Zero scandale

Quand on voit comment se comporte Bukowski en 80 chez Pivot, on se dit qu’on est loin du compte. Nous on vit zéro scandale ( je ne parle ni des Cahuzac , ni des boucs émissaires, ni, ni…)

Calme plat. Tout est immédiatement digéré. Pas de traces. Tout va bien.

Alors que je me préparais à aller à une conférence sur les Situationnistes à la BNF, coup de fil de ES qui me dit qu’elle va lire Echenoz aux Athévains.

Quand?

A 14 heures

T’es gonflé de le dire maintenant. Il est midi. Je dois aller… heu Je sens que je n’ai plus trop envie d’aller à la BNF. Et quand j’entends:

—”En fait, j’aimerais bien que tu viennes…” Je craque et m’exécute.

Et j’y vais.J’arrive en avance et me mets dans un petit coin pour lire. Une dame me propose d’écouter ça ou de voir ça ( c’est un WE Echenoz) et elle fait un peu la tronche quand je lui dit faire la grève des écouteurs et n’avoir besoin de rien du tout. C’est vrai quoi, je suis dans mon livre, bien calée contre je ne sais quoi. A un mètre les gens parlent et disent et culturellement s’expriment. Je vois en fondu mon Bukowski qui se lève et se tire de l’émission…. Quand j’y repense, certes il était saoul, mais faut le faire. Il fait un peu peut d’ailleurs. C’est quand même sur les doigts de la main que l’on compte les mecs qui ne se laissent pas faire. S’il vivait aujourd’hui, qu’en serait il?

Pas mal de monde. On repart ensemble, elle avec son bouquet et ses lunettes de soleil, moi avec mon bonnet gris et mon cache-nez. On a reparlé de l’émission. premier jour d’enregistrement le 13. Donc se voir le 9. Tout ce que l’on a fait nous semble loin. C’est curieux. Je prends un vélib et pédale  jusqu’à la maison

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