SORTIR

Ce n’est pas une mince affaire pour moi, à certains moments de sortir de l’appartement. Tout simplement comme aujourd’hui et une fois cette semaine , je ne peux pas.

Ca commence ainsi:

1—Il est trop tard pour aller à A. ( La vérité est qu’il n’est pas tard du tout, je suis lève tôt et quand bien même je partirais à 11h, j’arrive au plus tard à 11H45 et vraiment j’ai le temps de m’y mettre)

2—Je me suis engouffrée sur le net et rien à faire….

3—Je me documente, disons utilement.

4— etc/ rien-sais pas/ pas de raison/ L’ennui. Bouh…

A chaque instant , je dois sortir, aller voir une expo, aller à la piscine. Et… Je ne décolle jamais. J’ai presque failli annuler ce soir le spectacle avec Jean, précédé du café avec Benoit.

Je me suis poussée à franchir la porte, R. m’a aussi poussée dans le dos et ….Hooooop ! C’était fait. J’étais dehors!!!!

J’ai marché jusqu’à Stalingrad … Pris le métro , ligne 5. Photographié le néon rouge du café: « Tout va mieux  »

Benoit.

Ca me fait plaisir de le voir. Ca faisait un moment. Il me raconte son tournage en Algérie, je lui parle des géants, il me raconte son fils, je lui parle d’Amiens…

Puis je file salle Boris Vian, à la Grande Halle. J’ai beaucoup aimé Cartel, ai la flemme d’en parler. Quel plaisir de voir Jean, particulièrement juste . Quand il a commencé à parler -on peut dire cela- dans les premiers spectacles où il ne dansait plus exclusivement, il  » appuyait » pourrait on dire… Hum/

Ce soir ( comme tant d’autres ) , je le vois impeccable, émouvant. J’ai les larmes aux yeux. Cyrille Atanassoff manque car il s’est pété le tendon d’Achille. Un jeune homme est là lui aussi, un jeune danseur classique. Et trois types qui pédalent… Jean Guizerix est une merveille. Je le déclare.!!!

A la sortie c »est Michael D. ( Zut je ne sais pas orthographier son nom et sur Googoo ils me proposent un hôtel à Dinard….)

Je regarde  les chaussures de ces deux étoiles. Hum. Et repense aux pieds de Merce Cunningham. Tout comme eux. Déformés, crispés, augmentés…

On s’embrasse. Il repart à moto à Poissy.

Et moi je décide de rentrer à pieds à la maison. Porte de Pantin/ Pigalle, passe devant « Aux arts et sciences réunis » , un restaurant pas cher en plus, que j’aime bien. Je longe le canal, passe sous le métro aérien.

Fin du marché de nuit. Des femmes sont encore là à vendre des boites de haricots, des Fjord, trois merdes . Des fringues trainent… Un type me propose des cigarettes Marlboro … Il commence à pleuvoir un peu…

Demain Marseille. Pour quoi faire? Rien.

Dietrich Fischer-Dieskau

Avec Winterreise… Avec Mankiewicz

C’est le jardin qui m’a apaisée. J’y suis rentrée comme ça ( en toute modestie) :

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Même si dans mon cas il n’y a aucune trace d’exotisme ou de plantes carnivores…

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J’ai eu l’impression d’une matière vivante, d’un espace vivant extrêmement doux et enveloppant. Bien plus beau dans son état d’abandon, que ce que je gardais comme souvenir.

Hier le brouillard s’est levé alors que nous brulions mes affaires petit à petit. Les dessins des beaux-arts, des pages et des pages, des feuilles et des feuilles d’efforts et de répétition. Parfois je souris car la sensation de cet acharnement et de cet échec me reviennent. Je revois la salle de dessin des beaux-arts et Mademoiselle Bouchez, âgée, petite, sa visière, ses clés. Qui fut-elle? Mystère. Autoritaire et encourageante. Comme j’ai rougi lors des premières présentations, quand la jambe dessinée était plus grande que tout et voulait sortir de la feuille. Bouffées de chaleur et de honte. Je souris à nouveau. Et mon exaspération à 15 ans d’avoir des modèles femmes nus et les hommes en sous -vêtements qui coupaient le corps en deux.

A vrai dire , je n’ai pas trop souffert de ces moments à l’intérieur de la maison. Son odeur désagréable certes, le peigne de mon père dans un étui de cuir que je porte à mes narines et qui sent cette lavande particulière.. Je le range dans le tiroir. Quoi d’autre? Des vêtements que j’avais déjà jetés. Tant mieux. Et ces immenses écailles de peinture sur les murs. C’est beau, c’est ce que je me dis. Je les touche . Elle sont vraiment des écailles animales . Rèches et cassantes, verdâtres.

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J’ai cherché sur les marches de l’escalier l’espèce de forme que je regardais et qui était pour moi un animal planqué là, répondant à un des motifs du tapis.

François m’a prêté son Canon 7D que j’expérimente là. C’est drôlement mieux que le caméra je crois , avec des objectifs que l’on peut changer. Je filme pas mal-je veux dire en quantité , et n’importe comment , à l’instinct. Dans un premier temps je me dis que je ne ferai rien et petit à petit je prends de la distancet ces espaces se transforment en scènes que je vois pour la première fois. Je dois à présent y retourner plusieurs jours pour affiner ces sensations. Puis il y aura l’évacuation des meubles. Puis le débarras . Enfin, les pièces vides.

