Oublié de dire que Dimanche j’étais allée avec A. voir « Le roi malgré lui ». La musique de Chabrier est surprenante ( je ne connais pas et suis étonnée) mais objectivement il n’y a plus aucune raison de montrer »ça ». Super production, Malgré les efforts de Laurent Pelly, au bout d’un moment il faut bien dire que l’on s’ennuie ferme. Comment était-ce monté à cette époque sans télé , sans cinéma, avec entractes vrais foyers et vraies loges. ceci étant dit, l’Opéra comique est une merveille.
Days / Faire un truc par jour
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Faire un truc par jour
« C’est comme si je me sentais plus léger en notant tout sincèrement » – S Maraï
Année : 2009
Tentation et orgueil ( ce n'est pas de Jane Austen)
Je me disais quoi? Parce que je me dis des choses que je trouve évidemment extraordinaires, je ne les note pas en me disant j’écrirai ça en rentrant. Et l’humanité toute entière pâtit de mes négligences. Ce matin une photo dans un magazine posé sur la table de la cuisine. J’en suis au dentifrice-Nescafé ou Fluocaril -eau chaude et en plus c’est le jour de la tonte. Tonte archaïque car je n’ai pas de tondeuse. Le magasin où je veux aller, qui doit s’appeler le roi du rasoir est rue de Clichy. Et quand je passe devant il est toujours fermé. R. le connait ( tiens il a pris un taxi avec un ancien chanteur d’opéra, tout ce que j’aime et n’a pas rabattu pour moi).
Je vois cette image bizarre donc sur la table de la cuisine. ( je mets mes lunettes… hum hum)
Alors c’est une sorte de défilé d’hommes-animaux-mousse-fougère. Splendide; La légende est un peu bêbête: « Ne riez pas ce sont de vrais soldats Iraniens ».
Ok . je scanne.

Tiens en parlant de Jane Austen, la boule de la roulette s’est arrêtée hier sur les Soeurs Bronte de Téchiné et j’ai trouvé que Pascal Gregory mon chéri, était une excellente idée pour incarner Branwell. Puis j’ai trouvé la photo trop chiadée, pas assez « raide » etj’ai zappé sur je ne sais quoi et me suis endormie, partie à Rome , retrouvé P., et pas demandé son portable ( comme dans tous les rêves le concernant); Il y avait une chambre avec 3 lits … Brumes de rêve je ne sais plus ce qui se passait, des arrivages dans la chambre, un camion…
En parlant de bouquins , je me demande où Tufik sur France Cul va chercher ses femmes auteurs à petite voix et qui à mon avis manquent de sexe. Exaltation littéraire pour des idées pas fameuses me semble-t’ il…. Misogyne je suis. Plus intéressant ensuite, les mecs de chez Caterpilar qui témoignent…
Dans le train qui nous ramenait à Paris ( sur Paris ) il y avait une autre personne à vélo. Une fille avec des bottes turquoise horrible et des lunettes desoleil malgé la grisaille.
Oui , voilàt ce que je voulais dire au début: J’ai croisé le Cow-boy du 9 ème. Ce soir élégant avec la totale à franges caramel daim. Ca m’a rappelé mon sac à franges assorti au gilet pendouillant ramené des States par ma soeur. Une splendeur. A ajouter aux bottes marocaines de mon frère qui ont fait 50m: Le temps de les arracher de mes jambes et d’aller aux Beaux arts d’Amiens en chaussettes, d’être sauvée par Hervé qui passait par là en 2CV ( que j’ai croisé sur son vélo 30 ans hum 33 ans après rue de Clignancourt alors qu’on buvait un verre avec C. et Y. )
Bref hier M. pour mon film . En route pour 2 heures d’After E. Putain. Que de calques que de calques….
Je n’en peux plus.
Commande du Jap pour tous les 3.
Aujourd’hui encore rangement de l’atelier. sacs poubelles; J’ai envie de tout bazarder.
J’invite E. à dîner.
Je lui lis quelques passages du livre de DD que j’aimerais qu’un de ses étudiants puisse dire au Jeu de Paume. Merde il faut que j’écrive un texte et trouve un titre.
C. a squatté un tournage à Blanche.
Je dois rappeler Efizio. Ca me fait plaisir d’aller chez eux à Rome et de voir Roberta grosse comme une montagne; Elle accouchera au même moment.
RV chez D.D
J’arrive pile à l’heure et sonne à la porte miroir. Il me semble plus en forme que l’autre fois. Paravents, tentures, plafonds peints, trompe-l’oeil. Piano à queue. C’est le « nécessaire » de la bourgeoisie du 19e.
—Mes grands parents vivaient ici, j’y suis né. Rien n’a changé
—Rien du tout?
—Non. Ce qui n’est plus là, je l’ai remplacé par l’identique.
