Ostermeier pas le meilleur

Quand je suis arrivée au Funérarium et me suis garée,( c’était devenu tout noir ), une sorte de parking jardin avec un voix qui disait que l’absence de lumière était liée à la cérémonie. J’ai vu que la chaise en plastique bleue était restée sur le toit. Je l’ai mise dans le coffre.( C’est marrant ces détails franchement incongrus dans les rêves. C’est génial ) Puis L. est venu vers moi, il rangeait des quartiers de mandarine assemblés en pile.J’en ai demandé un peu.

Avant j’avais zigzagué à vélo dans une ville et je ne sais plus. Un type sortait d’une voiture en souriant.

Hier soir, Armelle m’a invitée à aller voir Retour à Reims. Je l’attendais avec deux verre de vin blanc, et miracle une table s’est libérée. On a pu papoter un peu et j’étais bien contente de la voir.Places excellente bien sur. C’est la première.

Au début ça me plait. Le décor studio d’enregistrement, l’écran, la voix off de Catherine Jacob. Ce que je remarque immédiatement, même si il ne dit pas grand-chose-une histoire pas terrible de machine à café- c’est que l’acteur blanc ( sais pas son nom ) n’est pas juste. Pas bon. Mais il reste longtemps tapi dans la cabine d’enregistrement et c’est bien comme ça!.

C’est interessant, on se laisse aller à l’écoute de cette histoire de Eribon  que je n’avais pas lue, au film qui n’est pas mal.( et Catherine Jacob lit merveilleusement. ) J’ai lu « à propos » de ce livre mais pas lu le livre.

Bon ça se gâte quand l’autre sort de sa cabine ( l’acteur noir est bien lui ). Il joue. Il joue et compose.Il compose le mec passionné qui argumente et doute à la fois.  Bouh. Pénible. Et le truc part sur les gilets jaunes, sur un échange d’idées: faut-il mettre ces images ou pas, faut-il faire disparaitre Eribon et en devenir que politique. Bref. On assiste alors ( je passe le rap et ses paroles ) à un exercice aussi complaisant à mon gout, que pédagogique. Il y a tous les ingrédients de qui cherche à plaire. Ca Ostermeier? Ah bon! Ben moi j’aime pas ça. S’il avait 25 ans ça passerait .Peut-être.

Je trouve que c’est un spectacle superficiel malgré les apparences et surtout démagogique .

Un tas d’archives de Duclos à Mitterrand, de Dany à Marine Le Pen, travail à la chaine, manifs, syndicats.

C’est devenu emmerdant . Puis on a eu droit  ( via le récit de la vie du grand père de l’acteur black )aux tirailleurs sénégalais et à la guerre et au drame de ceux qui se sont fait tuer non pour la France mais par des Français. Et video et caméra et téléphone portable.Et les deux autres Catherine et le pas bon qui posent des questions cucu. Bref au moins au bistrot on peut se tourner même si la conversation nous saoule.

Me suis tournée vers Armelle en soupirant d’aise à l’idée de la fin. Elle m’a dit:

Ostermeier est un nigaud, il nous prend pour des nigauds mais c’est lui le nigaud !!!

J’ai bien ri et les gens applaudissaient applaudissaient. Sauf la dame d’à côté.

ANDY PRES DU 22

Bob Wilson à Andy

Hier matin, je pensais à Andy, ce que je ne fais pas tous les jours. J’ai reçu ses voeux il y 3 jours. Où sont-ils? Je repensais au plaisir de voir qu’il était assis , seul à Saint-Roch lorsque R. est mort. Il est là , me suis-je dit , Andy est venu…et suis allée l’embrasser. Jean était là aussi dans un autre coin, avec des fleurs. J’y repense avec émotion. Donc je me disais qu’il faudrait qu’enfin je le filme. Avec sa  » gueule « . Ses …

Heu j’écrivais quoi. Bref.

Plus tard dans la journée, je vais au RV chez le Médecin. Suis bien surprise de me retrouver rue Georges Bizet ( le nom de mon grand-père ! ) et au 22bis. J’ai passé tant d’heures au 22 chez Nicole Stephane .( Il serait temps que je m’occupe  de la page Wiki qui est vraiment sommaire ).

J’ai passé là des heures si délicieuses en vue d’un film qui est fini mais pas montré encore.

En face et collé avec du scotch sur le mur de la clinique GB, il y avait un mot manuscrit.

Madame Tereopa/ Amen/ maladie de coeur.

 Etrange.

Bref. J’ai levé le front. Je suis restée ainsi un moment à regarder les balcons. Etait-ce au 5 eme étage? Oui. Je crois. On avait écouté par un beau jour les cloches de l’église à côté. Ah Nicole …

J’ai repris mon vélo, jeté un dernier coup d’oeil vers le haut comme si cela aidait à ramener des images un peu plus… Faisant un  demi tour rapide devant chez Gucci, mon téléphone a sonné. Enjouée j’ai répondu  » Comment tu vas Jean?? « 

Et Jean m’a dit que Andy était mort le matin à l’hôpital de Montauban.

Lui et son accent Américain , morts.

Voilà. Le 22 en tête, la Concorde devant j’ai pédalé en revoyant des moments de l’abbaye Fontevrault si gais et du décor de la Belle et la Bête que j’avais fait.

J’ai revu Scarlatti, j’ai revu tes éclats de rire Andy.

Et ton mystère et ta beauté de diable.

Est ce que quelqu’un a prévenu Bob?

L’EXPLOSION QUI N’A PAS LIEU: NI DANS LE CIEL NI HELAS AUX BEAUX- ARTS

« J’étais Hamlet. Je me tenais sur le rivage et je parlais avec le ressac BLABLA, dans le dos les ruines de l’Europe. » HM

Le 30 Décembre je ne sais pas ce qui s’est passé mais 500 visites sur ce blog c’est énorme et ça n’arrive jamais. 

Réveil désagréable après un rêve catastrophe. En première partie, il s’agissait d’une exposition, de trucs en terre que j’avais laissés sur une table et que des gens travaillaient à ma place. Une fille avait sur un personnage rajouté une coiffure imposante. Et j’avais réagi en disant qu’il fallait me demander pour intervenir sur mon travail. Il y avait un étage, mon frère, mon vélo toujours là où il ne faut pas. En Italie, dans un autre quartier éloigné..

On a des manteaux.

Un Monsieur ressemble à ceux de Saint-Bonnet. Je remplis d’eau un verre, le sien qui contient du pastis (???) et je m’en excuse.