Puis… La démolition est ce qui nous attend. J’en suis certaine.

Mais… Un sale moment à passer sans doute et à filmer. Et le jardin , ses générations de chats entérrés au fond, ses vestiges de pommiers, vignes, banc sous l’arbre… tout cela sera retourné comme une salade, mélangé brutalement…. Il y aura de la boue , des branches cassées, des pierres;

Ce sera hideux comme un chantier .

Spasfon+ un doliprane 1000 . Ouf… C’est passé.

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Oui, ce que je remarquais aussi lors des ces moments, c’est l’impression que la maison vous aspire… Et au croisement de votre image, ici et là, dans le couloir, dans la « grande salle  » et surtout dans la chambre des parents , la réelle constatation que c’est mon père qui apparait. C’est je dois dire assez désagréable. J’ai alors-c’est sans doute ridicule-l’impression d’avoir le visage plus rond, d’être plus âgée. Sais pas. Mais ensuite, de retour chez M. je me suis inspectée. Sensation qui ne m’a quittée depuis, de lourdeur physique. Et réalité au tennis de déplacement rapide, sauts, hop hop rien n’a changé.

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Hum… Faudra que je réfléchisse. Mot de J. qui est la première personne à analyser l’émission avec ES.

Demain Marseille!!!!!!!

Next Binche

Le programme des 2, 3 et 4 mars 2014.

  • Dès l’aube : Gilles, Paysans, Pierrots et Arlequins animent la ville.
  • A partir de 8 heures 30 : Port du masque de cire et réception des sociétés à l’Hôtel de Ville.
  • Dès 15 heures : Cortège et rondeau sur la Grand-Place.
  • Dès 19 heures 30 : Cortège aux Lumières et rondeau.
  • Dès 21 heures 30 : Embrasement de la Grand-Place.

 

La restauration d’un Masque de Gille. De Robert Devin.

 

 Le costume :: Les sabots du Betchard

Maison: La presque fin.

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J’avais pris rendez-vous pour voir le » château 13 tours » montré sur le site. Ca m’a toujours intéressé ces trucs de Carnaval. Sans doute puisque à Amiens on ne pouvait y échapper. Je dois dire que j’étais très surprise de voir des images de celui de 63 je pense. Quel monde fou!!

archives sur blog mon bel Amiens 

Et ce commentaire pour ceux qui n’ont pas peur des fautes d’orthographe !:« j habité amiens de 1962 à 1970 je me souvient tres bien de ce carnaval. Biensur je voyer ça avec mes yeux d enfant j avais 5/6 ans à l »époque.J’habité rue de la 2 eme DB et le dimanche avant le grand defilé,les chards stationné dans ma rue ainssi que les grosses tete. tt cela etait giguantesque ,Je me rappel de la parade de nuit aussi et le roi carnaval qui etait brulé le soir sur la place du marché à coté du baie froid. je suis triste pour vous tous que ce carnaval ai disparu
SALUTATIONJ

Donc nous traversons plaines, champs de betteraves dans une grisaille 14-18. C’est lourd… Canal du Nord.  Péniches… Chercher la rue… Un petit homme souriant nous reçoit. Mains de travailleurs, hangars, grosses têtes et chars. En tous sens des diables, des sourires grotesques , gigantesques, des chevaux en résine qui hennissent!! Il fait un froid de canard.

Mon château est là. Plié sur une remorque. Contreplaqué triste. La photo le présente sous son plus beau jour. Sur une autre, c’est encore mieux car c’est la nuit ( cache misère) et le château croise un paquebot illuminé. Je vois tout de suite que ça n’ira pas-j’en étais certaine d’ailleurs- mais c’est amusant cette visite, ce type passionné qui fait cela seul depuis 25 ans, puis part conduire ses « oeuvres » en Belgique, en Hollande. Un char coute de 600 à 800 euros la journée plus le transport. Une grosse tête 50 euros.

Tout cela est assez hideux je dois dire . Mais c’est hideux le carnaval!!!Ici le Rialto, là Betty Boop… Le voilier…

Ce que je notais en regardant ce film c’est l’incroyable joie de vivre qui en émane. La mobilisation totale… les sauts, les grimaces, les bonds. Je me souviens que nous y allions avec MJ à pieds car la ville était bouclée et que les campagnes déferlaient par la gare en empruntant la rue des 3 cailloux. Les grosse têtes faisaient super peur quand elles se penchaient sur vous et on passait par la trappe des poignées de confettis.Les enfants  serraient bien la main des parents car on risquait de se perdre…

Le carnaval d’A. n’existe plus depuis belle lurette. Les commerçants ne se mobilisent plus pour fabriquer les immenses chars tiré par des tracteurs camouflés. J’ai une certain nostalgie de ces moments même si je pense que c’est assez hideux:  » Fair is foul…  » une fois de plus…

Le gout du défilé militaire, de la parade, de l’uniforme.