—Donc à cinq ans, vous jouiez là.
—Oui et j’ai commencé le piano à 4 ans, suis tombé malade à 13 et j’ai renoncé. J’ai fermé ce piano. Terminé.
—Allons par là.
Par là est au bout d’un interminable couloir où il devait faire bon courir ou glisser en patins à roulettes. On devine une grande cuisine, des toilettes, une chambre et on arrive dans une autre avec un lit à baldaquin sur lequel est posé du matériel pour imprimante. Le plafond est un ciel bleu moutonneux. Et le ciel bleu en vrai est juste là au dessus d’un petit jardin-terasse avec des pots, des plantes que D. aime soigner.
Je ne photographie rien. Mais j’aime traverser ce couloir derrière lui dans la pénombre.Il marche vite.
J’ai déjà filmé ce genre de traversée, mais où? Peut-être chez la Duchesse d’O. ou autre noblesse lors des interviews pour Grès.
Je croyais pouvoir fouiller dans des boites de photos. Mais non; Il a déjà fait préparer 16 images. Bon.
—Et le télégramme ?
— Oh il est je ne sais où avec les lettres.
—Vous pourriez le trouver?
Ce n’est pas gagné.
Je ne pose pas trop de questions pour ne pas couper la fraîcheur lorsque le moment sera venu de le questionner en Novembre. Il me dit de ne pas m’inquiéter, que ça ira, et qu’il ne faut pas préparer….
LAdislas
Un mail se R. me rappelle les animations de Starevitch
La princesse la langouste et le muguet
Camille et R.1er mai
Premier mai. tennis et brins de muguet. je suis contente . Je joue bien.
Travail toute la journée sur Tea-Time, puis arrivé à l’heure pile de Meriem. C’est une étudiante des Arts déco ( j’entends…;J »e ne trouve pas le poivre », là bas dans la cuisine, ce à quoi je réponds: « —débrouille ») – donc Meriem qui me montre AE. En fait on va travailler sur Tea-Time. C’est mieux que des exemples abstraits.
Puis RV avec MM ;Tout est fermé autour de la Comédie Française. Le Nemours fermé. Un verre de vin en face.M. me raconte des belles histoires; La répétition Boulez-Pollini.
Puis le Marly désert. C’est très agréable , le soir à l’intérieur avec personne.Je mange un cheese-burger. C’est bon ça.
Samedi re-travail toute la journée sur photoshop. Fastidieux. Puis U. à 17h? Récréation avec comme d’habitude les commentaires quant aux gens qui passent.On rit et on décide surtout de ne plus aller à la Marmite, car à peine servis :
—Je peux encaisser?
On a beau dire que ci et que là. Que dalle.
Là un type qui marche-le pauvre-comme le bonhomme qui va servir à l’animation de M.
Un type et une fille en tee shirt vert laitue qui s’enlacent et regardant dans le même direction.
Des retraités pantacourt vert kaki et gourde, deux grandes filles qui doivent bosser au Moulin.
Puis dîner chez A.
Chez Armelle c’est toujours bien. Il y a toujours des gens extra et jamais prétentieux. C’est toujours joyeux.
Je me demande si Voix off de Podalydes c’est bien. Je pense que oui. J’ai envie de le lire.
Hier Maurice Benichou et sa femme. Impec.
J’ai dormi comme une langouste.
Cet aprem je dois relire Les Felliniennes années en vue du RV demain avec Dominique Delouche
Ca c’était à Bruxelles mais je ne me rappelle pas le nom.
E. doit être rentré du Japon, avec ou sans fièvre.
Le type d’en bas continue sa lutte contre le supermarché qui laisse les « pauvres » se servir dans les poubelles. Comme il trouve que ce spectacle n’est certainement pas le plus efficace pour la réussite de sa boite de com à la noix, il dit s’inquiéter pour la santé de « ces gens » car les produits sont avariés. C’est quand même immonde non? Quelle belle solidarité.
Bon, c’est décidé je vais aller m’installer à Dubaï dans un immeuble en forme de corne de licorne.
Horreur Bis
L’animation et l’ordinateur et photoshop et le premier mai et ….
STRANGE
L'horrreur
L’horreur c’est quand on est bien. On sort de la Cérémonie Brigadier ( les Molière en court et en sympa ). Il fait beau, nous marchons à Montparnasse. On va boire un verre?
—Oui.
—Au Select?
—Non. Allons chez Tschann voir si on trouve Le lotissement du ciel qui est resté à l’école.
Nez au vent, des gens mangent des crêpes , d’autres vont au ciné. D’autres n’ont pas fini leurs sushis, d’autres boivent des bières.
Un type écrit en terasse. un autre passe, cape de velours noir au vent.
Dôme.
_ »Actually, we’d like De Niro ».
Je dresse l’oreille.