Deuxième partie. On est à plusieurs sur la terrasse d’Argenteuil qui n’est pas à la place qu’elle a dans la réalité. Bref on est côte à côte et on regarde le ciel bleu. Il y a les traces nuageuses des avions dans le ciel. Ciel que j’avais l’habitude de regarder à une certaine heure, car le Concorde y passait.( Ça c’est vrai ) On regarde donc, comme des personnages de Hopper. On est des morceaux de peinture de Hopper. Silencieux, au balcon, on scrute le ciel. On ne cherche rien néanmoins. Donc on ne scrute pas, on se laisse envahir par cette idée du ciel et des lignes blanches. C’est un peu ça la scène. Cinq personnes épaule contre épaule, silencieux, et regardant le ciel. Soudain je remarque que deux avions sur la même diagonale et dont les queues se touchent, volent donc dans des sens contraires. Cul à cul. Bizarre.  L’un descend, l’autre monte. Bon. Soudain il y a une forme de véhicule spatial. ( Là c’est Orion que j’ai trouvé et j’ai gommé les panneaux en ailes de moulin autour.) C’est ce qui ressemble le plus. C’est beau, dans mon rêve c’est gris. On regarde en se demandant s’il y a quelqu’un là-dedans. On pense avec effroi à une chute possible. Mais non. Qu’est-ce que ce truc? . On se le demande quand il change de trajectoire, grossit à vue d’oeil et passe par dessus nos têtes en faisant un bruit d’explosion effroyable. On rentre la tête dans les épaules, nous attendant au pire: le contre-coup, l’effondrement du monde, les morts sans doute. Tous les morts. Mais rien… Plus un bruit. Devant nous et derrière un banc de fumée, il y a des flammes claires.

Le rêve prend fin avant la déflagration qui devrait suivre en toute logique. Mais…

 

Déposer un coussin rempli de terre sous la tête des défunts ( terre d’Israël , dépôt symbolique ).

Hier les UC aux Beaux-Arts avec heureusement Jonathan. 20 personnes environ. Et en général des présentations assez médiocres il faut bien le dire. Sauf heureusement des choses très bien, travaillées, vivantes et pleines de question. Un manque de travail éviident. Manque de je ne sais quoi, de conscience de ce que l’on montre, de ce qui serait possible. Quelques cas rares heureusement de prétention.

Qu’aviez vous écrit sur le double?

-Je ne sais plus…

Je crois qu’il y aurait un film très drôle de certains moments où l’on est anéantis. Je le disais à X alors que côte à côte nous devisions sur son objet ( sculpture, ready made, truc qui pourrait générer au moins des risques. )L’objet étant posé entre deux tabourets, soudain devenait quelque chose quand , après avoir éteint je l’ai éclairé avec mon téléphone . Nous étions deux acteurs d’un mauvais film sur l’art dit contemporain. Parler sur rien. Baver, dirais-je. Ridicule. Sans rire, c’est le peu d’audace et de risque qui est affligeant alors que je donne toute liberté. Depuis 4 ans, c’est sans doute l’année la moins interessante. Alors que les étudiants sont en général intéressants. La liberté  n’est pas utilisée. C’est scolaire. Elémentaire. On se contente de ( mal ) présenter des trucs, on se contente de trop peu. Il faut insister pour qu’on nous dise enfin des choses intéressantes ou tout au moins personnelles. Le mot est négligent.

Pourquoi. Pourquoi. Et pourquoi, je sais à l’avance si ça sera  » bien ». Je le sais. Le comportement indique quand-même ( on peut se tromper )

Bon. Travailler. Retravailler après avoir arrêté presque un moi. Cette faute et oubli du s change le sens de la phrase et l’améliore peut-être. C’est assez juste cet arrêt de soi/ Oui c’est juste. Car quand j’arrête de travailler, je n’existe plus, ou j’existe mal. Aujourd’hui en est la preuve.

Je tourne dans l’appartement et heureusement qu’il y a la place.  Hum. Pas facile. Paralysée et paresseuse.

Modern art et grotesque
Le moi peut en effet déchoir, chuter, s’éclipser tout en continuant à être lui-même. Claude Romano
Penser, dessiner, construire Wittgenstein & l’architecture Sous la direction de Céline Poisson
Erreurs choisies, L’Arche, 1988.

 

VIVIERS 2019


Le meilleur finalement c’est de rouler vers. Rouler vers… Vers l’idée que l’on a de quelque part ailleurs . Ailleurs que l’on connaît déjà et que l’on va retrouver . Le meilleur est d’être entre le départ et l’arrivée. Nulle part .

OUI. En somme nulle part. S’arrêter sur une aire d’autoroute -surtout choisir celle où on ne vend pas d’essence- celle où il n’y a rien et qui au mieux s’appelle « Aire du héron cendré ». Comme si ce nom donnait au lieu, soudainement une sorte de pouvoir d’enchantement. Comme si l’on retrouvait un passé littéraire, une description du 19 eme siècle, une entrée dans une encyclopédie . Aire du héron cendré. Je l’ai ratée et me suis dit zut. Comme si …

La maison est chaude. Juste ce qu’il faut. Cheminée et ce matin bleu glacial. Les vaches sont dans le pré d’en face. Hier , comme d’habitude, drôle d’impression de rien avec ce silence, cette immobilité et une des vaches que j’entends dans le noir, me disant: Ah elles sont dehors c’est bizarre. Plus bas un tracteur ou un engin agricole rentre tous feux allumés et éblouissants. On dirait un vaisseau spatial d’un film de Mario Bava. 

Ce qu’on appelle les «  mémos vocaux «  font frémir quand la personne a disparu. Je me souviens avoir été paralysée à l’idée de réécouter . Effacer ou garder. Ecouter ou pas. Tu aurais aussi ressenti l’étrangeté du silence qui nous tombe dessus ici. Comme un masse. Ici, tu ne détestais qu’une chose: Le brouillard . Il descendait vers les grandes fenêtre c’est vrai et nous enfermait. Ca ne me gênait pas tant que ça. Toi si. La neige non plus tu ne l’aimais pas. Moi si. Il y a eu des moments blancs ici, magnifiques. Des marches dans les bois, des bouts de film avec F. 

Commencé un livre dont les phrases me semblent courtes. L’intérêt est la sensation d’une voix intérieure. Je ne parviens pas à trouver un livre qui m’absorbe totalement ( sauf les polars souvent, mais je ne peux pas passer ma vie à ça…)

*

On dirait que je me réveille du coma que je pense vivre chaque année en périodes de fêtes comme on dit. Même si je suis à la campagne, même si j’ai marché et fait du VTT, il y a cette sensation ,surtout pour le premier janvier, d’être hors du monde ou dans le monde mais hors du temps.

C’était bien agréable ces moments tout simples avec F et A. Les oiseaux dans mes épaules font des bruits de jouets en caoutchouc qui n’existent plus d’ailleurs. A l’instant je réponds à P. que le Royal China est bon: «  Il y a le Royal China « ké » bon et je correcteur corrige en Kérouac bon. Cette fois-ci ça m’amuse que Kérouac dont on cherchait justement hier la bibliographie, rapplique au moment de décider d’un endroit où déjeuner Vendredi. Je reparle de Pull my Daisy.