Le jardin est abandonné. Je ne l’ai jamais vu si beau. Je pense à Soudain l’été dernier, alors que le bruit de mes pas est étouffé désormais par la mousse. On s’enfonce un peu. Vert et vert mousse. Mousse et lierre. Je ne trouve plus le banc où on s’asseyait avec mon père. Un arbre est tombé. Des pommiers derrière le petit portail sur lequel je grimpais, sautais, regrimpais, resautais… Le potager  m’a vue râler lors de la cueillette obligée des haricots verts ( on emportait des schweppes dans un panier d’osier et des biscuits si c’était l’après midi .) Il était autrefois bien entretenu, des fraises aux pommes de terre, des salades aux carottes…

J’y suis restée longtemps et avec un plaisir dépourvu de nostalgie. La balançoire, tout ça, je m’en fiche.

Je ne revois rien, je respire cette humidité, les feuilles…

Cela facilite le passage dans la maison. Abandonnée aussi, écaillée maintenant avec les meubles toujours présents.

Trier, ranger , jeter mes affaires. C’est fait.

Tiens, ce doit-être dans la ferme en Sologne, et là je me plais. J’ai 5 ans.

DECEMBRE

Jaime le 1 décembre et aussi la neige qui tombe sur le blog. Je suis toujours émerveillée par ces petits points sur la page. Cela ramène à l’imagerie Hiver: Traineaux, vie dans les bois, sources, grand froid, feu…

Rentrée hier après-midi. De Mardi à Samedi dans le jardin et la maison.

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Paris-tennis-amiens

Dimanche soir chez A et F ( il me montre le fonctionnement de son appareil photo ) délicieux bouillon aux carottes – coriandre et sauté de porc aubergines

Enfin terminé le texte pour le nouveau projet ES. Pas si facile.

Hier RV avec elle au Wepler ( c’est son père architecte qui a fait la façade..)

Puis peinture poussive cette semaine et décision quant au dossier M. ( faire des scans, réunir ce que j’ai, etc…).C’est parti. Il faut en finir.

Aujourd’hui  Amiens . Je n’y suis pas retournée de puis…

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Terminé les anges de new-york et acheté un nouveau polar

C’est pas vrai??

En sortant de la maison pour me rendre au Père-Lachaise ( j’hésite entre vélo/ il fait beau- et métro/ lire le polar pas excellent de Ellory-Les anges de N.Y – mais c’est toujours un sentiment de cocon ce genre de livre. J’ai beaucoup aimé  » Seul le silence » et « Vendetta » , puis… Cette fois-ci les chapitres sont courts et semblent faits pour un usager des transports en commun ( comme moi ).

Puis a vrai dire l’histoire de cet auteur qui avait toute ma sympathie , mais qui s’est fait piquer à écrire des mauvaises critiques lecteurs au sujet desbouquin des autres , c’est pas classe…

Pas classe remarquez-dit LN la vieille Mémère à poussières, c’est chose courante. Tiens, ce matin donc, je descends à pieds, vu que l’ascenseur dont je me méfiais depuis deux jours avec ses bips, est en panne. C’est le même gars qui répare. Un grand con désagréable que j’ai déjà expérimenté. J’avoue être un peu narquoise en lui disant:  » Encore vous!Alors cette fois vous allez le guérir? « 

Il répond de façon aussi désagréable que dans mon souvenir un truc du genre.  » C’est ça , il est en panne tous les jours, oué, sans doute.. »

Bon, faut laisser tomber.

Vélo , soleil, destination crématorium. Feu rouge. Je démarre . Un mec passe et me dit:—  » Pousse-toi »

—Oh,  je réponds, et il passe…

Puis il ralentit à 200 mètres de là , m’attend et me dit: “ Tu m’as dit kekchose là ? »

—Rien de précis, je vous trouve un peu agressif.

Je vous passe la réponse. Je le prie de me vouvoyer, il essaie de shooter mon vélo. Moi je lui dit gravement et à plat:

— » Comme vous me faites peur « . Il se tire. Mais je sens un truc sournois. Je sens que ce n’est pas fini. Je sens qu’il me manque la faculté stupide de frapper et fort. De démolir. De tuer ( « non je vous assure j’ai dit ça dans mon blog mais je ne le pensais pas du tout…!!!) »

Puis il m’attend à nouveau , me laisse passer, me double, et ….me crache dessus.

Pfft ça fait….

—Raté!!! Car c’était bel et bien un flop pour ce mec ahurissant de connerie qui vous ferait devenir raciste, anti-black, anti-tout.

Bref…

Suis arrivée en avance au crématorium. Il faisait beau. Le type ( pas un curé et pas un mec des pompes-funèbres ou peut-être si , était lamentable, parlait avec des intonations ridicules dignes d’un récité par coeur en Primaire. Mais bon.

Je suis contente d’y être allée, d’avoir salué A. et A. et retrouvé M.P .

Remarquez que dans mon bureau des pleurs je rajoute le retour d’Argenteuil en bagnole hier. Chargé le retour, vu que c’est le chemin pour le Stade de France. Bon, des types avec un drapeau sur ma gauche, je fais un signe de sympathie ( je fais des effets supporters hypocrites!!!-et en plus j’ai regardé le match toute seule dans le lit!!!) et voilà que je ne vois pas que je suis en Jaune Ukraine !! Oh putain….!!!!

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Panoplie-repas aujourd’hui Argenteuil

Bon . Après ces passionnantes tranches de vie d’un 20 novembre , un petit verre de vin de Gonfaron pour me réconcilier avec l’espèce humaine.