Une fille et un type en terrasse ont en main ce que je reconnais comme un synopsis. ( Mais à quoi voit on en deux secondes, voir sans voir que ce n’est pas un RV ANPE? La mise en page d’un document juste vu en passant….)
Le troisième, je ne vois que son dos. Mais après avoir entendu ces mots, je me retourne. Celui qu’on ne voyait pas, c’est David Lynch.
Là.
Je fais un peu province à regarder même si je ne suis pas groopie, mais on ne peut pas dire que les gens le reconnaissent. Moi je le vois là, comme une statue. Il est drôle ce type. Il est comme une photo. je veux dire comme mort. C’est marrant.
Je repense à ses peintures que je n’aime pas, à Elephant man que j’aime, et a une animation à la Fondation Cartier où une bestiole grimpait sur une maison et redescendait de l’autre côté.
Tschann. Le lotissement et les Voyages de Gulliver.
—On va à la Closerie?
—Allez.
—Mais on boit juste un truc, je préfère dîner à la maison ( c’est moi qui parle)
Entrée Closerie
— Eh , R…!!!!
C’est Sam et Ana , et leur petite fille qui sont là.
Moi:
—Alors Samuel tu te la pètes toujours autant?
J’aime bien dire ça, j’accable Armelle de « ça »: — »Armelle tu te la pètes avec ton blog « etc…
Samuel me dit :
—Mais pourquoi tu me dis toujours ça?
— Pour t’emmerder sam, et ça marche.
Bref… Oiseaux, salut, bisous. On entre. Table Beckett. On décrit les gens, on est bien, un vieux beau arrive. magnifique; Le vieux style, la veste rayée, pas encore le cigare….
On devise, on rit et LÀ arrive le pire.
—Monsieur Dumas, comme je vous aime ( bon jusque là ça va, on connait et c’est même sympa…)
—Monsieur Dumas,mais vous êtes toujours de ce monde?
Je commence à commencer….
— Quel âge?Moi j’arrive de l’enterrement de Macha Beranger…
—….
—Je vous en prie…( c’est moi)
—Je peux?( c’est elle)… dit-elle en commençant à s’installer. On est délicats, R. dit qu’on a des choses à régler, et elle nous assure qu’elle n’aurait jamais la grossièreté de s’imposer.
En disant ces mots, elle s’installe à la table à côté.Elle demande du Champagne, commence à parler de Gabin, commence à nous faire chier.
—J’attends Beigbeder… Vous connaissez?
— Comme tout le monde.
—C’est un gros con…
—………
je souris politoniasement.
Elle passe au tutoiement
—Mademoiselle , Madame ou Monsieur?
Je réponds que je suis un mec et que R. est PD. Même un gros PD…
—Ca m’étonnerait car sa femme précédente était jolie ( sous entendu » elle »)
Mon sourire devient vert pâle. Finie la bonne soirée. On a la casse-couille du siècle, celle qui nous tuera plutôt que de lâcher l’affaire. Je commence à me crisper , à avoir mal au crâne et change ostensiblement de position en lui tournant le dos.
Je m’inquiète car si R. s’y met , ce sera un carnage de méchanceté.
Repit. Elle se jette sur l’autre table, à sa gauche . J’entends parler de signe du Zodiaque….Ouf; mais on a envie de se tirer , finie la belle vie, même si cet endroit cosi est passé d’âge, bourgeois, dépassé. On y ètait bien pour une heure avec le piano..
Retour de manivelle:
Alors que nous sommes en train de lire le Monde et de papoter….
—Toi je t’aime parce que tu as joué avec Gabin…
—……… ( R; et moi faisons semblant d’être sourds)
—Je vous en prie, s’il vous plaît, s’il vous plaît… ( c’est moi qui implore la paix)
Puis j’en passe. On se tire on lui dit qu’ elle nous emmerde et l’autre table dans son dos lève les yeux au ciel.
—Ah, Monsieur D. comme vous tombez de votre piédestal..!
—Ecoutez ( c’est moi) On ne veut ce soir parler à personne, rencontrer personne, boire des coups avec personne…
Yeux super revolvers et enflammés….
Moi je lui dis que ce n’est pas grave, mais quelle est trop chiante. TROP CHIANTE .
Elle insiste;
—Soyez plus ouverts. Vous êtes dans votre monde fermé…
Ma température a augmenté de 4 degrés en très peu de temps.
Si on faisait ce que l’on doit faire, je l’aurais flinguée et découpée en morceaux cette vioque illisible et en noir comme une vielle courtisane seule.
On la balance aux garçons qui auraient pu, établissement de la sorte oblige s’apercevoir du malaise….
Mais pourquoi n’avons nous pas brutalement demandé à changer de table?
Quelle angoisse.
De retour à la maison, R. fulmine car dans la bagarre il a oublié un livre tout frais acheté.
Quelle tristesse.
