustant mon bouillon au Poulet croustillant rue Mazarine, ai-je regardé la cérémonie de l’enterrement de De Gaulle où l’on voit entr’autres Romain Gary et Malraux…( INA ). Mystère à Colombey…

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