( Hier quand le foot m’a saoulée, je suis passée à l’émission sur Hitler ( Colorisées les images??? Nan??? Si???Nan??? Ca sonne faux , je déteste ) et  la chasse au nazis menée par entr’autres Serge et Beate Klarsfeld et Wiesenthal ( ortho?)

Je me dis qu’il fallait bien à A2  un Hitler pour voler des spectateurs-footà l’A1

saloperie/

Je ne pouvais plus écrire… Oui saloperie car même si je ne suis pas accro et si j’y passe peu de temps , fb prend du temps et tout temps qu’il prend est du temps en trop. Même s’il y a des gens super intéressants . Mais tout cela est mélangé à des mangeurs de pizzas obèses qui voyagent pour manger d’énormes glaces comme à la tété. C’était un désastre ce que m’a montré J. hier à ce sujet. X et X avec leur chien X , tous obèses, tous débiles, tous immondes et tous contents devant des plats, des coupes, de la bouffe à fond.

Très bonne soirée. Nous avons regardé le début du génial Ubu de J.C Averty ( montré aux étudiants d’Angers la semaine dernière ).

Reçu les livres de Raymond Roussel . La vue , en vers ( édition Pauvert ) et aussi l’Avant scène / L’étoile au front .

Ce matin, Saint-Roch, cérémonie pour Pierre Franck.

Dans la catégorie théâtre Paul-Louis Mignon a filé lui aussi.

Des vieux Messieurs. Je ne connaissais que Pierre que j’aimais beaucoup. R. encore plus car ils se parlaient souvent. REné de Obadia, doyen s’il en est était là…

Ai pris un bus à la sortie puis direction A.

Ai réussi à allumer le chauffage/ YES / , mangé mon sandwich fait du thé offert par V. Constaté avec emoji-sourire qu’il faisait déjà 12!!!

Pense au projet ES.

Quelques photos. Flemme de ranger alors qu’il le faut.

La nuit tombe. Je regarde en face les lumières. Je trouve que c’est beau.

Où en sommes nous dit un membre des Bright Young Things

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Atelier Argenteuil aujourd’hui

Bright Young Things – Wikipédia

A l’avant scène théâtre reçue hier/ L’étoile au front

Au froid

Aux bleus

A la peinture / Aujourd’hui de 12h30 a 19h

Du local pisté par E.

De la maison qui sera sans doute détruite. Et est ce que ce n’est pas mieux?

De musique que j’ai envie d’écouter mais je sais pas quoi? Là maintenant… Heu…

Des trucs sur lesquels je passe une fois ou plusieurs comme :

John Waters (réalisateur) – Wikipédia

 

Des trucs sur lesquels je passe une fois ou plusieurs comme :

Stephen Tennant vieux… Je  cherche des photos de lui âgé,  de ce garçon qui était d’une beauté incroyable.

En fait en ce moment je regarde pas mal de choses genre dandy, trans, Blitz kids etc… Parfois je me dis que je ferais mieux de lire plutôt que de regarder des images.

J’ai mis sur le mur 3 peintures  et en tout ça doit faire 7m50

Parlé avec JJ.

Chauffage marche bien.

Ce soir R. à Rennes

Demain Père-Lachaise

Antoine Compagnon/ un été avec Montaigne

Notes

Appeler B. pour automate

Commencé corticoîdes

 

 

area11

Ca vient du site Blitz Kids mais je n’en sais pas davantage

Semaine prochaine deux enterrements/ Le directeur du théâtre Hébertot-Pierre Franck/ demain

Laurent Doré/ Mercredi….

J’adore la musique de Bernard Hermann/ Ecoute Psycho.

J’ai vu l’expo de Pierre Huyghe et j’ai bien aimé tout ça. J’étais avec Y. Ils exagèrent à Pompisou avec leurs billets groupés à 13 euros et l’impossibilité de ne prendre par exemple qu’un ticket pour Huyghe.

Je trouve une photo de Klaus Nomi qui me plait et la mets sur fb.

Envie de travailler davantage. De lire plus etc…

 

 

travailler / point

Je commence à en voir assez de cette douleur au cou (? ) dans l’oreille(?) au crâne( ?).

Ai appelé JC pour qu’il regarde ça. Jusqu’à présent si l’osteo, ni le kiné, ni…

Bref.

Contente des ventes de Paris Photo.

Hier RV avec Edith, ah non c’était avant hier. Toujours partante. Il n’y a plus qu’à inventer quelque chose.

J’ai besoin d’une situation égale à celle de l’été. Ne rien faire d’autre que ce que j’ai à faire et ne pas me soucier du temps qui passe puisque justement « là-bas », il s’écoule raisonnablement. Je regarde des images de G&G que je trouve toujours très classe. Cela fait du bien dans cette ambiance brouillon et moche. C’est vrai, un peu de tenue ce n’est pas mal.Un peu de merveilleux, un peu de rare. Comme ce matin lorsque P. est passée habillée d’un pardessus bleu sombre à col de fourrure, de drôles de chaussure  » en cygne » blanc et d’un chapeau d’homme. Elle est toujours bien sapée Pauline. Mais son ordi est mort, je le crains. Je l’ai mis en target. Des clous, des clous…

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Persée

Vu hier la belle expo Vallotton. Il y a des trucs insensés là-dedans. Je n’en connaissais pas le quart. Quel plaisir de déambuler calmement, alors qu’à deux pas, Paris-Photo est blindé, grésille de je ne sais quel grésillement d’ailleurs, s’agite: Ici une fille qui déambule en Carmen, roses à la main, là une tout en rose. Une très belle femme en cape noire passe. S. très élégante comme toujours, mais on ne se retourne pas toute les minutes. Moi dans ces trucs, ce sont les gens que j’aime regarder. Me balader dans les stands m’use en 10 mn.