Tu veux être mon ami?
On a réchauffé des trucs en en voulant à mort à cette femme ; Dans un bistrot normal, un mec un peu saoul qui s’agrippe c’est chiant mais pas grave. Ca nous est arrivé à tous; Mais la vieille pro de la Closerie ( elle parlait sottement à la table rivale de Sartre, Aragon etc… La totale carte postale….) on n’en veut pas même si…. ( peut -être que, peut-être que… )
C'est drôle cette image
Image Title: The fly catching macaroni, I rove from pole to pole you ask me why, I tell you truth, to catch a ___ fly.
Published Date: 1772
Source: Print Collection portrait file. / B / Right Hon. Joseph Banks.
Location: Stephen A. Schwarzman Building / Print Collection, Miriam and Ira D. Wallach Division of Art, Prints and Photographs
Conférences.
Les conférences se suivent et ne se ressemblent pas
La première était au Jeu de Paume. Et c’était Antoine de Baecke qui nous endormait. La deuxième celle de Danièle Cohn ( là à propose de Kieffer ) à l’INHA.
J’avais été invitée Lundi soir chez P.M et elle était là , avec Guy et le type du centre Allemand d’histoire de l’Art.
J’avais un peu redouté cette soirée que je devinais avant d’arriver, soirée de spécialistes. Mais ça a bien marché et de tout raides avec silences , on en est venus à beaucoup rire et s’embrasser à la fin. Le vin aide beaucoup. Merci Bacchus!
.
« Objectivement -ne t’inquiète pas- je ne m’emmerde jamais et j’apprends toujours quelquechose. Mais j’étais un peu fâchée de ce genre d’intervention où la personne ignore totalement son public, lit et se barre.
Thalys
Voyage rapide à Bruxelles où j’avais rendez-vous avec G.
Dans le train, la première chose c’est dans Libé la Société générale, et le virus….
Déjà c’est gai. Le type à côté de moi ouvre un cahier et du coin de l’oeil je vois une pleine page de numéros de téléphone.
Merde. Merde.
Je vais être stagiaire en je ne sais quoi. Le mec ne parle pas fort et fait attention… Néanmoins, c’est insupportable, et mes fragments d’autobiographie de Frances Yates, sont étouffés sous des bons de commande, des messages mielleux, des grossièretés à un ami etc….
Je me tourne , me bouche une oreille, rêve de mon iPod qui meurt dans le tiroir.
—Je vous dérange vraiment, je le vois.
—Et bien, vous en inquiéter c’est plutôt agréable. C’est à dire que moi, je n’ai jamais voulu faire de business, ou plutôt j’ai tout fait pour ne pas être là dedans alors…
Un peu plus tard,je déménage dans « l’entre-train ». Un strapontin. Quand il me voit, il propose que nous échangions nos bureaux. Je retrouve ma place et lui s’installe sur le strapontin.
Une heure et quart de voyage. Rien.
Je me trompe d’endroit et prends un taxi vers Art Bruxelles. Un café, un tour.
Nous déjeunons ( moi une entrée et un coca) et puis je reste car c’est grand. En même temps je m’ennuie. Mortellement je m’ennuie. Je me sens seule au monde à regarder trucs et machins. Ces grands trucs et grands machins qui passent. Je ne sais même plus ce que c’était. J’en retiendrai une séquence de Dieter Appelt » De la vie à la mort » et quelques dessins par ci par là.
Je me retrouve au même endroit, m’approche de temps en temps d’un cadre, m’occupe en faisant une ou deux photos. Ce n’est pas drôle. Je quitte l’endroit et me dis que la Grand Place avec le soleil et le vent, ce sera bien. Je m’ennuie tout autant, regarde des personnes âgées acheter des glaces, hume par endroit des mélanges d’odeurs pizza-gaufres.
Hop. C’est décidé. Je plie. Deux heures plutôt. Ca va mieux tout à coup. Tram. Gare du Midi. Ne rentre pas qui veut dans les trains. Ca contrôle sec à chaque porte. Si bien que je dois payer 53 euros de plus, pour ce changement d’humeur, pour cet ennui constant. Quand même j’essaie. Rien à faire. En plus ils ont serré un type brun peau brune. Lui tendait une feuille pliée:
—Mon certificat, disait-il avec un fort accent.
Certificat ou pas, j’aurais fermé les yeux. Le type ne bougeait pas.
Ca changera quoi? Entre la Société Générale et l’air infecté, ça change quoi, un certificat de plus ou de moins?
Je me sens assez triste.
La fille au drapeau
La Chapelle-Bogota
C’est quand même flippant cette grippe porcine. Hier les Japonais qui attendent les arrivée en provenance de Mexico avec des cameras thermiques qui détecteront la fièvre, les écoles fermées aux USA etc. Un nouveau virus, mixed grill de canard, vache, porc et homme. Berk.