La cheminée avale bûche après bûche ,fume un peu quand-même et mes vêtements ont à présent cette odeur particulièrement cendrée. J’aime bien, moi, mais peut-être est-ce indisposant. Je viens de lire ce que Antoine Compagnon dit de l’écriture de Houellebecq à qui en vérité je n’ai jamais accordé beaucoup d’attention, mais sans doute ai-je tort.

L’image qui m’a le plus déplu ces derniers temps et l’apparition sur Instagram ( que je déteste en y participant et en me détestant évidemment ) l’apparition donc, de Kamel Mennour en haut d’une montagne bavaroise avec ses skis et sa femme ou compagne. 

J’écris immédiatement un SMS à Christophe :

En voyant sur Instagram KM en haut de sa montagne ça me donne la sensation désagréable de show-chic, suivi par un petit en re-soi nauséabond: photos de réveillons etc… Je trouve ça déprimant. Il me répond en deux bulles: Pareil. Très déprimant. Puis ça c’est mieux. Les photos ne se chargent que lentement ici et en attendant je lui envoie le linge qui sèche près de la cheminée. Les vaches dans le pré. Lui des ânes Lui la Corrèze, moi le Forez. Idem.

Je pense aussi à ce que j’ai entendu hier de ces milices bavaroises qui « maintiennent » l’odre. 

A ce propos revu hier Le Jardin des Finzi Contini qui est un beau film émouvant de De sica.

Je déteste ( en y participant lâchement et par exemple en montrant mon article paru dans Art Forum ) la promotion de soi : —Bientôt mon expo là et là affiché par CT. 

On ne s’en rend même plus compte. Cette auto promotion satisfaite, ces like cette sorte de clameur de Regardez-ce-que-je-fais-moi-et-comme-je-réussis-moi. C’est assez dégueu et même si je ne crois pas en abuser ça me dégoute quand même. 

Il fait un grand soleil. Il a aussi neigé hier. 

La route qui mène à Retournac est assez impressionnante, parfois austère et on ne voudrait pas rater un virage! En contrebas et dans le soleil il y a le village de Chalencon, à peine 8 habitants je crois , qu’on ne peut atteindre de ce côté qu’à pieds. Et par le pont du diable. Cela me rappelle à l’instant Brigadoon avec Gene Kelly !!!! De qui est Brigadoon??? Sais plus. MINELLI bien sûr !!!Technicolor années 50 c’est certain. Le village ne réapparait que tous les 100 ans si je me souviens bien. A Chalencon, je crois que le diable propose de venir en aide au villageois pour la construction difficile du pont. En échange il demande que la première âme qui passera lui appartienne. Le Seigneur du château se dévoue et commence à traverser le pont. Un chien surgit et le dépasse, devenant ainsi le butin du Diable. Dans Brigadoon je me souviens de pas mal de carton pâte. C’est vraiment très kitch avec Ecossais en pagaille, tartans et compagnie. 

Je n’ai pas vu passer ces dix jours, rien sorti de ce que j’avais prévu. Je vouais dessiner, et aussi faire la maquette pour Unlimited. Rien de tout cela. Rien. Lecture minable: en 10 jours un polar moyen et quelques nouvelles de Simenon. Le désastre!!!. J’aimerais rentrer ou rester je n’en sais rien au moment du départ (déjà ) après -demain.

Bref pour en revenir à Retournac, ville triste et sinistrée comme les autres ( on voit que les rez-de -chaussée étaient des boutiques autrefois ) , on n’a pas envie de rester dans son ombre. C’est assez sinistre je dois dire, même si la Loire n’est pas loin; On se disait en regardant trois jeunes filles rire,  que vivre là, Brr. Mais peut-être vivre ailleurs aussi, et tout simplement vivre à partir d’un certain moment !!!! 

On est repartis après un thé dans LE café restaurant où on a tendu l’oreille pour écouter les deux messieurs qui parlaient de bon coeur en buvant des rosé. En renvoyant les coups d’oeil à la table plus loin, vers les vieilles dames nous scannaient comme «  pas d’ici « !!!

La boucherie annonçait des tomates farcies et un gratin de légumes. On a repris la voiture et pas le même chemin pour rentrer. Usson désert. Les cafés fermés. Estivareilles. Seul le bar de la pompe à essence est ouvert et désert. Il faut avoir envie. La Chapelle tout fermé. C’est fou comme ces pays où l’on trouvait plusieurs cafés par village ou même hameau sont désertés. 

On dirait que les gens se contentent de traverser en voiture les endroits pour aller se coller devant leur télé dans une ferme rénovée, ou un genre de villa de lotissement comme il en fleurit. Avec des portails automatiques. C’est trop moche.

Je n’aime toujours pas Noël


HÔTEL LE REBOURS C’ÉTAIT BEAU CE NOM À LA HUYSMANS

Une route de montagne et des camions chargés de sable qui la descendent. Moi à vélo. Est ce que ça va grimper trop pour moi qui n’ai plus d’entrainement. Un village. Une voiture noire et une famille. Parents et deux enfants. Ils vont me rapprocher de Grasse puis j’irai à Magagnosc. On passe chez eux. Les femmes ont des robes longues. Il y a un petit chien blanc. Maison bling bling. Une exposition qui commence ce soir et je n’ai rien installé. Éteindre? Transporter les vitrines? Je n’arrive à prendre aucune décision et tout est extrêmement lent. Sais plus…

Hier zapping et rire devant un programme américain tellement irrévérencieux et de de mauvais gout. Le moniteur d’auto-école qui pilote un chinois porte des lunettes avec des fentes inclinées pour voir comme un Chinois, le prêtre dans une épicerie juive fait signer une pétition en demandant aux client de reconnaitre qu’ils ont tué le Christ et je passe les trucs plus hard avec des noirs. C’est atroce. Mais c’est drôle…

Un nouvel oiseau, un mandarin,  que j’ai nommé Klaxon vu son chant. On dirait un bruit de jouet pour bébé. Du coup Ovide me semble plus discret et je n’entends plus ses chants répétitifs pire que Steeve Reich ! C’est bizarre les oiseaux quand même. Ca m’émerveille. Est ce que je les amène? Hum.