Puis Pasolini. Il faudrait y retourner. Beaucoup à lire. J’aime bien pouvoir me repérer grâce aux cartes. ( Par contre je n’aime ni à l’arrivée le montage-diaporama genre « par la fenêtre du train/ E pericoloso sporgersi!!!.. ») , ni la projection sur le pare-brise de la voiture, ni les futs métalliques de je ne sais quoi.

Trop bavard tout ça. Pas la peine.

ROUSSEL-ETOILE NOTES

http://www.pileface.com/sollers/article.php3?id_article=485

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Lot | Sotheby’s

Petit gâteau sec en forme d’étoile à cinq branches, placé dans une boîte d’argent spécialement fabriquée selon sa forme, avec un couvercle de cristal, l’habitacle ainsi constitué fermant par un minuscule cadenas. À l’anneau de suspension situé à l’extrémité d’une branche est attachée une pièce de peau de vélin sur laquelle est inscrit à la plume et encre noire : « Étoile provenant d’un déjeuner que j’ai fait le Dimanche 29 Juillet 1923 à l’Observatoire de Juvisy chez Camille Flammarion qui présidait. Raymond Roussel. »
Le gâteau est brisé…/…

Michel Leiris évoque également cet objet, à plusieurs reprises, dans ses écrits sur Roussel.
De même, Annie Le Brun qui fait un rapprochement entre la fameuse madeleine de Proust et ce « gâteau étoilé » [Annie Le Brun, Vingt mille lieux sous les mots, Raymond Roussel, J.-J. Pauvert / Fayard, 1995, p. 341 et 342].

 

C’est quand même magnifique cette étoile.

J’ai finalement appelé la photo: Le traité des miracles

Cours de tennis à 10h puis à 13h30 RV avec E.

Dans le restaurant Japonais ( très bon, spécialisé en anguilles, 272 rue Saint Honoré), il y a deux hommes face à face. Je vois le dos de l’un d’eux qui cache le premier.Je ne remarque rien tout d’abord, ( j’entends parler de cardiologue… de dos… )puis  du dos que j’ai devant les yeux s’échappent des bras, une tête. L’homme en face ne peut retenir ni contrôler ses gestes. C’est terrible. Même sourire ne se contrôle pas. Personne ne regarde. On entend des coups saccadés parfois, comme une accélération du mouvement , un énervement. Je n’arrive plus à  écouter E. Je lui raconte ce que je vois. C’est terrible. Je me demande comment il se levera. Curieusement , c’est plus supportable. Sauf que ces mouvements sont d’avantage ceux d’un danseur. Mis à part évidemment cette angoise à voir cette maladie que j’ignore, c’est très beau. Poétique dirais-je ( et je suis économe de ce mot )

Hou lala… Vivons…

Uniqlo

travail maison ( Roussel, Duchamp, rituel de toulon, tonsure)

ES au telephone

Angers-Châlon

Après Angers, Châlon. Après les étudiants  ( je ne sais plus ce que j’ai dit à ce propos-rien ), les amis maroufleurs!

Torticolis encore. C’est hyper pénible à vrai dire. Baume du tigre =Perlimpinpin.

Ce matin décharger la voiture. Heureusement que D. m’a aidée…

Je cherche un lieu de stockage… hum… Bouh…

 

Rapido

Rentrée hier des Beaux-arts d’Angers. Après 3 jours.

Ce que j’aime c’est la condition VRP. Seule à une table et promenades nocturnes même s’il pleut un peu. ( + + tard )

L’opéra depuis la fenêtre de ma chambre, puis la cathédrale . Elle est fermée et quelqu’un y joue de l’orgue. Je m’appuie et écoute un moment. J’adore ces moments nocturne, il fait doux.

Puis je descend vers le fleuve. Remonte. Nez au vent. Il est déjà tard quand je commence à regarder le DVD.

Puis film. Au dessous du volcan de Huston, avec Albert Finney.( plus âgé qu’ici )

Albert-Finney-in-Erin-Brockovich

Le lendemain promenade à nouveau puis une bière en terrasse. Puis ressortir et manger un carpaccio. Observer les hommes seuls et les énormes desserts qu’ils se tapent quand ils sont hors surveillance!!!!

Le chef de rang est ringard comme il faut. A point. Parfait. Il tourne, vire, replace un verre. S’immobilise, regarde sa montre et se lance à nouveau comme un patineur.

 Baby Jane qui est plus atroce que dans mon souvenir.

« Est ce que l’air de la mer n’est pas trop froid ce soir? »

Mais j’y étais pour les étudiants . Ils sont calmes et sages. C’est bizarre.

Je rentre et vais manger seule un truc à côté en observant une  » créature  » blonde, italienne, qui demande à se faire photographier avec son poulet frite. Je me dis que c’est un homme.

Elle part et mon Simenon pas ouvert sur la table, je dis au Patron:

—Vous la connaissez? C’est qui?

—Elle dit qu’elle est avocate… A Turin.

— Oui et moi je travaille à la NASA.