Cela ne nous a pas empêchés de passer une bonne soirée chez U. Avec des gens vivants et drôles. Y pas venue et C. un peu triste.
Puis retour à pieds à la maison.
Un petit coup de Skype et on rit avec A.M et la fille qui est chez elle. Je dois tant bien que mal diriger la web cam pour montrer » le lapin ». Elles gloussent de rire à des milliers de kilométres
ITALIA BELLA
Vasque devant la Villa Médicis. Combien de fois nous sommes nous assis là, reprenant notre souffle après la montée de San Sabastiano ou de la scalinata, et avant d’attaquer les marches jusqu’à la loggia en passant devant le roi.
Une première peinture de Corot, puis une photographie de Pompeo Molins et en dessous la vasque par Maurice Denis.
A gauche un demi personnage, une femme au vêtement rouge et noir. ..
— »T’es déjà allé à Rome?
— »Jvois pas c’qu’on peut faire à Rome…. »
… rouge et noir donc les manches et le bas du manteau, puis aussi sur la tête comme une petite auréole du même rouge.Ce qui est curieux c’est que de Corot , jusqu’à Denis, rien absolument rien ne change. A droite chez Corot un personnage à manteau ocre rouge et chapeau haute forme, et chez M.D un homme à long manteau brun et écharpe bleue, chapeau noir.
— »Ca pourrait être à Rome ou à Pétaouchnoc… A part là-bas où on voit le Colisée, ça pourrait être n’importe où….
( une petite vieille dame a chapeau de pluie imperméable )
_ Vous êtes allés à Rome?
—Vous êtes allés à Rome?
—Vous êtes déjà allés à Rome?
—Vous connaissez Rome?
« Des daguerréotypes contenant sous un verre, le grand Canal ou la PLace Saint Marc, comme si un magicien avait reduit la réalité pour être transporté dans un pays enchanté » Ruskin
—Vous êtes allée à Venise avec Damien?
—On ne voit rien du tout rien. Je me demande s’il faut se tourner, se baisser?Je ne vois que moi. Non, non, on ne voit rien.
Ce qui est étrange avec ces daguerréotypes c’est la sensation d’être devant des miroirs posés; d’être face à des trappes, des trous, des fenêtres. Rome vide, Rome sans personne.
Deux paysannes et un enfant de Gerôme. Couleurs éclatantes.
—Je comprends mieux cette peinture
la dame baisse d’un ton
—… Là on voit qu’il y a plus de travail. On le voit nettement. C’est moins flou. Oui , et puis les colonnes… Floues. Des colonnes floues. Là au moins il y a de la vie….

Giorgio Sommer (1834–1914)Eruption du Vésuve, 26 avril 1872, 4½ p.m.Epreuve sur papier albuminéH. 17,5 ; L. 24,2 cmKalamata, Grèce, collection particulière© Cliché musée d’Orsay / Patrice Schmidt
Chutes de Tivoli/ Macpherson.
Je me demande d’où a été prise la photo.
Ce qui me plaît ce sont ces trois vue dont une tour de Pise. L’épreuve est piquée et dans le noir ce sont des petits points lumineux . J’adore ça.
Caserta la Cascade Endemion. A Caserte j’avais été subjuguée par cette fontaine merveilleuse où Acteon changé en cerf est splendide.
Cette photo est moche mais bon….

Rome. Exhumation de l’Hercule Mastaï. 1864
La pose. Tous les hommes du chantiers et certains sont en haut de forme, regardent vers le haut, vers l’appareil photographique
Tombes dites du Frontispice et des Festons sur la via Appia. Deux hommes assis sur l’Appia Antica.
Les Eruptions du Vesuve de Sommer . A 3 pm, 3.30pm etc…
— » Il était beau comme un toscan. Moi j’ai épousé un brun…. »
Boecklin
— »Les cyprès ont souvent la base rabotée »

— »Le but des sculpteurs c’est de grossir les traits, surtout dans le bronze
—C’est d’Astrid Maillot cette sculpture.
—Aristide Maillol
—C’est ce que je voulais dire
—Le plafond, on dirait qu’il manque des trucs au milieu des carrés. Je me demande si c’est collé ?
Une nouvelle maison pour Buster
Ce matin ( hier soir Macbeth comme ci comme ça dans un tout petit théâtre de la rue du Charolais ) premier contact avec Miriem pour l’animation. Je suis contente. Elle est claire et précise. On commence avec AE. Tout simplement un chien qui avance de droire à Gauche en bougeant les pattes et la tête.
Je cherche des documents sur la coiffure au temps de Louis 16. On atteint des sommets de dinguerie avec des d’échafaudages et des mécaniques
J'ai joué comme une mule
Je me fais un sandwich et pars dans 5 mn. L’impression que j’ai de ce que j’ai vu hier, c’est la vulgarité.