                   R est parti pour une semaine. Me voilà seule. C’est bizarre au début. Alors à nouveau je range. Je jette, je range et je jette. J’adore jeter. C’est comme si je m’allégeais de choses que d’ailleurs bien souvent j’ai oubliées et de gens aussi que j’ai oubliés. C’est bizarre que ces courriers que l’on dirait amicaux, ne m’évoquent strictement rien. Une chose que j’avais trouvée drôle c’est qu’un jour aux Belles Lettres alors que le Monsieur me demandait mon nom pour la facture, me regarda et me dit: J’ai toujours votre tableau. Ce qui est drôle aussi c’est que de son nom je ne me souviens pas, mais son écriture oui. Sur une carte de visite. C’était  la première peinture que je vendais. Je revois le moment, rue Léonidas au 8bis exactement, rez de chaussée gauche- ou cette personne avait choisi. C’est Antoine Revay -est-il vivant – qui l’avait accompagné. Il était bizarre Antoine.Il était tragique Antoine. S’est-il suicidé / pourquoi dis-je ça. Je ne sais pas. C’était le genre de toutes façons. Grand lecteur pas heureux. Il s’était marié je crois. Dans l’atelier aux BA, il peignait en costard. Il avait une veste en sorte de Tweed verdâtre et une cravate. Il peignait un modèle nu tout aussi verdâtre sur un grand format quand je suis entrée. Ca m’avait impressionnée. Il parlait avec un accent hyper snob. Il était fou je crois, ou l’était devenu. On a ri souvent. Je lui avais raconté que le boy de Mistinguett toujours en vie à l’époque et que je voyais sur scène au Paradis Latin presque chaque soir,  avait comme surnom Chériette. Ça le faisait beaucoup rire. Il fallait prononcer en roulant les R. Je l’ai revu à la Villa Médicis. C’était pénible. Dormant chez moi-lui, je n’avais pu fermer l’œil -moi tant sa présence était lourde. Il y a des natures comme ça- ( le fils de R. aussi )- qui vous étouffent de par leur présence, même s’ils sont trois pièces plus loin et qu’on les entend à peine respirer.

                   Il y avait aussi Key le Japonais qui était bien zinzin aussi et qui peignait des grands nus noirâtres, ce de façon frénétique. Il avançait, il reculait.Et puis le clan des espagnols, pape, Antonio,( je suis le grand chien jaune qui va te mordre ) José ( mort du sida ), Javier qui s’était fait canarder dans sa douche. On était allé le visiter à l’hosto. Il était ETA ( Radio: les puits ferment/ La mine/ ), et aussi Remy, peut-être le plus doué et qui m’a appelée il y a une dizaine d’années. Hum; il vivait chez sa grand-mère. Je ne sais plus son nom de famille… et Simon qui peignait un coq. J’avais eu pour mission de choper le coq et d’aller le jeter chez les archis. Je m’étais exécutée et sauvée à toutes jambes. On a vien ri. Le coq était revenu. Mais une semaine plus tard c’était un poulet prêt à rôtir qui l’avait remplacé. Les archis s’étaient vengés. Il y avait Anamaria, toujours mon amie et qui arrive de Bogota en MArs, des des oubliés et oubliées. Une américaine au nom oublié, sais plus.

Je ne parle presque jamais des Beaux-Arts. Je n’y pense pas non plus sauf quelquefois le Mardi quand je suis à l’école, et que je passe devant l’atelier Cesar. La bibliothèque, je n’y allais pas. Les collections , j’en ignorais l’existence. César s’est eteint il y a longtemps. J’avais vu mon professeur dans je ne sais quel EPAD terrible il y a quelques années et il avait presque 100 ans. Il déraillait mais se souvenait de moi. Duffau le séducteur, déguisé en sculpteur, en Rodin dirais-je, toute sa vie,  avait la fanfare pour l’accompagner. Il y avait même Hugues Aufray ce jour là. Je ne suis pas allée au cimetière.. Bizarrement moi qui l’avait beaucoup aimé, sa mort m’a laissée sans émotions. C’est bizarre ces trucs là.

Biennale de Venise il y a longtemps, longtemps

PESSOA À PRESENT PASSE


Pessoa et les hétéronymes. Qui parle ? On dirait Claude Arnaud. Ah oui c’est lui.  Tiens en parlant de livres ( enfin oui de sortes de livres… ) j’ai écouté l’émission de MR sur une fille qui aux éditions de Minuit ( bizarre ) a publié un truc qui a eu le prix des étudiants. Peut être que c’est bien, mais la fille qui a la tête que j’avais imaginée pour elle, était bien proprement lisse. On a rigolé plusieurs fois… en se regardant comme si on ne le croyait pas. Un garçon tout aussi lisse disait des conneries. Et elle ponctuait de «  voilà » tout le temps,ses récits ou explications, enfin les machins qu’elle disait. Cependant voilà semble une maladie en voie de disparition… J’espère que porosité  suivra au cimetière des mots ( LTI !!!!! )

Je compte bien aller voir cette peinture lors de mon prochain voyage à Florence en Février: Andrea del castagno. Ai repris la lecture du Fra Angelico de Didi et c’est vraiment passionnant. J’adore les questions: Que voyaient les moines en passant dans ce couloir? Ces projections de peinture, ce dripping qui n’en est evidemment pas???. Que nous disent ces surfaces de faux marbres, de peinture aspergée comme pour le baptême ou l’extrême onction. Les figurae. Oh oH. Bon couchée tard hier. Tours de cartes au Artistes ( oh oui c’est celle là, comment avez vous fait ) et moments très drôle au Balto avec un client bijoutier. Grivoiserie et rires…

En coup de vent

 

 

Je ne suis pas débordée de travail parce que j’en ai décidé ainsi, histoire de penser à autre chose, de  » vider le cache ». J’ai quand même commencé la maquette Unlimited, repris contact avec P, et pars pour un RV à Bobigny.

Mais j’ai l’impression de pouvoir rester des heures à ne rien faire, à m’endormir sur un bouquin.

Finalement les Beaux-arts ( préparation et lecture des textes des étudiants ) me prennent tout le Lundi.

Même si pendant le cours je présente des choses assez rapidement 15 / 20 mn, c’est comme lundi dernier, et mine de rien beaucoup de recherches.
Partant des macules et des taches chez Cozens que je ne connaissais pas, et qu’une étudiante m’a fait découvrir, j’en suis arrivée aux clouds diary de Rondinone, en passant par -l’étape la plus difficile car expliquer les Figurae chez Fra Angelico , merci – Puis Hugo,  puis les tables tournantes, puis le livre des tables qui est assez désopilant  et impossible à lire d’une seule traite évidemment-  puis Picabia et la Sainte Vierge  (  Picabia qui me fait beaucoup rire), Fritz Lang et Mabuse, les dessins de Desmoulins, un peu la photo spirite. Arrive Pollock, Michaux, Boltanski ( eh oui ) et enfin les mancies et l’art de lire dans le marc de café grace au Manuel du petit sorcier. Les schémas sont amusants et c’est complètement irrationnel.

Visite des amis des Beaux-arts. C’était drôle.

Hier soir après le cours, je monte voir le travail de C ( qui a tout préparé!!) puis tente la projection Light Cone. J’avais une idée de Light Cone et des videos  » expérimentales  » ou films du même nom. Et bien j’ai vu ce que je savais que j’allais voir. Des trucs emmerdants et formels, qui me semblent dater à mort. Si je suis méchante je dis que ces machins sont  insoutenables sauf pur les auteurs eux-mêmes. Mon dieu comme c’est chiant. Les images répétées, les ralentis, le grain, le gros plan.