Ce matin je sors tôt  pour aller à Argenteuil chercher les peintures roulées.. Devant moi s’arrête une camionnette. Le livreur en sort un diable, et un… cercueil . Bon. C’est gai… Heureusement que j’ai des superstitions modérées. Bien sûr je n’ai pas mon appareil photo. Plus tard en revenant me garer, un groupe de personnes en bas de l’immeuble au cercueil. J’ai envie d’attendre pour voir. C’est fou comme parfois  » on « ( enfin Je )a la curiosité malsaine.

Attends C. pour filer à Châlon. J’achète deux sandwiches.

Ce soir à l’arrivée un marouflage, demain un autre.

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A l’hôtel, Mercredi soir

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Boiffard

Envie de bosser .

Reparler avec ES du projet. Hum… Bonne idée ou pas????

Par la fenêtre/ Une semaine sans ordi

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J’aime bien regarder les vaches dans le pré en face. En observant les photos que j’ai faites je les vois sous un autre jour.

Je fais toujours la grimace car les vaches de ce fermier  sont cra-cra. Alors je grimace et m’esclaffe. Mais à l’arrêt et de près sur la photo on a la sensation de « grotesque » et de métamorphose.

Et ça m’enchante, qu’une simple vache m’emporte en pensée à Florence. Et de me dire aussi que peut-être je suis Méduse.

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Grotte-Medicee-in-the-Giardino-di-Boboli-Florence

Boboli

Arrivée et RV au BA

Au cinema pour un film non distribué ( et on comprend pourquoi….) Rien que le titre….Mais ça me plait cette salle de village à la très bonne programmation je dois dire , sauf quelques accidents sympathiques comme celui-ci. C’est toujours bon de se rappeler que faire un film même pas très bon, c’est extrêmement difficile.

Temps splendide et doux/ promenade et pic-nic seule  sur les plateaux ( 3h )

Lecture et lecture / Melmoth

Dimanche Arrivée de R.

Mardi Balthazar qui regarde des films et des films de Buster à de Funes, de Charlie C. à Harry Potter. De Toto à Bourvil. Une indigestion.

Mercredi arrivée de E.

E. vient diner. ( Saucisse d’herbe !!!!héhé !!!)

Jeudi départ Balthazar.

Plateaux en voiture. Pot au feu. Gilles.

Vendredi/ 3h de marche et je me perds.

Droubliei

Samedi/ je raccompagne E. et R à la gare.

Passage au BA / soirée Vynil. Je rentre et lis.

Beaucoup de vent la nuit. Pluie la nuit les derniers jours.

Et je ris encore de l’histoire de Bernard Blier racontée par E. alors qu’on mangeait la fourme chaude. Miam.

Une chambre à soi

Hier P. a dit:

—Tu sais cette fille intelligente et stupide? Tu vois qui?

J’adore.

Bon je pars demain matin.

A moi les sapins. A moi le fantôme de Petrus.

A moi le VTT, à moi les Tintin lus mille fois. Après cette journée… grise. Onyx sur l’ordi, timing de dérushage pour E.

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Puis réussir à sortir de l’appartement. Poste. Et Saint-Michel pour DVD.

J’ai fait découvrir au petit B., vierge de télévision et de films, Buster K. Je n’en revenais pas de ses éclats de rire Et maintenant ce sera C. Chaplin.

Il choisira son camp!!!!

J’emporte pour lui d’autres films et repose « La belle et la Bête  » que je lui montrerai à la cinémathèque un jour, en grand en vrai.

Il fait beau. Je flâne ce qui ne m’arrive que très peu souvent. J’ai bien fait de retarder le départ.

E. m’apporte sa valise rouge et hideuse. Nous rions de la voir si moche et je la pose sur un coussin du même ton, pour lui donner de l’allure.

Fou rire. C’est délicieux de rire ainsi. Pour un objet absurde.

Mail du notaire. Je réponds en deux secondes. Je signe.

Rues. Chaussures terribles dans une vitrine de second-hand. Elles sont à vendre mais dans un tel état. Etat poubelle cent pour cent.

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Alors voici ce qui peut nous inciter à un peu moins d’arrogance.

Putain mais qui va acheter les blanches. Cradingues, éculées mais qui semblent avoir un passé en forme de quelque chose.

Quand dans la cour de la mairie l’autre jour, je regardais les chaussures de R. Dati et Trierweiler, je chuchotais à l’oreille de X:

—Putain on fait pas le poids niveau pompes.

Et hier dans les allées je disais à C. que le fric discret était au poignet des hommes et aux pieds des femmes.

Là, les pompes de chez Guerrisol elles viennent direct d’un campement Rom , ma parole. Vous savez quand les bulls viennent de passer, il reste ce genre de choses.

En sortant ce soir dîner au bistrot du coin, comme une vieille dame choquée j’épouvante deux types qui s’apprêtent à pisser entre les voitures et un qui est en train de le faire. Hahahaha, ils filent…

Personne ne moufte.

Je grogne. Je grogne contre tout.

Et contre  tous dont certains, bien élevés pourtant,  à la Fiac qui vous rentrent dedans sans même un mot d’excuse ou de je ne sais quoi ,et qui rentrent aussi dans des dames qui ont l’air de vraies filles en disant

— » Vous n’avez pas la priorité!!.