Car même pour traiter la vulgarité , il ne faut pas le faire vulgairement.
Je n’aime pas attacher ce mot vulgaire aux choses, mais là, oui c’est ce que j’ai ressenti avec un peu de tristesse.
Vulgaire: Qui se limite uniquement à ce qu’il est déjà.
C’est peut être cela le problème.
Et les quatrième degrés, les « peinture+antiseptique »,( super bonne idée ) les « depuis 20 ans inspecte le » …. ou « réenvisage la »….
Il y avait des artistes hier. Je le sais parce qu’ils avaient un badge artiste. Comme il y a charcuterie, ou poisson au super marché. Au charcutier on demande des nouvelles du jambon, au poissonnier on demande si les bouquets sont congelés. A l’artiste on demande « de nous expliquer tout ça » tout leur monde et plutot rapido parce qu’il faut tout voir. Parce que les notices, c’est pas assez précis.
Les trucs bien, j’en parle plus tard… Après y être retournée (??)
Au moment où j’écris, dans la rue une voix masculine:
— »C’est un personnage intéressant »….
Ils doivent parler de moi, ces deux types sans corps 5 étages plus bas.
En route.
écouter France culture , Arnaud Laporte à propos de cette expo mérite que je sois décorée de l’Oreille dorée, et je dirais même plus de la grande oreille dorée…. Ri- di-cu-le.
BY NIGHT
Un peu difficile de sortir d’un des ces rêves ( encore encore) et de partir dans 10 mn au tennis avec F. Hier force de L’Art ( plus + tard). Mais ce que j’ai trouvé ( d’autant plus )magnifique ( après cette visite où je croyais être tout à la fois Bouvard et Pécuchet)_
Ce que j’ai délicieusement respiré donc, c’est mon retour à vélo. Ce n’est rien un retour de plus à vélo…. Cependant….Chien et loup, ciel bleu vers la nuit. Et puis je suis toujours émerveillée de rouler dans Paris. Parfois au bazar et à la confusion, succèdent des grands moments de silence, des mètres et des mètres sans personne. Comme un tunnel où ce n’est pas vous qui disparaissez mais les autres. J’ai roulé tranquillement, Puis monté la rue Pigalle-là il faisait presque nuit.
Elle était déserte. Splendide, noire avec des petits néons des boites à filles. Deux trois tapins noir corbeau et cuissardes avec sur leur tête le Sacré-coeur.
Puis le Chao Ba- comment ça s’écrit- puis le monde aux terrasses. Puis attacher le vélo. 5 eme
—Tu es déjà là?
—Oui.
Hum
Ce soleil change tout.
Hier matin coup de tel de D. enthousiaste. Ca m’encourage.
Pleins de trucs en retard à payer.
Avec le soleil et en tournant la tête à l’instant les vitres sont un désastre.
Hier A. puis expo de R.
Encore cauchemar. La maison d’Amiens. Il fait nuit et ma mère a le visage bleu gris effrayant. Je range et nous partirons.Où? Aucune idée. Je suggère de remettre au lendemain très tôt le départ. Ma mère se superpose à sa soeur . Sorte de fondu bleuâtre.
Un village d’Autriche. Une rue qui monte raide. Un restaurant et nous n’avons pas réservé. On nous donne à l’extérieur la table 65
Tears for Prune… presque Anonyme du XXIeme siécle
Telephone pas branché
Ce cauchemar et puis deux café Nescafé Bio(!)
Puis le temps passe je ne sais comment. Puis pas déjeuné . Puis allumé le portable au moment où R. tourne la clé pour rentrer: 30 jours de tournage avec Michel Aumont.
Juillet:
Et moi , pendant ce temps je me ferai les ongles, le lifting, et tout à Saint-Trop? Et je peindrai à l’huile ( des chats) ????
Je suis contente.
Puis messages de C et Y
Contente de les voir en bas de la rue P.
Y . en premier avec la nappe brodée. Je lui dis qu’elle sera parfaite avec des taches de vin dessus.
On s’installe à une rue ( = une terrasse )
Un Monaco, un demi et MOI UN THÉ
On se verra chez U. samedi.
Contente d’être avec eux après cette histoire (private) terrible.
Contente avec deux amis au soleil. … Je rêve ou j’écris comme Claude François??, Ah… Non… C’est LE LUNDI AU SOLEIL. Ouf…
Puis vers les Tuileries et lire La chambre de Jacob au soleil.
Puis conférence de Damish.
Putain, s’il pouvait inventer le sourire. ..
C’est marrant les mecs qui ne sourient jamais.
Pourquoi est on chiant quand on est brillant. NE COMPRENDS PAS… MOI , NE COMPRENDS PAS….
En était-il ainsi dans sa jeunesse, moyenne jeunesse etc..?