Même si l’autoroute déserte et filmée par des caméras de surveillance a son intêrêt ( c’est ce que j’ai vu de mieux ) on se lasse assez vite. Ce sont des films à processus, à protocole. Donc bye-bye, sans moi. Suis partie direction le Balto qui est vraiment un bar sympa… et j’étais de mauvaise hu ////OUUUUUU je vais être en retard je file. A suivre.

BON…

 

 ? collection Campana Louvre ( magnifique )
dessin LN
Pierre-Jacques Volaire

Le week end se termine bien, mais c’était pénible d’attendre des nouvelles de Miami, dès l’ouverture. C’était donc bienvenu la proposition d’aller marcher à Versailles hier matin. Sauf que le parc était fermé ( elt le chateau aussi ) Dans les bois, c’était mieux que rien et ça m’a fait du bien et a confirmé l’absolue necessité de bouger, de sortir.

De partir régulièrement. Le prochain départ c’est le 26 décembre pour Viviers ( yesse ) puis en février Florence ( j’ai hâte. On ira à Bologne une journée, et on louera une voiture pour une journée de visites en Toscane ). Peut être quelque chose en Janvier?

Je profite encore un peu de mon oisiveté programmée. ( qui commence à m’ennuyer ) . Il y a eu la peinture intensive jusqu’au 19 novembre. Miami. Puis le Workshop à Monaco . Rangements des archives de R dans des boites que je descendrai à Viviers ( vider le grenier avec P. C’est prévu. Il n’y a pas grand chose mais je veux tout cleaner pour y mettre les caisses. 10 pour cette fois-ci. J’espère que ça rentre dans la voiture )

Mais c’est terrible d’avoir besoin de faire en permanence… Ne pas savoir rester tranquille sans culpabiliser…

Hier soir diner très sympa à Alfortville. Ca me fait plaisir de voir tout le monde, quasi famille. H., N, G. G , E, A. et JM et les enfants.

Dessiner

Commencer le film sur BB

Projet Unlimited même si on se fait ramasser, c’est certain.

Puis peindre à nouveau. Ce printemps aller d’avantage à Saint bonnet pour fabriquer un truc comme je l’avais fait à l’usine. Quoi? Je n’en sais rien.

Payer Chantal en Janvier et Terminer la succession en Janvier aussi. Ouf.

Essayer d’autres choses. Quand je vois le travail de Cate Giordano je me sens bien prudente. j’adore cette démesure ( comme celle de McCArthy  ‘ailleurs ) La démesure. L’excès.

Je me dis ça. Que ce que je fais est petit. Un peu petit.

Mail d’un mec qui me propose d’écrire un texte si j’ai besoin, avec un tarif défiant toute concurrence et le droit de changer deux phrases. Il est dingue le mec. Je voulais lui répondre qu’il ne faut pas faire « ÇA ». Pas essayer de se vendre comme ça.

Ce matin CRS contre lycéens en haut de la rue. Ils sont face à face … Et rien ne se passe.

Les mains dans les mains restons face à face
Tandis que sous
Le pont de nos bras passe
Des éternels regards l’onde si lasse 

Vienne la nuit sonne l’heure…

J’observe le groupe bleu se déplacer comme on lui a appris: Une araignée qui glisserait transversalement. Les lycéens n’ont pas l’air bien méchants. Mais il y a du lacrymo dans l’air. Au bar, certains commentent…Moi je suis pour les gilets jaunes. Pas les casseurs qui ont tout foutu en l’air. Pas pour les pilleurs.  X qui me parlait ce matin me dit ça a cassé en 68 mais pas un livre n’a été volé chez Gibert. C’est vrai. Là je ne crois pas que les livres soient menacés malheureusement. Mais les marques, Lacoste et Nike etc etc… Puis les gens en ont marre, et sont démoralisés. On le comprend quand on voit les différences sociales. L’autre soir au restaurant si laid « décoré » par Stark,( les rideaux blancs, les espèces de fauteuils aussi ridicules que hideux dans lesquels les occupants sont prisonnier comme dans une cacahuète, et les amis face à moi au visage rayé horizontalement à cause des stores. Faut le faire quand-même: Ne pas prévoir que les clients vont devenir des indiens maquillés à l’ombre ). La soirée était plaisante, mais cela ne m’a jamais plu, même invitée, qu’on dépense de telles sommes pour manger.C’est peut-être stupide mais c’est comme ça. Bien sûr les gens font ce qu’ils veulent de leur argent et il n’est pas question de jouer les pauvres. Mais des pauvres il y en a. L’exemple de Marseille est terrible avec les gens qui se font croquer par des rats. C’est quand même dingue. Les puces, les moisissures, les allergies et maladies.

Si vous voulez me faire plaisir, surtout ne m’invitez pas dans un grand restau, avec un grand chef, ça m’ennuie. Le cérémonial en plus. Misère.. Une fois avec R. on s’est retrouvés dans cette situation avec JLT et PV et leurs épouses( dans la cuisine du chef-la totale-ils ont parlé de vin toute la soirée et on s’est emmerdés sec. C’était il y a longtemps ). Les grands hôtels ne me fascinent pas plus. Bon d’accord pas le Formule 1. mais des choses raisonnables.

Cette semaine c’était drôle d’aller poser pour LG, un étudiant que je trouve particulièrement doué. Je n’ai aucune idée ( bien sur j’ai vu ma tête, mes costumes et mes chaussures à talon !!!) de ce que ça donne. Je n’ai pas voulu voir.

Bon…

MIAMI ET RANGEMENT et… RANGEMENT

Des cartons. Ranger les livres et puis aussi tout ce qui est resté dans les placards. Jeter; Jeter des tonnes de papiers beaux-arts, courrier et choses inutiles et lourdes.C’es délicieux de descendre des sacs poubelles de 100 l bien dodus!!! Pas grand chose à raconter. Exposition Giao Ponti qui est succulente. Je sors du Musée des arts déco et marche vers la Concorde dans la nuit pour vérifier l’atmposthère Gilets Jaunes. Des pompiers sont affairés autour de la personne qui s’est fait écraser par une grille. Le type est KO sos une couverture dorée.  Les CRS comme des statues barrent la rue royale. Ce sont des sortes de  Schwarzen Mander à la  Hofkirche , les hommes noirs autour du tombeau de Maximilien à Innsbruck. On était montés à pied jusqu’au tremplin de ski avec E. et en haut il y avait de la neige. J’ai un bon souvenir de ce séjour, même si je crois avoir fait un petit scandale car à un diner diplomatique le conseiller culturel ou animal du genre. Il ne me parlait pas,c’était pourtant son métier, la diplomatie c’est la conversation, sinon il faut faire Diogène comme métier. Je lui ai dit de trouver des sujets, et suis partie en vrille. Il avait un peu de sauce sur sa cravate, et j’étais perdue; J’avais sans doute bu deux verres de vin et j’étais hilare et insolente mais pas méchante. Le mec ne riant pas du tout ce qui me rendait hystérique . Je ne pouvais cesser de rire…. Bref…  Vraiment Giao Ponti est réjouissant. cette faculté à sauter d’une discipline à l’autre est vraiment merveilleuse. Il est fort. Un tissu, une machine à café, un miroir, une chaise, un tapis, des assiettes, des costumes de théâtre. d’ailleurs pendant que le type gisait au milieu des pompiers, la grande roue avec au centre le grand nom en lumières: Jupiter, tournait, les gens se baladaient tranquillement dans ce marché de Noel plutot mieux là que sur les Champs . C’est nouveau? SAis pas. Puis j’aime pas Noel.