Je l’ai vu et entendu. Le comble. Ca c’était à l’entrée VIP où un gros con à l’inverse du métro poussait pour sortir, une dame d’un certain âge.

Ca me désole.

 

U-Buzz ROI

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Je suis dans une humeur exécrable. Et je pense que c’est la FIAC qui en est responsable. Bien évidemment comme je le disais à C.  » Ce n’est pas la guerre… ou l’usine « ( Quoique…) Mais on rêve soudain de sapins et de neige dans ces allées où il n’est question que d’argent. Vieille lune que tout cela!!!

Comme on dit  » ça ne date pas d’hier »… Mais quand même , ce qui date d’il n’y a pas longtemps, avant-hier disons,  c’est cette présence collante de l’argent. On sent ici la tension de qui veut posséder. On entend le mot buzz. Et quand on va voir ce buzz on trouve des gens plongés dans des ordis et affalés sur une peau de banane géante et rembourrée.

Ca me rend assez triste je dois dire. Et ce n’est pas Nuccio Ordine  et Abraham Flexner encore moins!!! qui me contrediront.

 nuccio

Vaste et vieux débat que celui-ci. De Socrate à Leopardi, d’Italo Calvino …

Et puis , je n’ai pas encore vu le film «  la Ruée vers l’art » ( irai-je???),  tout cela prête le flanc à bien des moqueries et il est assez souvent difficile de défendre des positions dignes des Précieuses Ridicules.

Et il est toujours facile de caricaturer grassement des situations qu’on ne connait pas vraiment. Enfin , qu’on ne connait pas…????

Je lisais en me gondolant un texte justifiant une oeuvre. Je ne sais plus qui était l’artiste ( c’était chez Templon ) mais ces lignes désopilantes de bêtise, ou tristes à mourir démasquaient la nécessité d’un savoir bête et prétentieux, d’une justification permanente.

On doit faire parceque socialement, parceque politiquement, parceque…. le Coran, Lampedusa, Leonarda, Marine Le Pen, les Roms, DSK, la Grèce, Nord-Sud, réchauffement climatique, coca Cola, obésité,  ….

Mierda! dirais-je en espagnol ( je repense à mon père qui disait ça, un truc dans le genre, ah non, il disait c’était un Espagnol de l’armée en déroute qui se trainait.. sur le bord de la route, dès qu’on parlait d’Espagne. Il nous saoulait avec ça et ça énervait ma mère!!!!). Je souris à ce souvenir.

Bref.

Plus sérieusement, alors que je sortais du labo et reprenais mon vélo, chassant C.A pour une bière et ne le trouvant pas, C. m’appelle et vue la conversation et pour éviter une chute, je marche tenant le vélo. M’arrête, repars, il pleut quelques gouttes. j’atterris sur un muret où je décide de m’assoir, adossée à la grille du jardin en bas de Montmartre , juste en face du Marché saint Pierre. Je suis dans le noir et nous parlons de peinture et soudain, je pense, hum, qu’est ce que c’est hum….C’est agréable… Mon scan olfactif a détecté un parfum de lavande…. Ici???? Et bien oui. Je me tourne et vois des touffes de lavande grisâtres . Ca m’émerveille de sentir là et à ce moment-là de la lavande.

Petit plaisir. Je suis bien contente et vais seule boire cette bière aux Artistes en filmant le carrefour, ces autocars, passants sans tête etc…

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Suis repassée à A. pour terminer la peinture inspirée du portrait corrompu. Je note, invente tout un bazar autour de la peinture, comment la montrer etc…

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Cahier Rouge flou 2013

Oui donc, je ne parviens pas vraiment à regarder ce qui est présenté sauf comme toujours un roto-relief qui m’attire comme une mouche, et divers belles oeuvres ici et là.

Ben je sais pas quoi mettre comme titre

Les merveilles du moment sont que….

Je me suis dit au sortir du labo, ou Gonzalo si délicieux m’a laissée faire mes photos…

Je me suis dit  » Appelons C.A pour une bière, il sera avec un peu de chance rue Poulet  »

Merde..

Entre temps C.G me chope pour une conversation de fond : » Qu’est ce que « …. tout ça…  »

Je lui dis attends je vais tomber de vélo ( réparé cet aprem chez Decath ). Je me pose n’importe où et suis délicieusement envahie d’une sensation Lavande.

Et bien oui, je me suis tout simplement assise près de la rue del Sarte , en face du marché Saint Pierre et … de l’autre côté de la grille il y a de la LAVANDE;

Putain comme c’est bon de discuter à l’ombre noire de la Lavande du Var.

Oh j’ai la flemme de raconter la suite et l’avant- aux Belles Lettres où j’ai acheté des trucs pour D.G et pour moi le dernier « manifeste » de Nuccio Ordine mon chéri: « De l’utilité de l’inutile »

Encore et encore et encore: FAIR IS FOUL…..