Merde pourquoi devient on si chiant quand le savoir (=malheureusement l’âge) augmente.?
Mais zut.
Je me barre dare-dare avant d’avoir l’opportunité d’être franchement désagréable.
Je m’explique: Hubert Damish , à qui j’ai été présentée 2000 fois ne me reconnaît jamais…
Oui j’en conçois une mini -aigreur!!!!!
Je sais bien que je n’ai pas un doctorat du 16 ème cycle ou siècle, que je ne suis pas Michael Curtiz, que je n’ai ni étagère , ni altitude, ni attitude , ou ce que l’on veut…
Ceci étant posé je sais que mon orgueil est ce qu’il est, que 1000000000 fois je n’ai pas reconnu X ou Y…
Tout le monde s’endort…
Moi aussi d’ailleurs!!!!
Donc j’ai pédalé jusqu’au Petit Hébertot;
—Ce n’est pas encore terminé?
—Terminé?
—Oui R. de Obaldia n’a pas fini?
Les filles de l’accueil un peu méfiantes
— C’est pour?
—………
—C’est pour enlever Obaldia et tout piquer dans votre théâtre…
Dans ces cas là ( une fille qui me regarde comme si je venais de la lune ou du neuf cinq, ) je suis prête à tout sans le vouloir. Ce n’est pas moi qui parle. C’est une autre, arrogante et franchement désagréable et prétentieuse.
_ Donc….
—Donc, je viens chercher quelqu’un…
—Quelqu’un?
Oh! comme ça devenait lourd.
Finalement elles ont eu l’air de Deux CCCCCCCKKKKKKKKKKKonnes. HIHIH .
Je suis méchante.
— Un peu de champagne?
—(tendre le bras sans regarder)
Hop sur mon vélo jaune….
"Tombe"
réveillé tout le monde avec mes hurlements. Ma mère couchée à coté de moi sous un drap de toile épaisse. Elle respire et quand à un moment le drap se soulève ce sont des os épars qui bougent. R. me secoue et j’ai du mal à décoller ces images de ma pensée.
Ville de briques rouges, building, fleuve. Londres. Soudain une rumeur un grondement. Je ferme les yeux et me recroqueville. Une vague nous submerge. Je ne sais pas qui est le type devant moi,j’entrouvre les yeux: Un couloiir , plutôt une galerie dans la terre, un boyau. La fille qui a réalisé ce jeu video est tout en noir à la fin du tunnel.
En fait c’est un endroit ou il y a des démonstrations de logiciels d’animation.
Hélène Cixous et moi sommes d’accord: la 2D c’est mieux.
Un tournage, des rangements, une équipe qui râle parce qu’elle n’a pas déjeuné, des gélatines de couleur… une sorte de grange où les sacs poubelles neufs sont accrochés au plafond
Oué oué
Je déteste ce singe
DANS TES DENTS
Bourriaud’s ‘Altermodern’, an eclectic mix of bullshit & bad taste
The recent trend for curators to view themselves as the ‘real’ ‘heroes’ of the art world continues with the Parisian fashion-poodle Nicolas Bourriaud (AKA Boring Ass) using “Altermodern”, the 2009 Tate Triennial, to promote himself over and above anything he’s actually included in this aesthetic disaster. The selection of works for‘Altermodern’ struck me as remarkably similar to the last ‘big’ show I’d seen curated by Bourriaud, the Lyon Biennial in 2005. The art itself doesn’t really matter, it is there to illustrate a thesis. The thesis doesn’t matter either since it exists to facilitate Bourriaud’s career; and Bourriaud certainly doesn’t matter because he is simply yet another dim-witted cultural bureaucrat thrown up by the institution of art.
J’y arrive pas.
Là
Hopper
« Il trace dans son atelier une ligne sur le sol, à une bonne distance de lui, qu’elle n’a pas le droit de franchir quand il peint. «
ça tourne
VAUJOUR
Synopsis : Ancien braqueur fiché au grand banditisme, Michel Vaujour a toujours préféré la fuite à la prison, l’aventure à la soumission, la liberté à la loi. En l’espace de 30 ans, il aura passé 27 ans en prison – dont 17 en cellule d’isolement – et sera parvenu à s’en échapper à cinq reprises avant d’obtenir une libération conditionnelle en 2003. Si cette vie trépidante l’a souvent exposé au pire, elle l’a aussi confronté à un incroyable face-à-face avec lui même. Avec le temps, cette fuite en avant est devenue une ascension intérieure, une esquisse de philosophie où il lui a fallu vaincre une certaine idée de soi, de la vie et des autres. C’est à ce voyage initiatique que nous convie ce film.
ISOLA DI BUSI
J’aimerais être là, sans le bruit du bar en bas. Mais j’aime aussi ce bruit des gens qui parlent et le les imagine, bière à la main.