 Vu les affiches de Jean-Louis dans le métro. Croisé Yan Colette à la Scala où j’étais invitée pour un spectacle pénible. Le principe de la scéno est emprunté à une compagnis néerlandaise ( grand Hotel ou un truc comme ça ) dont j’avais vu une formidable «  reconstitution de la guerre de 14 ). Donc grand plateau occupé d’accessoires, travellings, personnage miniature, caméras, manipulateurs. c’était formidable, avec une voix off et des textes de soldats. Là c’est niais. Même principe mais niais. Et on voit sur l’écran des personnages qui sont des dois filmés. Si parfois ça marche, une main filmée avec comme jambes l’index et le majeur, c’est lassant. Enfilade de bandes sons. Bref. J’étais grognon et mécontente.

Grognon hier soir aussi ( j’écrirai en privé )

J’ai passé aussi un bon moment Mercredi , m’y rendant à vélo, au Louvre pour voir l’exposition de la Collection Campana.

Je suis dans le jury de la Villa Médicis. Hop. J’avais refusé mais ils ont changé pour moi le calendrier ce qui est plutôt gratifiant.

Il faudra que je me remette à travailler.10 jours pour le projet Unlimited. Finalement c’est ce qui me va le mieux-travailler même si je suis un peu lasse, u peu découragée à vrai dire-sinon je m’ennuie. Peindre peut-être pas. Le film sur BB, les trucs à préparer pour Février et septembre. Et déjà l’expo qui se profile chez Christophe. Je sais ce que je veux faire..

Zut il faut que j’appelle Alice.

Trenet!. Il y avait des siècles que je n’avais pas écouté ça. On aimait bien avec R. Lui c’était la folle complainte qu’il chantait suivant. Ai mis dans des cartons, ses lunettes, courrier, montres . Quantité de petites bôites dont celle avec des bonbons dont j’ai déjà parlé.

France-Dimanche

Sous les branches… de l’allée des maronniers…

LE FOND DE L’AIR

Quand on entend de loin ( on pense toujours que c’est loin, parler de pollution, on ne se sent pas menacé ). Quand on entend des amis de Delhi parler de leur quotidien ( même s’ils sont, dirait-on du bon côté) ça fait peur. Extracteurs, machines à purifier l’air qui elles même polluent à l’extérieur, ne pas sortir des maisons; C’est terrible. Toux et yeux rouges, porter un masque etc…

J’ai continué à ranger les livres mais je n’ai pas terminé. C’est une activité agréable. Je rêvasse en me demandant si je place celui-ci à côté de celui-là. Il y a mes proches là pas loin, et puis finalement dans la chambre, d’autres, plus lointains. Une pile s’agrandit de:

—ce que je vais donner

—ce que je vais emmener à l’école

Aller vendre des livres chez Gibert, c’est un peu faire la manche dans le métro vu ce que l’on récupère. Emmaüs en fera meilleur usage.

Trop contente d’ailleurs de pouvoir y partir juste après Noël. Avec les BA , ce n’est pas facile de descendre car le voyage grille deux jours .

Hier était une mauvaise journée triste. Il semble que today ( je vais à la galerie et j’aime ça ) soit mieux.

Ce soir, Opera de Pekin à Malakoff. Il faut que je me secoue pour ne pas être un ermite. Mais c’est tellement bien de voir autre chose que mes choses.

Courrier à Berlin pour savoir ce qui se passe.

Le livre de Cozens sur les macules, les paysages, les taches est arrivé chez J. J’aime bien passer à la librairie et papoter avec lui en feuilletant un livre posé là.

 

 

SENTATIONNEL: PROUST MANGE DES NEMS

Deux spectacles cette semaine radicalement différents. Opposés.

Mais c’est bête de dire ça. Le premier, Un instant de Bellorini d’après Proust au TGP. Les deux acteurs sont parfaits. Le glissement du récit personnel de l‘actrice vietnamienne évoquant sa grand-mère au récit de Proust parlant de sa grand-mère se fait bien. Honnêtement parlant, qu’on me mette sous le nez madeleine et nems, ne me plait pas trop. Bon. Le banc glisse tout seul de jardin à cour -Ho !!!!! . C’est le décor qui me pose problème. Pourquoi? Parce qu’il est beau. Beau et inutile à mon sens. Trop bavard. Les chaises par centaines comme une église abandonnée puis les chaises verticales comme un mur qui glisse. Oui c’est beau on a vu. Puis cette chambre surpendue dans l’espace. Une échelle. On y monte. On fait semblant de boire du thé en trempant la madeleine ( :(( ) Bon. Puis le cadre de scène. Bazar ça a dû couter des roubles tout ça. Il a de bonnes critiques et je suis peut-être sévère.

L’autre, à la Villette hier soir. Satoshi Miyagi. Nous somme assis au centre d’un cercle dont on a seulement la conscience car on de voit évidemment que 180 degrés. La lumière est magnifique et les costumes blanchâtres aussi. C’est très rigoureux, très dépouillé sans que cela ne devienne une démonstration esthétique ( j’écris en petit à la Bob Wilson pour qu’on ne m’entende pas ). La question qui se pose, c’est le conte , le récit. Un acteur raconte et aussi joue 13 personnages. Les voix, les cris, les bruits sont incroyablement riches.Il n’y a pas de perspective, pas de fond. Les mouvements sont latéraux en arc de cercle. Il y a deux niveaux: Celui des musiciens, celui des acteurs masqués ou non.  En plus c’est drôle, la traversée de la forêt avec les animaux-Lion superbe, troupeaux d’éléphants, chameaux-Le tout blanc de blanc pas une couleur. J’adore ( il n’y a que des prtits drapeaux rouge  à un certain moment ). J’aime moins les petites attention envers le public quand il y a des mots Français et des petites choses amusantes mais gratuites à mon sens. La pêche au public n’était vraiment pas nécessaire. Mais ce n’est pas grave.

C’est marrant car ici lorsqu’on tente «  ça » au théâtre , ça fait travaux manuels.

dans Bonjour Cinema

 

Bureau des pleurs.