« Beau singe à photographier »

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« Vous allez droit à la catastrophe. Nous vous plaignons. Je vous dit ça sincèrement pour votre décadence, votre indifférence, votre insolence » Raimondakis

Je ne pense pas beaucoup aimer ce film. J’en trouve le commentaire un peu sentencieux et les mouvements de caméras ( en avant en arrière, en arrière en avant … un peu artificiels…). Et puis les murs lépreux hum hum…/

Pourquoi n’avoir pas ECOUTE tout simplement…

1973

40’50

Ah AH Eh bien je ne suis pas si stupide!!!!!:

 Si Pollet n’a peut être pas trahi ses interlocuteurs avec ce film, il a cependant très certainement trahi son sujet. Les paroles de Raimondakis sont sans arrêt tronquées : elles sont secondaires, elles ne servent qu’à se mettre au service d’un long poème que déblatère un narrateur, sur les images de Spinalonga. Document central, l’interview de Raimondakis est ainsi tronçonnée en pièces détachées. Une séquence brute et continue de l’interview aurait été plus intéressante à regarder que ce long poème contemplatif et rêveur, qui pose sur les lépreux un regard curieux, poète, exalté, en un mot, bourgeois. Le narrateur tisse effectivement une poèsie sur 45 minutes, il lance des interrogations, des révoltes, sans jamais construire de réponse élaborée, sans jamais développer une analyse historique : le titre foucaldien promettait pourtant plus de finesse. On est simplement face à un détournement ; à la complainte du révolté échevelé et romantique, qui s’attarde quelques jours sur le sujet et s’en va, à califourchon sur de nouveaux chevaux de bataille.

Pollet a pris un phénomène social et historique et l’a transformé en expérience purement esthétique : il y a là, à mon sens, quelque chose d’immoral.

Héhéhéhé!!! OUé!!!!!

Traité par Erving Goffman ou par Frederick Wiseman, le sujet aurait été autrement mieux respecté : on regrette ici le cinéma du réel, le documentaire silencieux, celui qui ne nous prend pas par la main.

PAR CONTRE/ MAIS / CEPENDANT/

Raimondakis

les passages (( sous-titrés ) où parle Raimondakis  sont terribles de calme, de dignité, de tenue….

Et aussi cette dame qui dit :

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Extrait du propos de Raimondakis  :

« Il y a 36 ans que je suis emprisonné sans avoir commis de crime. Pendant ces années, beaucoup de gens sont venus nous voir. Certains pour faire des photos, d’autres avec un point de vue littéraire, pour voir une espèce de gens différents, plusieurs ont tourné des films.

Hélas, ils nous ont trahis jusqu’à aujourd’hui. Aucun n’a transmis ce que nous voulions et ce qu’ils avaient promis de montrer au monde.
Finalement une duperie, une photo, et une légende dessous qui modifiait les promesses et nous trahissait – et ceci nous blessait, parce que les uns voulaient montrer de la compassion et les autres de la répulsion – mais nous ne voulons ni qu’on nous déteste ni qu’on nous plaigne. Nous avons seulement besoin d’un sentiment, l’amour. Amour, en tant que personne qui a une infortune, et non comme s’il était une sorte différente d’homme, un phénomène…
Je me demande si, bien qu’étrangers et partant très loin, je me demande si vous rendrez la vérité, ou si vous garnirez de mensonges ce que vous avez tourné pour l’utiliser qui sait dans quels buts, qui sait pour quelles idées. »

partager la douleur du monde entre amis

Hier j’ai rejoint C . à la Conciergerie pour la présentation de l’exposition Pinault , enfin des artistes choisis par lui. Nous avons eu ensuite un échange de SMS.

Je m’interroge vraiment sur ce qu’est l’engagement et si tout ce qui n’est pas une prise de position sur le terrain a une quelconque utilité.

Bien sur Guernica ( ce qui vient tout de suite à l’idée ) et bien sûr tous les artistes qui sans combattre ont néanmoins dénoncé.

 

Mais il n’y avait pas alors cette puissance de l’image de communication.

Ce que je me disais hier au milieu de ces gens de salon , c’est que les images de la douleur, de la souffrance sont rassurantes: Devant Bill Violla ( Très maniéré et dont la série présentée évoque plutôt une séance photo assez chic et aseptisée )   on a le plaisir , ouf, de ne pas être un otage..

Face à l’impressionnante installation de Sun Huang et Peng Yu, on se dit que ouf on n’est pas vieux. Et ainsi de suite: On est pas obèse, on est pas des réfugiés, etc…

On est blancs, on est entre nous et gloups un peu de champagne ( qu’il n’y avait pas entre parenthèses ). Et tiens-moi mon verre je te photographie….

Nous en deux mots, on ne va pas mourir parceque….

Mais si, mais si….

Sur quel pied danser? Les marques, les faux Mécènes, les Art advisor ( hihi), les soi-disant collectionneurs et pour quoi faire…

J’imagine souvent le cimetière des oeuvres mortes, des installations éteintes, des peintures écrasées…Comme une immense décharge en pleine nature qu’aucun oiseau ne survolerait. 

Tenter malgré tout de danser sur ses propres pieds à soi me semble la seule solution.

La Conciergerie c’est quand même très lourd comme espace d’exposition. On a envie de se barrer vite fait quand on est là dedans.

 

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Sun Huang et Peng Yu

 

Perdre calmement.

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Je ne hurle plus, je ne dis plus de gros mots. Ca va. Je suis à peu près calme.

Ma cheville tordue à Marrakech il y a plusieurs années s’est réveillée brutalement tout à l’heure alors que je tentais de rattraper une balle  » dans le coin ». Saleté.

SMS de C. qui me demande si je veux venir à La Conciergerie ce soir….

Et mon Dimanche sacré avec éventuellement un endormissement autorisé devant un film . Hein????

J’ai faim.

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