Et sans 1000 dessins à faire. Pas allée à l’expo . Flemme.
<c’est où?
Sur la photo on lit: 16732 P.Z
Ce doit être lui ( PZ ) qui possède la barque.
Note HARRY CLARKE
TEA TIME
Ah, je ne sais pas ce qui m’a pris mais à partir de ces dessins ( plus bas)
j’ai commencé un film d’animation qui s’appelle Tea-Time. Mais que c’est long!!!!
Hier exposition Condo chez Dina Vierny. Le titre du texte de Ottinger me semble bien résumer la situation: Picasso chez les pieds Nickelés.
Moi j’avoue bien aimer cette peinture de dingue mais aussi de peintre. Et puis c’est comme si on était devant un grand ventilateur de cinéma avec toute l’histoire de la peinture qui nous ébouriffe. En même temps c’est un vent que l’on ne connaît pas.
C’est presque irregardable, ça fait grincer des dents, c’est presque dégueulasse comme l’est Savinio ou Chirico. C’est acide comme mordre dans un citron et tout cela a dû faire des nouvelles entrées à L’hôpital Américain. Des secousses pareilles chez les plus de 120 ans, même avec les progrès de la science, ce n’est pas bon? Condo c’est comme une canicule qui tourne mal…
Ce que j’aime aussi c’est que c’est une peinture qui ne va sur aucun mur. Impossible. Même avec un peu d’humour, je ne sais pas quelle bourgeoisie peut assumer cela. Ca vous cloue le bec cette expo. En plus, le lieu n’est vraiment pas l’ideal.( Les pierres, tout ça) Mais ça réveille. Je suis avec F. et Olivier L. m’offre le catalogue. On rit en sortant car F. n’a rien eu. Je me moque de lui.
Donc ; oui, donc l’image par image, c’est un désastre. Non, pas un désastre mais au moins une guerre. Et puis, bazar c’est qu’il faut « savoir » dessiner. Je me contorsionne pour savoir comment est une main, un bras vus de là et puis de là…. Je n’aime pas le dessin qui « parait » virtuose ( les trucs de BD avec des raccourcis, des perspectives d’enfer etc) Le cou de patte , » le cacré coup de crayon « livré avec: Vous avez un….. me pompent l’air. Mais pour dessiner très simple , ça saigne et ça fait des cloques.
Alors j’ai commencé avec cette scène sortie tout droit de chez Sade qui prenait le thé avec Freud. Le printemps ne doit pas être étranger à ce mouvement du poignet et des oreilles quelque peu en crescendo, accelerando, glissando, branlando. .
Maintenant que cette scène ( « pouvant heurter gningningnin ») est accomplie, j’imagine le début, et la fin. C’est vraiment drôle à faire.
Les histoires viennent toutes seules.
Je vais prendre le vélo et faire un tour à l’expo ou C.A doit faire une performance. C’est à Saint Ouen.
Vu avec grand plaisir Marianne ce matin. Tellement longtemps que l’on ne s’étaient vues. Elle vit à Londres . Monte Barbe Bleue dans un cimetière et nous en parlons.
Beaubourg me demande des infos sur « les initiations » peintures qui me semblent si loin. C’est bizarre qu’il s’inquiètent de ces machins.Faut que je réponde.
Temps doux et R.V à la statue de Danton
Par contre je retournerai voir Harun Farocki et Rodney Graham
Marmite hier à 19h avec Unglee et 4 Leffe. Lieu stratégique en terrasse pour observer le théâtre de la rue.
—Une sorte de texan avec un chapeau de cow-boy ajouré en paille
—une fille avec des collants vert pomme
—deux coréennes petites et moches que l’on appelle la salière et la poivrière
—une Lolita+ 5 ( donc pas si Lolita) aux longs cheveux frisée décolorés sévérement draguée par un motard casqué
Des gros, des gros des gros… Des mal répartis surtout.
Je vois en face Aux Artistes Bernard qui fume sur le pas de la porte. C’est calme. Ca à l’air vide.
—Le trans au cul de mouche tout en noir, mais lui on le connaît, c’est son coin
—Une fille qui dit qu’elle a pris des cours pour danser avec un boa « alors le matin on apprenait à danser avec un boa »….
—Une fille aux longues jambes et bottines noires
—Une que l’on appelle le petit chaperon noir
Il y a ceux qui penchent en avant, en arrière, ceux qui sourient on ne sait pourquoi. Les familles de touristes qui passent et repassent.
L’Europe est bien moche il faut le dire.
A Saint Germain, une vieille tante élégante en terrasse de Chez Paul et qui fume.Un peu de dandysme ne nuit pas mais ça devient rare.
Cossery au Flore c’est du vieux cinema
« Le Dandy…. doit vivre et dormir devant un miroir. »
Charles Baudelaire in Mon coeur mis à nu