C’est quand je sors du sommeil que c’est plus difficile. J’ai des bouffées de tristesse. Le fait de m’être retrouvée avec mon vélo devant les portes de l’hôpital Saint-Antoine doit y être pour quelque chose. A défaut de décor et de fausses madeleines, je me suis quand même propulsée plus vite que nécessaire dans la chambre où l’on n’a pas voulu me laisser dormir malgré ma demande. Je ne savais pas que ce serait la dernière nuit. Et puis à vrai dire je n’y ai rien compris. Pourquoi ces complications soudainement, l’impossibilité de le voir le lendemain- là de l’autre côté en réanimation à deux pas de moi- après l’appel où il me disait que ça n’allait pas bien. Puis l’hôpital qui m’annonçait le changement de chambre. Je n’ai jamais ressassé et pourquoi ça me prend là, maintenant. Après ces deux ans à travailler ou plutôt à m’étourdir ou bien essayer de m’absorber dans autre chose. Des masses de travail, des peintures immenses, pour quoi faire. Pour me dire, que peindre ça sert à ça. A ne pas vivre et à ne pas voir. A ne pas penser à ce que l’on est et ce qui nous attend. Après Berlin avant Miami-tout est fait-plouf plouf je dirais. Même si j’ai des projets, parfois je me demande si je n’en ai pas assez vu. 

Une autre créature du lac noir

Hans Erni 1938/ Surréalisme suisse
Die schweiz, das ferienland der völker

Voyage en Suisse. Paris Bâle Aarau où j’étais allée il y a bien longtemps pour la première exposition collective Rite, Rock, Rêve à laquelle je participais. Je me souvenais d’une toute petite ville,de neige carte postale, d’une église, de la nuit et du froid.

Exposition du surréalisme Suisse. Je découvre surtout Hans Herni et cette immense fresque de 1938 ou 9. heroïsme, travailleurs, nationalisme . Hum, mais c’est surprenant. Ce qu’il fait par la suite est irregardable. Ca, c’est moche mais ça me plait. Surtout l’espèce de créature du lac noir.

En fait, ceux que l’on connait ( Giacometti, Arp, Meret, Klee, peut-être Isabelle Walberg dont l’espèce d’échiquier rappelle étrangement le Palais à quatre heure du matin) , bref ceux que l’on connait et qui on traversé le temps, sont les meilleurs et de loin.Pas d’injustice donc.

Donc journée très agréable au Kunstmuseum.

ET.. retour.

L’autre jour j’ai regardé des tas d’images d’alphabets extraordinaires

Bon préparer un projet pour Unlimited, et celui pour Aarau.

Ce soir TGP

Le monument près de la mer

le monument

Le monument près de la mer
Film 12 mn Noir et Blanc
Version anglaise avec la voix de Jeffrey Grice, version française et version italienne sous-titrée en anglais

Le souvenir d’une vision nocturne -les lucioles scintillant au milieu des lauriers dans les jardins de la Villa Médicis- et la lecture de l’article des lucioles * de Pasolini, m’ont amenée à cette évocation:
Le monument près de la mer es né il y a bien des années .
C’est un récit du passé, presque un rêve.
C’est l’histoire de celle que j’étais alors en Italie, impressionnée à jamais par ces lucioles et par l’Appia Antica, suffoquée presque, par ces «Impressions Romaines»: ruines, tombeaux, mythologie…
Le monument près de la mer est la recherche, huit ans après sa mort- de ce lieu près d’Ostia où Pasolini fut assassiné, et la découverte du monument délabré.
On entend la mer, la voix du Centaure dans Médée, la voix de Pasolini, la pluie, la radio.

*Ecrits corsaires, Flammarion

Hi-HAN Song

Capture d’écran 2013-06-13 à 15.52.17

Hi-HAN SONG ( Kyrie Asini)
Film 11 mn Noir et Blanc
Musique Clementic Consort/ Fête de l’âne
Le film témoigne une fois de plus de l’intérêt d’Hélène Delprat pour le motif de l’âne:
Caricature d’Alexamenos près du sauveur représenté sous la forme d’un homme avec une tête d’âne fixé sur une croix, âne d’Or d’Apulée, Carmina Burana, Fête de l’âne aux Hi-Han monstrueux, femme-âne de Pythagore , Peau d’âne de Jacques Demy, Donkey Burger ou curieux tableau de Subleyras au Musée de l’Ermitage, cette figure double comme un Silène*, liée tant au sage qu’à l’idiot, la poursuit.
Ici on assiste au miracle de la Sainte Oreille, et au culte qui lui est rendu dans une grotte.

* Nuccio Ordine / Les Mystères de l’âne

Le jour où j’ai inventé…

Capture d’écran 2012-05-23 à 18.17.57
“Le jour où j’ai voulu être Marcel Duchamp”

Film 5 mn Noir et Blanc
Le film appartient au cycle : Le jour où j’ai inventé….
“Le jour où j’ai inventé la tonsure, Le jour où j’ai inventé Anna Blume, Le jour où j’ai inventé Yehudi Menuhin, etc… ,
ou
“Comment j’ai inventé…” :

versailles
“Comment j’ai inventé Versailles”
Film 5 mn Noir et Blanc
Capture d’écran 2013-06-13 à 15.54.44
“Comment j’ai inventé Laurence Olivier”
Film 5 mn Noir et Blanc
C’est le médium photographique qui est choisi pour:
Comment j’ai inventé la New york Public library
Comment j’ai inventé les listes
Comment j’ai inventé les bataillons de la mort
Comment j’ai inventé le fonds Maciet
Comment j’ai inventé les oiseaux- ou Ornithologie passionnelle
Le dernier défilé ou comment j’ai inventé le Jugement Dernier
Et la radio pour:
“Comment j’ai inventé Edith Scob”
Atelier de Création Radiophonique, commande du CNAP et de France -Culture. 2013

Les (fausses) conférences

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Les (fausses) conférences

False lectures

DV 60mn noir et blanc
Le film «Les (fausses) conférences» est une sorte d’encyclopédie modeste qui se décline en chapitres :
Sauterelles, Licorne, remake du Cabaret Lux dans Les nuits de Cabiria sont entrecoupés de fragments d’interviews réalisés par Héléne Delprat.
Remèdes et poisons, Antiquité , Buzz Aldrin sur la lune, considérations sur les têtes-à-queue du Cac 40 sont annoncés par la danse du Singe, les cris de la Femme-âne ou le rire de la Morte assassinée…
De Chapeau Melon et Bottes de cuir aux Voyages extraordinaires de Lucien de Samosate, de Pline l’ancien aux derniers articles de presse, de Steed à Acteon, de Peau d’âne à l’ornithologue Gama Machado, de Judex à son masque d’oiseau tous les «rôles» sont tenus par Hélène Delprat.
Son:
Scarlatti
Sylvie Vartan
Michel Legrand
Radio-télévision
etc…

Tea-time

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Tea-time
HD 8mn sonore
animation

Ce film dessiné complète l’ensemble des peintures « Portraits ennuyeux» 180 X 220 inspirés de scènes des oeuvres de Nathaniel Dance, Thomas Gainsbourouh, ou John Singleton Copley …
Synopsis:
Afin de «tuer le temps» un couple joue aux dames tandis qu’un chien de compagnie sommeille.
Une mouche agaçante se pose sur le nez du marquis et déclenche un fou rire chez la Marquise et la mauvaise humeur de l’homme.
Il traverse un long couloir orné de mouches peintes et s’isole dans ses appartements.
Par le trou de la serrure la Marquise découvrira une scène surprenante.

Hammer Song

Capture d’écran 2013-06-13 à 16.16.52

Hammer Song
Film 9mn DV , noir et blanc
Un des personnages du film “Le défilé”, s’est échappé et dans son laboratoire donne naissance à des images bien connues de films produits par la Universal ou la Hammer.
Foudre, soucoupes volantes, orages et cris, monstres et araignées géantes.
Sans oublier Peter Cushing, James Whale, Bela Lugosi, Christopher lee….

Les chants du guerrier couvert de cendres

Capture d’écran 2013-06-13 à 16.33.32

Les chants du guerrier couvert de cendres
Film 35 mn DV , noir et blanc
“Puis, arriva l’âme de ma mère morte, d’Antikléia, fille du magnanime Autolykos, que j’avais laissée vivante en partant pour la sainte Ilios.
Et je pleurai en la voyant, le coeur plein de pitié ; mais, malgré ma tristesse, je ne lui permis pas de boire le sang avant que j’eusse entendu Teirésias.
Et l’âme du Thébain Teirésias arriva, tenant un sceptre d’or, et elle me reconnut et me dit :
— Pourquoi, ô malheureux, ayant quitté la lumière de Hèlios, es-tu venu pour voir les morts et leur pays lamentable ?
Mais recule de la fosse, écarte ton épée, afin que je boive le sang, et je te dirai la vérité.”
Nekkuia/ Odyssée

La morte

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La femme la plus assassinée du Monde
Film 5mn DV
C’est en travaillant à un projet “Nuit des Musées” au Musée Gustave Moreau que fut réalisé ce film court inspiré de Maxa et du Grand-Guignol.
Il s’inscrivait dans le spectacle: “Not so easy to be a Sphinx”

Une photo

Capture d’écran 2013-06-13 à 16.24.03
Une photo
Film 23mn DV Noir et Blanc
“Une Photo” est le premier chapitre de “L’homme de dos, ou les infortunes de G.”
Plusieurs personnes décrivent une photo dont ils ne savent rien et décryptent les signes tatoués grossièrement.
Avec Ysé Tran, Christophe Atabékian, Jonathan Wable, Cindy et Kaïna, Alexandra Rübner, Anna Lopez, Pauline Curnier-Jardin

Le défilé

 DEF - copie
Le défilé
film 15mn DV Noir et Blanc

C’est un Défilé d’un genre un peu particulier puisque il n’y a pas de spectateurs et qu’il est en ce sen plus proche d’une séance photographique.
Seules les caméras témoignent de mes déplacements élémentaires Cour/Jardin.
Les expressions de mon visage sont cachées par une cagoule brodée et ornementée, inspirée des voiles qui couvrent le visage des gisants d’Autriche.
Les mots qui apparaissent à l’écran sont des titres de film ayant pour héros des personnages au visage caché: Fantômas, Musidora, le docteur Satan, Zorro, etc … et une allusion aux films fantastiques dont ceux de la HAMMER .
Le costume du squelette m’a été inspiré par “ La règle du jeu” de Renoir, et la Robe est une réplique d’un costume porté au TNP par Maria Casarès.

Works & Days

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Works & Days
film 35 mn DV Noir et Blanc

“Non. Non… Non je ne crois pas…
C’est plutôt un journal qu’autre chose…
Ce n’est pas un film.
C’est comme un cahier… Il faut imaginer un cahier et dedans il y a des notes.
Ah , non ce n’est pas ce que j’ai voulu faire!
Je ne sais même pas pourquoi je parle de Truffaut parce que c’est Melville et Cocteau,
Alors je dis n’importe quoi… Automne, hiver… Voilà… Printemps…
Avec une assez grande régularité…
Tous les jours un peu la même chose, tous les jours le même problème.
Et puis dans les Enfants Terribles, ce sont surtout les enfants terribles qui ont vieilli…
C’est une succession de jours tout simplement: Les travaux et les jours.
Ce sont des notes quotidiennes.
Mais non! Ce n’est pas un documentaire sur moi!!!”

Works & Days c’est la lecture du journal. Mais ce sont aussi des Interviews, les métamorphoses d’Ovide, des chansons.
Delphine Seyrig dans peau d’âne croise la voix de Cocteau. Opalka répond à “la Mitchicadou” de Disney, et un âne savant décrit les oiseaux de Pline l’Ancien…. Moi le cerf, je danse devant Bouvard et Pécuchet… “La si-tua-tion mérite atten-ti-on”…*
Ce film est dédié à Nicole Stéphane, Elisabeth dans les Enfants Terribles de Cocteau/Melville.

*peau d’âne/ Jacques Demy

Ratafi-Ratamala Circus

Capture d’écran 2013-06-13 à 16.36.24
Ratafi-Ratamala Circus
Film 30 mn DV Noir et Blanc
Ratafi-Ratamala Circus se décline en plusieurs épisodes:
Mister fish
Senor Glad
Prince Will
Sneik
Ratafi-Ratamala dompteur de grizzli

L’Homme de dos ou Les infortunes de G

Capture d’écran 2013-06-13 à 16.30.47
L’Homme de dos ou Les infortunes de G.
film 60mn DV Noir et Blanc
Documentaire
C’est l »histoire sombre et curieuse de G.homme au visage tatoué rencontré dans le métro.
“C’était il y a dix ans je crois.Un soir d’Octobre. J’étais assise dans le métro et je portais sur mes genoux le Polaroïd noir de mon père
L’atmosphère était lourde, tendue. Il y avait un point précis qui absorbait les regards. Oui, ça venait de là , de l’homme qui portait une valise d’un autre âge… L’homme de dos.
Ca venait de l’homme de dos…”

Outfit-Panoplie

OUTFITLOOP3 - copie

Panoplie/outfit
film 8mn DV Noir et Blanc
Une cérémonie?
Une histoire théâtrale de pape cannibale, de mangeur d’os.
Une Danse des Morts.
Gisant, âme qui s’échappe du corps, crâne, mitre en carton, costume et enluminures, chiens, végétaux, os, tête de Méduse chapelet …

Les Invités

Capture d’écran 2013-06-13 à 16.39.30
Les Invités
Film13 mn Dv noir et blanc
«Les invités» est un rêve inspiré des Christmas Carols de Britten .
Scènes nocturnes, cris, pas dans la neige et personnages étranges dont on ne voit pas le visage.
Forês sombres et neige encore..
Old Abram Brown is dead and gone
You’ll never see him more…

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